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RIGET (l’hopital et ses fantomes) – Lars Von Trier (1994/97)

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Je recommande vivement cette série à tous les fans de Fantastique. J’ai habituellement beaucoup de mal avec Lars Von Trier, mais ici, je ne peux que crier au génie ! Les amateurs de Von Trier apprécierons aussi car bien que cette série date d’avant, on y retrouve quelques principes du Dogme95 (en fait, les 5 premiers), qui sont :

1. Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être amenés (si on a besoin d’un accessoire particulier pour l’histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent)

2. Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu’elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).

3. La camera doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve; le tournage doit se faire là où le film se déroule).

4. Le film doit être en couleur. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra). 

5. Tout traitement optique ou filtre est interdit…

Ces principes apportent un réalisme froid qui contrastent parfaitement avec un scénario (et des personnages) totalement barré. Drôles d’ambiances !

Mes impressions peuvent changer d’un épisode à l’autre (par exemple la fin du 4 est bien trash). Mais dans l’ensemble, j’ai à chaque fois envie de voir la suite, pour découvrir ce qui peut se passer encore. Un mélange entre peurs (c’est souvent flippant) et rires (humour noir of course). Les acteurs sont tous bons et les dialogues excellents (à voir en VO). Rien ne sonne faux, c’est très réaliste alors que les situations sont purement fantastiques ou grotesques… Cet équilibre est vraiment réussi.

D’une manière générale, je dirai que l’univers de Riget est assez proche de David Lynch (pour certaines images fortes) et de Dark Water, pour le coté ghost story.

MUSEE HAUT, MUSEE BAS – Jean Michel Ribes (2008)

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On ne présente plus Jean Michel Ribes, acteur, auteur de pièces et de sketchs, réalisateur de films pour la télévision et le cinéma, directeur du théâtre du Rond-Point, créateur de Merci Bernard et Palace, comique, dramaturge, etc. Spécialiste des situations loufoques, du bon mot, de l’humour fin et légèrement surréaliste.

Adaptation de sa propre pièce, Musée haut, musée bas nous raconte la vie du musée Malraux, avec ses gardiens, ses visiteurs, ses techniciens, ses artistes… Véritable fourmilière, il ressemble plus à une grande surface ou un parc d’attraction qu’à un musée classique. Ce haut lieu de la Culture est géré par un conservateur qui n’a qu’une phobie (de taille) : que la Nature ne reprenne ses droits sur la Culture…

Ribes avait déjà abordé la thématique du musée d’Art dans sa précédente pièce, Théâtre sans animaux. Le sketch la Carpe nous racontait l’histoire d’un groupe de visiteurs qui se perdaient à la fois dans un musée et dans leurs pensés… Le thème Nature contre Culture y était déjà abordé, mais Ribes a poussé plus loin sa réflexion avec « Musée Haut » : la Nature (qui est un danger pour l’Homme) n’est belle (et acceptable) que lorsqu’elle est transcendée par la vision de l’Artiste (même dans l’Art contemporain) ! C’est Voltaire contre Rousseau !

Nous suivons donc les déambulations et les réflexions de plusieurs groupes de visiteurs, qui se perdent, se croisent, cherchent leur voiture ou Kandinsky, s’emmerdent, ne comprennent rien à ce qu’ils voient ou croient tout savoir… Les dialogues de Ribes sont comme toujours, à double sens. Il nous fait rire tout en nous faisant réfléchir. Maître du name-dropping, pas un grand Artiste ne manque à l’appel. Un vrai cours d’histoire de l’Art ! Et bien évidemment,  ces noms tombent toujours à propos ! Le casting impressionnant est composé d’acteurs de la Ribes’s team (Khorsand, Prévost, De La Personne, Annie Gregorio, Morel, Moreau…) et des potes (Blanc, Dussolier, Luchini, Jugnot, Pinon, Robin… Tous incarnent à merveille les mots de Ribes. 

Bien que se soit une adaptation, « Musée haut » n’est pas du théâtre filmé, mais un véritable film. Toujours en mouvement, la camera se ballade partout dans le musée (le hall d’entrée, les salles d’expo, la réserve, etc.), Ribes maitrise parfaitement le langage cinématographique. Il joue avec les plans d’ensemble, les gros plans, les champs, les contre-champs… Il y a même des effets spéciaux ! Surtout lors du final, véritable délire de film catastrophe.

Musée haut, musée bas est un film jubilatoire, qui excite nos cellules grises tout en stimulant nos zygomatiques ! Un très bon moment.

