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TOUS COUPABLES ! – Collectif (2007 Editions du Faciès)

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Personne n’a pu échapper à l’affaire des caricatures et au procès intenté contre Charlie Hebdo par les deux principales organisations officielles de l’islam en France (le Recteur de la Grande Mosquée de Paris et l’UOIF).
Tous les défenseurs de la liberté d’expression (de tout bord politique) se sont exprimé sur cette affaire et ont soutenu quasi-unanimement l’équipe de Charlie. Sarkozy lui même préfère « un excès de caricature à l’absence de caricature » ! Le procès s’est conclu par la relaxe et le rejet des demandes des parties civiles, et on ne peut que s’en réjouir.
La caricature politique a semble-t-elle, encore de beau jours devant elle : « Il y a une tradition qui est celle de la caricature et de la critique et je ne suis pas prêt à transiger avec cette tradition » (N.Sarkozy).
Et bien ça, on peut en douter !

En effet, après la parution en 2001 du livre : « VOS PAPIERS ! Que faire face à la Police ? » ont été condamnés, le 18 janvier 2007 :
- Le dessinateur Placid, à 500 euros d’amende, pour « injures publiques envers une administration publique, en l’occurrence la police nationale », pour avoir dessiné un policier, aux traits jugés porcins, en couverture de l’ouvrage.
- L’auteur du texte, Clément Schouler, magistrat, membre du syndicat de la magistrature, à 800 euros d’ amende, pour « diffamation publique envers une administration publique, en l’ occurrence la police nationale », pour avoir écrit cette phrase dans l’introduction : « les contrôles d’identité au faciès, bien que prohibés par la loi, sont non seulement monnaie courante, mais se multiplient ».
- L’éditeur, Michel Sitbon (L’Esprit Frappeur), à 1000 euros d’amende pour complicité avec Placid dans le délit d’injure, et complicité avec Clément Schouler dans la délit de diffamation.

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l’objet du délit…

Cette condamnation fait suite à la plainte déposée par Daniel Vaillant, es-qualité ministre de l’interieur. Plainte relayée par les ministères Sarkozy, puis Villepin, puis Sarkozy.
En réaction à cette condamnation, une trentaines d’éditeurs indépendants (dont entre autres, L’Association, Cornélius, Tête Rock Underground, Les Requins Marteaux et bien sur, L’Esprit Frappeur…) décident de créer un ouvrage collectif, aux Editions du Faciès, regroupant les réactions de soutient et de contestation de divers dessinateurs, photographes, artistes, auteurs et éditeurs. 400 pages de rébellion comme il est indiqué sur la couverture de l’ouvrage.
Sont présents, des dessinateurs de presse et de BD confirmés (Caza, Margerin, Charb, Luz, JC.Denis, Tignous, Chelton, Menu…) et des amateurs/fanzineux (on y retrouve Chester, par exemple).
Voici un extrait de l’appel lancé par Férid Kaddour, l’éditeur de l’ouvrage Tous Coupables !

Considérant qu’il s’agit d’une triple atteinte à trois libertés fondamentales que sont la liberté de création, la liberté d’information et la liberté d’édition, nous invitons ici tous les dessinateurs, photographes, artistes, journalistes, auteurs et éditeurs à travailler sur les thèmes développés par l’accusation : policier caricaturés et animalisés, pratique du contrôle au faciès. Ces textes et dessins seront publiés dans un livre qui devrait rendre chacun de nous prévenu du délit de diffamation pour qui évoque la banale réalité des contrôles au faciès, ou prévenu du délit d’injure pour qui dessine un policier trop stylisé.
Ce livre sera publié par un collectif d’éditeurs, qui devraient donc eux aussi être prévenus de complicité pour ces deux délits, injure et diffamation.
source

Il faut donc acheter cet ouvrage (16 euros) afin de soutenir et venir en aide aux 3 condamnés. Surtout Michel Sitbon qui est à deux doigts de déposer le bilan. Car même si le livre (ainsi que son catalogue) n’est pas inderdit, plus aucun libraire ne prend le risque de le distribuer…

Se procurer ce livre est plus qu’un achat culturel, c’ est réellement un acte de rébellion car nous devenons complices des « méfaits » des auteurs !
Outre le bouquin, un site de soutient s’est créé sur lequel on peut laisser un commentaire. La page est longue à télécharger car le site recueil un très grand nombres de dessins et photos : Nous sommes tous des cochons

