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Presse en revues…

Presse en revues... dans Presse et Revues 4236003

Couverture double de Solé

J’apprends en lisant le dernier Fluide Glacial que Christophe Goffette est le nouveau rédacteur en chef de la revue, suite au départ de Thierry Tinlot, partit pour de folles soirées belges… Je suis d’abord agréablement surpris, Goffette est un bon, indépendant et sans concessions, et le savoir à la tête de Fluide n’annonce que du bon pour les mois à venir (en gros, ce n’est pas demain la veille qu’on trouvera de la publicité dans le journal !)

Puis, un doute m’assaille, cette nouvelle fonction aurait-elle un lien avec l’absence dans les kiosques de la revue Brazil2 depuis juin ? Je prospecte un peu sur le net et apprend par Wikipédia l’arrêt de diffusion des revues Crossroad et Brazil, éditées par Bandits Company, la société indépendante fondée par Goffette en 2000. « Du fait d’une chute aussi imprévisible qu’irrémédiable des rentrées publicitaires, les magazines cessent leur parution en juin 2011, après environ 250 numéros publiés en toute indépendance. » Merde !

Bon, la bonne nouvelle, c’est le retour de Siné dans les kiosques, avec un mensuel qui « fait mal et ça fait du bien ». On y retrouve de nombreux chroniqueurs et dessinateurs de l’hebdo, réunis dans un 32 pages à la maquette bien foutu, claire et colorée. A 4euros 80, toujours sans publicité, c’est le prix de l’indépendance…

De son côté, Charlie Hebdo a fêté son 1000ème numéro le 17 aout dernier. 1000 numéros depuis sa reprise en 1991 ! C’est tout de même un exploit pour un hebdo satirique. Vu les nombreux chamboulements survenus dans la rédaction ces dernières années, ce n’était pas gagné. Tant mieux pour nous !

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Topor chez Charlie…

Topor chez Charlie... dans Presse et Revues 9782919186051

Charlie Hebdo a la très bonne idée de nous offrir du Topor durant tout l’été. Une (trop courte) nouvelle tout les mercredis, c’est peu mais déjà énorme. Ces pré-publications permettent de patienter jusqu’au 8 septembre 2011, date de la sortie de Vaches Noires, un recueil de nouvelles inédites de Topor qui paraitra aux éditions Wombat.

Voici un extrait de Je me sens drôle, la nouvelle publié dans le Charlie n° 995 du 13 juillet 2011. Topor y donne une parfaite description de lui-même et de son art :

[...] « Tous les sens du mot « drôle » me vont comme un gant. Mes dessins aussi sont drôles. Pas comiques, mais absurdes, gratuits, saugrenus. Je n’ai jamais tenté de trouver un sens à la vie, moral ou esthétique, ni essayé de faire évoluer l’humanité dans le bon sens. Le non-sens paraît plus proche de la réalité. En général, je dessine pour me raccrocher à mon porte-plume comme un orang-outan se suspend aux branches. Il faut bien vivre, trouver de quoi payer l’ordinaire et s’offrir le luxe du vertige. Dessiner ne rapporte pas grand-chose mais ne coute rien. Un bout de papier, un crayon, et hop! on capture une idée, un visage, un bout de paysage, un moment. Quelques lignes pas forcément habiles tracées dans un coin d’enveloppe ou à l’envers d’un chèque sans provision suffiront à alimenter de futurs souvenirs.

La photographie suppose un appareil, des objectifs, de la pellicule. Le coût du matériel valorise le produit. Un dessin n’est valorisé que par la reproduction, l’investissement qu’elle représente. Le bout de papier reste un bout de papier, à moins de devenir une valeur du marché de l’art que je ne trouve pas drôle du tout.

Pour trouver sa place dans le marché, le dessin doit se transformer en œuvre, obéir à d’autres règles, dont la première est de ne remplir aucune fonction. L’artiste doit s’effacer pour permettre aux gens vraiment importants de paraître : les marchands, les collectionneurs, les historiens d’art. A ce jeu, mes chances sont minces. Je ne m’en plains pas, je me sens drôle. »

On a marché sur la Lune – Hergé (Casterman, 1954)

On a marché sur la Lune - Hergé (Casterman, 1954) dans Chroniques BD

Je suis sensible au Dessin depuis toujours. Je ne saurai dire précisément quelles ont été les portes d’entrée à cet art, entre les livres illustrés de ma petite enfance, les illustrations des livres scolaires, les dessins humoristiques qui paraissaient dans Ici Paris ou France Dimanche, ou les anciens numéros du magazine Pif gadget qui appartenaient à mon père, que je dévorais sans savoir lire…

Par contre, je sais précisément quand je suis tombé dans le monde extraordinaire de la Bande Dessinée. C’était à l’occasion de mon huitième anniversaire, un cadeau offert par une de mes tantes. Il s’agissait de « On a marché sur la lune ». C’est le premier album de Tintin que j’ai découvert, et par là même le premier album de bande dessinée que j’ai possédé. Je n’en étais pas peu fier de ce superbe livre, grand et coloré, à la couverture solide et brillante. J’ai du l’exposer sur mon étagère pendant plusieurs semaines avant d’oser me plonger dedans. L’admirer me suffisait. Je m’imaginais des tas de choses rien qu’en scrutant la couverture. Comment en sont-ils arrivés là ? Qui donc Tintin montre-t-il du doigt à Haddock ? Rentrent-ils à la fusée ou partent-ils en expédition ? Toutes ces questions qui trouveront une réponse dans cet album. Sauf qu’au fil de la lecture, un autre mystère apparait : Que s’est-il passé dans Objectif Lune ? Saurons-nous comment est entré le méchant dans la fusée ?

Une couverture pleine d’énigmes… Et cette quatrième de couverture regroupant tous ces albums, vus comme autant de promesses à de passionnants voyages immobiles… Qui n’a jamais inventé des histoires rien qu’en les contemplant, ou établit d’improbables corrélations entre eux ? Il me les fallait tous…

Commencer par le deuxième volet de l’épisode lunaire ne parait pas très malin. C’est toutefois un formidable exercice pour développer ses facultés d’invention. On a souvent reproché à la bande dessinée de « crétiniser » la jeunesse dans la mesure où, comparé à la littérature, elle offrirait tout sur un plateau et ne favoriserait pas l’imagination de ses lecteurs. Et bien j’en ai fait l’expérience inverse, et je ne suis surement pas le seul. Lire un fragment d’histoire (dessinée ou non) oblige à une formidable gymnastique intellectuelle. L’humain ne supportant pas le vide, nous comblons par nous même les manques de l’histoire.

Hergé a lui-même eu toujours conscience de cette implication de ses lecteurs. Lorsqu’il éditait ses histoires dans les hebdomadaires et les quotidiens de l’époque, il jouait subtilement de l’art du strip, puis de la page, tenant ses lecteurs en haleine à chaque dernière case. Chacun se faisait son propre film avant de connaitre la suite de l’histoire. Art de l’ellipse et du fragment, la bande dessinée en général, et Tintin en particulier, est un formidable médium pour développer la créativité de ces êtres en construction que sont les enfants et préadolescents. Et les adultes aussi, bien évidemment. « Connaissez-vous un écrivain que vous avez lu à sept ans et que vous lisez encore à quarante, que vous avez vu, sans le lire, avant le langage, et que vous expliquez longuement dans le doute qu’il soit compris ? » (Michel Serres)

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La Fanfare – Avoine, Bridenne & JY (LA Boutique Editions, 2003)

La Fanfare - Avoine, Bridenne & JY (LA Boutique Editions, 2003) 1304703299

Ce recueil de dessins est le fruit de la collaboration entre trois dessinateurs aux styles bien différents, réunis autour d’une thématique commune : la fanfare. Car ces dessinateurs sont aussi musiciens, chacun jouant d’un cuivre, le baryton pour JY et le trombone pour Bridenne et Avoine. De fait, ils maitrisent leur sujet, ça sent le vécu…

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Bridenne possède un trait lâché et vif, propre au dessin de presse. Il a d’ailleurs travaillé pour l’Echo des Savanes, Pilote, Télérama ou même l’émission « Droit de Réponse » de la grande époque. Hédoniste, la musique est pour lui associée au(x) plaisir(s) de la chair, à l’ivresse de la bonne chair.