Petit florilège…

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Lionel Larcheveque

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Adrienne & Barman

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Besseron

Je vous incite à mirer cette super émission de ZaleaTV, dans laquelle Placid et Sitbon s’expriment pleinement sur cette affaire : http://www.zalea.org/spip.php?article1272

80 Grands succes du Cinema Fantastique (1988 chez Casterman)

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Qu’est ce que le cinéma fantastique ? Vaste question qui amène de nombreuses réponses. C’est un genre qui englobe tellement de sous-genres qu’il est difficile d’en donner une définition précise. Cet ouvrage de Pierre Tchernia, co-écrit avec Jean-Claude Romer, tente de faire le tour de la question et nous présente les 80 films considèrés comme les références du genre. Les propos des auteurs me semblent être assez justes et précis, et bien que cet ouvrage date de 1988, les définitions valent encore (j’ai seulement actualisé les exemples).

Voici donc le petit glossaire du Fantastique, par Monsieur Cinéma…

« Le « Fantastique » au cinéma, ça n’existe plus ! Aujourd’hui, c’est bel et bien le Cinéma lui-même, dans sa totalité, qui est en train de devenir « Fantastique »…
En effet, selon l’hebdomadaire Variety en 1970, Epouvante et Science-Fiction ne représentaient encore que 5 % du chiffre d’affaires global de l’industrie cinématographique américaine. On en est venu à 40 % dans les années 70 pour en arriver à plus de 50 % dans les années 80… Qu’en sera-t-il pour les années 90 ! C’est un véritable raz-de-marée auquel nous sommes en train d’assister. Le Fantastique fait de plus en plus recette (et quelles recettes !), le Fantastique plait aux jeunes, le Fantastique a les honneurs de la critique, le Fantastique possède ses revues et ses festivals, bref, le Fantastique a désormais droit de cité.
Mais qu’est donc que le Fantastique ? Comment le reconnaître ? Comment le définir ? Nous allons tenter d’apporter ici des réponses à ces difficiles questions. Il semble, tout d’abord, que cette étiquette – commode, mais plutôt floue – de Fantastique recouvre, en fait, six grandes catégories :

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Le Fantastique proprement dit : de tradition souvent folklorique et littéraire, il met en scène des créatures de légende (Dracula, le Loup-Garou…) ; des morts-vivants (The night of the living dead, Land of the dead…) ; des fantômes (Le 6ème sens, L’échine du diable…) ; des sorcières (The Blair witch project, Les sorcières d’Eastwick…) ; des démons (Evildead, Hellboy…) ; le Diable (Rosemary baby’s, L’associé du Diable…) ; les maisons hantées (Shining, Amityville…) ; les miracles (Les dix commandements, Le tombeau…), etc.
DEFINITION : on peut parler de Fantastique lorsque, dans le monde du réel, on se trouve en présence de phénomènes incompatibles avec les lois dites « naturelles ».
EXEMPLE : lorsqu’une pomme se détachant de la branche du pommier, au lieu de tomber vers le sol, se met à s’élever vers le ciel, on peut dire que l’on se trouve devant un fait en contradiction avec ce que l’on sait de la loi de la gravitation universelle.

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La Science-Fiction ou « fiction scientifique », cela va de Metropolis à La guerre des étoiles, de Frankenstein à Robocop, de 2001, l’odyssée de l’espace à Alien, de L’armée des 12 singes à La guerre des mondes…
DEFINITION : on peut parler de Science-Fiction lorsque, dans le monde du réel, il y a intervention d’une intelligence dans le processus de phénomènes incompatibles avec les lois dites « naturelles ». [je rajouterai aussi : quand l'histoire se déroule dans l'espace ou dans laquelle interviennent des extra-terrestres].
EXEMPLE : Un chercheur a découvert un procédé qui inverse localement le gravitation, ce qui permet ainsi à une pomme qui se détache de son arbre, non pas de tomber, mais de s’élever dans les air.

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L’Anticipation, c’est Alphaville ou Rollerball, Mad Max ou Fahrenheit 451, Les fils de l’homme ou Minority report, Bienvenu à gattaca, Soleil vert ou New York 1997 …
DEFINITION : on peut parler d’Anticipation lorsque, dans le monde futur du réel, on se trouve en présence de phénomènes compatibles avec les loi dites « naturelles ».
EXEMPLE : En l’an 2050, une pomme se détache de la branche d’un pommier et tombe vers le sol.
[Les auteurs parlent aussi de la rétrocipation, comme contraire de l'anticipation ("on peut parler de rétrocipation lorsque, dans le monde passé du réel, on se trouve en présence de phénomènes compatibles avec les loi dites naturelles"). Cela pourrait être une définition du film historique. Il n'existe en fait qu'un film entrant dans cette catégorie désuète : La guerre du feu.]

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L’Insolite, on peut y ranger Freaks ou La nuit du chasseur, Elephant man ou From hell, Un chien andalou, Eraserhead ou Ed Wood…
DEFINITION : on peut parler d’Insolite lorsque, dans le monde du réel, on se trouve en présence de phénomènes inhabituels mais compatibles avec les lois dites « naturelles ».
EXEMPLE : Lorsqu’ une pomme, se détachant de la branche du pommier, au lieu de tomber vers le sol, se met à s’élever vers le ciel, on peut dire que l’on se trouve devant un fait apparemment en contradiction avec ce que l’on sait de la loi de la gravitation universelle. Mais si, à l’examen, cette « pomme » s’ avérait n’être qu’un petit ballon gonflé à l’hélium et peint à l’image de ce fruit, il va de soit que le fait que celui-ci s’élève dans les airs serait alors tout à fait compatible avec la loi de la gravitation universelle.

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Le cinéma d’Epouvante, d’Horreur ou Gore, c’est Psychose ou Braindead, Massacre à la tronçonneuse ou Hostel, La maison près du cimetière ou Saw, Cannibal holocaust ou La colline a des yeux …
DEFINITION : On peut parler d’épouvante lorsque, dans le monde du réel ou de l’imaginaire, on se trouve en présence de phénomènes qui tendent à susciter chez le spectateur certaines réactions psychiques ou viscérales dans le registre de la peur. De tous les termes usités, épouvante Semble être le vocable sous lequel, sans trop commettre d’erreurs, on puisse ranger commodément le plus grand nombre d’œuvres répondant à la définition que nous en avons donnée.
EXEMPLE : Une pomme qui se détache de son arbre, s’écrase en recouvrant le sol de sang.

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Le Merveilleux, c’est celui des contes (La belle et la bête, Sleepy Hollow, Harry Potter…), de la mythologie (Le choc des titans, Jason et les argonautes…), de l’onirisme (Alice au pays des merveilles…), du dessin animé (l’univers de Hayao Miyazaki ou Walt Disney) ou de l’héroic fantasy (Le seigneurs des anneaux, Legend…).
DEFINITION : On peut parler de Merveilleux lorsque, dans le monde de l’imaginaire, on se trouve en présence de phénomènes incompatibles avec les lois dites « naturelles ».
EXEMPLE : Le jardin enchanté des Hespérides, planté de pommiers dont les branches sont chargés de pommes d’or qui procurent l’immortalité.

Pour conclure, précisons qu’il est rare qu’un film ne relève exclusivement que du Fantastique, de la Science-Fiction, de l’Anticipation, de l’Insolite, du Merveilleux ou de l’Epouvante. La plupart des films participent, le plus souvent, de plusieurs de ces catégories. Si bien qu’il est devenu habituel de prendre en compte l’élément dominant pour en qualifier l’œuvre dans sa totalité. »

BLACK HOLE – Charles Burns (2006 chez Delcourt)

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Black Hole, où l’art de raconter le malaise de l’adolescence en évitant tout les écueils et clichés habituellement rattachés à ce thème.
L’histoire ne s’attache pas à décrire l’existence d’un seul personnage auquel on pourrait s’identifier facilement, mais à tout un groupe de jeunes (dont les deux principaux narrateurs : Chris et Keith). Ce qui nous évite d’entrer en empathie et permet d’installer une distance nécessaire pour supporter ces ambiances malsaines… Mais le fait que Burns nous décrive la vie de plusieurs ado permet malgré tout l’identification aux personnages car en fonction de nos sensibilités et de nos vécus, on se reconnait au moins dans l’un (ou plusieurs) des protagonistes.