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JY

JY (que je découvre ici) développe lui un style et un humour plus anglo-saxon, à base de non-sens et d’absurdités graphiques. Il joue avec la perspective et la représentation de la 3 D et fait évoluer ses personnages dans un système espace-temps particulier, où la pesanteur ne semble pas exister. Ses personnages flottent dans l’air, comme portés par la musique.

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(ce dessin d’Avoine n’est pas issu de La Fanfare)

Avoine (découvert avec ces superbes 4èmes de couv’ de Siné Hebdo) nous proposent des dessins plus structurés. Ce gars semble dessiner avec une règle et un compas. Ses formes sont d’une droiture géométrique irréprochable. Ses dessins pourraient paraître froids s’ils n’étaient servis par ce trait épais et charbonneux qui dégage beaucoup d’émotions. Son humour fleure bon le surréalisme à la belge.

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Humour absurde et poésie graphique sont au rendez-vous dans cet ouvrage. Et si cette Fanfare ne fait pas de bruit, ces dessins là ne passent pas inaperçus ! La musique adoucie les mœurs, mais pas la matière grise.

 

 

La Présidente – Blutch & Menu (l’Association, 2010)

La Présidente - Blutch & Menu (l'Association, 2010) dans Chroniques BD lapresidente

On commence la lecture de cet album par trois pages d’une histoire dont on ne lira jamais la suite. Car Menu n’est pas satisfait de la tournure que cela prend. Il retrouve alors Blutch afin de redéfinir leur projet. Si le thème reste le même, « l’écologie au pouvoir », le traitement de l’histoire diffèrera totalement. Ils se lançaient dans une politique fiction alors que la réalité leur apportait l’histoire sur un plateau. En effet, il existe en France un exemple concret de l’écologie au pouvoir : la Présidente du conseil général Nord-Pas-De-Calais est une élue « verte ». La réalité dépasse parfois la fiction.

La Présidente est donc un reportage d’investigation sur les traces de Marie-Christine Blandin. Durant deux jours de Novembre 1994, Blutch et Menu se fondent dans le cortège officiel qui suit la présidente lors de ses déplacements officiels. Ils en arrivent à se faire oublier et peuvent donc observer de l’intérieur les us et coutumes du milieu politique.

Très honnêtement, on ne saura pas grand-chose sur la manière dont s’exerce l’écologie au pouvoir, les projets, les combats et les enjeux politiques que la présidente doit mener. Entre inaugurations, vernissages, buffets, visites et discours officiels, seule l’interview accordée aux auteurs nous permet d’appréhender la lourde tache qui lui incombe, ô combien nécessaire dans une région dont le passé industriel à laissé de lourdes traces, tant au niveau du chômage (le plus fort taux du pays) que de la pollution des sols. Cependant, comme le rappelle l’intéressée en préface : « Les quelques jours captés en 1994, ici au Nord, sous la plume de Blutch et Menu semblent une suite de faits anodins, anecdotiques, parfois amusants. Pourtant tout y est, les détails des mœurs de l’époque, comme les germes de la suite de l’histoire politique locale ».

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Dans sa forme, cet album est un reportage dessiné par Blutch et scénarisé par Menu. Le tout réalisé quasiment en temps réel. Le dossier figurant en deuxième partie de l’ouvrage nous permet de voir les coulisses de la création. Blutch et Menu, carnets et crayons à la main, croquent les personnes qu’ils croisent, retranscrivent les situations, les interactions, les dialogues. Rien ou presque ne leur échappe. Ils dessinent sur le vif durant la journée et le soir, travaillent au scénario et à la mise en page. On se rend compte que Blutch respecte méticuleusement les mises en page de Menu (dont ses planches gribouillées ressemblent étrangement à celle d’Hergé pour son Alph’Art). Blutch excelle dans l’exercice du portrait. Il sait retranscrire les caractéristiques des visages qui font de ses personnages des « gueules », sans pour autant tomber dans l’exagération de la caricature.

Initialement publiée en 1996 dans le collectif Noire est la Terre aux éditions Autrement, cette bédé-reportage se rapproche dans sa conception – les auteurs assumant la subjectivité de leur point de vue en se mettant en scène – des reportages de Gébé ou de Cabu réalisés pour Charlie Hebdo, le ton satirique en moins.

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