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Ce malaise ambiant, qui transparait tout au long de la lecture de Black Hole, tient à plusieurs choses…
Tout d’abord, cette histoire de mutation – parabole sur la transformation du corps et la découverte de la sexualité…
Cette « crève » qui se transmet sexuellement nous fait bien évidemment songer au virus du Sida. Sauf que les symptômes sont différents pour chacun des individus (du petit signe inaperçu aux malformations les plus visibles). Tous développent un rapport unique à sa mutation (certains l’acceptent plus ou moins bien, d’autres pas du tout). Même s’ils subissent tous plus ou moins la même chose, ils ne le vivent pas de la même façon. Le pire est qu’ils sont dans l’incapacité d’échanger, de partager leurs souffrances. Pour certain, cette solitude est insoutenable…

Sondeur des tourments les plus noirs, Burns sait parfaitement retranscrire nos angoisses et nos pulsions les plus refoulés. Comme dans cette scène associant pulsions sexuelles et angoisse de morcellement, qui symbolise la peur de l’abandon de soi…

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Ou celle-ci qui décrit parfaitement l’angoisse de perte d’identité (devoir « changer de peau » pour devenir adulte)…

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Cette histoire de « peste ado » symbolise la perte de l’innocence, de l’enfance. Elle va à l’encontre de la bonne morale chrétienne qui prône la pureté et la virginité. Devenir adulte, c’est aussi se confronter à ça…
Le contraste entre l’aspect exceptionnel, irrationnel de ces mutations et la banalité du milieu étudiant américain des années 70 créé un décalage qui persiste tout au long de l’histoire. Et on ne sait pas, dans le fond, ce qui est le plus effrayant…

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Le graphisme tout en rondeur, presque de style humoristique détonne face à ce noir et blanc dur, tranchant, expressionniste… Les mises en pages sont d’une grande maitrise. Elles illustrent parfaitement les effets des drogues, les malaises mentaux que ressentent les protagonistes… (La scène d’ouverture quand Keith s’évanoui est remarquable…)
Oui, il se dégage quelque chose d’insidieusement malsain dans le graphisme de Burns.

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Enfin, la narration… Burns joue ici avec le temps. Il le raccourci ou l’étire en usant des ellipses entre deux scènes ou en nous décrivant la même scène de différents point de vue. Il utilise régulièrement les « flash-back » …
Cette altération dans la chronologie des faits illustre assez bien le rapport ambigu au temps, que vivent généralement tous les jeunes : sentiment d’être immortel, vivre au jour le jour, confusion face aux événements passés, projections dans l’avenir difficiles…

Black Hole est une œuvre unique, remarquable, subtile, qui ne peut nous laisser indifférent. Car nous avons tous été ado au moins une fois dans notre vie.

Le Labyrinthe de Pan – Guillermo Del Toro (2006)

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Etant fan de Guillermo del Toro (aussi bien ses gros films genre « Blade2″ ou « Hellboy », que ces films plus intimistes tels que « Cronos », « l’Echine du Diable »…), je partais conquis d’avance. Mais objectivement, c’est un film remarquable en tous points !

On retrouve dans cet « Alice au pays des merveilles » latin, l’esthétique propre à del Toro : dans le traitement des couleurs (ocres, verts…) des vieilles pierres, de la faune… Dans la beauté de ses créatures (la scène où le monstre mange les fées évoque le tableau de Goya « Saturne dévorant son fils »).

Ses thémes de prédilections y sont également présents (les monstres, les insectes, le rapport au temps, l’innocence face à la barbarie…) La réalisation est magistrale (sur beaucoup de plan, del Toro joue avec nous, nous prend à témoin ou nous épargne), les acteurs sont tous excellents (Sergi Lopez est monstrueux) et servent parfaitement une histoire simple, mais très forte.
Del Toro est un cinéaste qui fait appel beaucoup plus à nos sensations qu’a notre intellect.

Je m’attendais à un film fantastique sur fond historique (comme pour « l’Echine du Diable ») mais c’est en fait l’inverse. C’est avant tout une histoire ancrée dans la réalité historique. L’univers du labyrinthe permet à l’héroine de fuir cette réalité… La dimention fantastique de cette histoire devient de plus en plus rassurante. Ce qui fait peur dans ce film, ce ne sont pas les monstres, mais bien les Hommes.

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