ICI MEME – Forest & Tardi (1979 Casterman)

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Encore un chef d’oeuvre indispensable, et encore une collaboration fructueuse entre deux auteurs majeurs de la Bande Dessinée.
La rencontre entre ces deux génies que sont Forest (créateur de Barbarella, d’Hypocrite…) et Tardi (Adèle Blanc-sec, Nestor Burma…) n’a pas annulé la force de leurs univers personnels. Au contraire, ils se sont complétés avec pertinence.

Créée au jour le jour pour la revue (A Suivre), l’histoire fait preuve d’une constante invention (ah, cette idée de vivre sur les murs de la propiété !), bourrée de rebondissements jusqu’au denoument totalement loufoque et surréaliste.

Arthur Même aura-t-il raison des habitants de Mornemont qui l’ont dépossédé de ses terres ? Gagnera-t-il le coeur de Julie ? Dans un décor variant avec les saisons (la partie hivernale, envahie par la neige, est impressionnante de poésie), les personnages se débattent avec leurs rêves, leurs désirs, leurs obsessions…

L’amour des mots cultivé par Forest fait merveille dans les dialogues, véritables bijoux d’humour et d’intelligence. Le trait souple de Tardi, ses cadrages rigoureux et son noir et blanc strict contrastent à merveille avec la folie de l’histoire et des personnages. Remarquable !

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HELLBOY II – Del Toro/Mignola (2008)

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Ayant beaucoup apprécié le premier, j’étais assez impatient de découvrir ce deuxième opus. J’ai de l’admiration pour l’œuvre de Del Toro , ce film ne peut pas être une bouse ! Mieux que le premier, ce sera un chef d’œuvre du fantastique ! D’où, une certaine déception en le voyant…

Oh, l’univers de la série est bien présent, le visuel est remarquable, les monstres beaux et originaux, les décors magnifiques… Mais je m’attendais à un film plus sombre que le premier, plus violent, plus flippant, moins grand public. C’est en fait un film pour tous les ages, un divertissement sorti pour Halloween. Mais heureusement Del Toro et Mignola ne prennent pas leurs spectateurs pour des cons ou des attardés.

Le scénario est bien plus subtil qu’il n’y parait, les protagonistes ne sont pas si caricaturaux que ça. Il n’y a en fait ni bons, ni mauvais dans cette histoire. Hellboy est tout aussi dangereux pour l’humanité que ne l’est le prince Nuada. Les personnages secondaires sont excellents et tout aussi importants que les principaux (mention spéciale pour l’ectoplasmique Johann Krauss et le magnifique Ange de la Mort). Abe Sapien vole même la vedette à Hellboy !

Les décors, les costumes, les lumières, les couleurs sont, comme d’habitude avec Del Toro, sublimes. Ce mec est un vrai plasticien, un peintre sur pellicule. C’est pour ça qu’on l’aime…

L’histoire entre dans la grande tradition de la Féerie ! C’était l’intention de Del Toro et Mignola, faire honneur et référence aux Légendes Nordiques et à l’Héroic Fantasy, dont ils sont les dignes héritiers (à ce propos, je vous invite à lire le superbe texte de Jérôme Anfré dans le Brazil 2 n°12). 

Ce qui gâche un peu, c’est cet humour souvent lourdingue et les relations tumultueuses du couple Hellboy et Liz qui apportent une touche de comédie sentimentale qui plombe un peu l’ambiance. … Mais bon, ça aura certainement son importance dans le 3ème volet…

J’ai eu l’occasion de le voir une deuxième fois et je l’ai mieux apprécié. C’est un vrai film de genre Merveilleux, alors que le premier est pur film Fantastique (Lovecraft en tête) ! Une fois encore, Del Toro ne me déçoit pas !

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MAIN SQUARE FESTIVAL 2008

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Belle journée en perspective. Je n’ai pas réussi à voir Radiohead à Bercy mais, séance de rattrapage, ils passent au Main Square Festival !
C’est donc avec la fine équipe, chels et arnulf, qu’on déboule sur la belle grande place d’Arras, pour une bonne journée « wock miouzique ! »
Le festival se compose d’une seule grande scène (d’où son nom) ainsi qu’une petite sur le coté (pas loin du van de Ray Cokes), sur laquelle ont rejoué Vampire Weekend et the Wombats pendant les entractes.

Ca commence donc plutôt bien avec Vampire Weekend, jeune groupe new yorkais qui a sorti un bon premier album. Ils sortent facilement du lot des nouveautés rock quasi quotidiennes, en jouant une pop-rock à l’énergie punk, légèrement new wave, très influencé par les rythmes africains (certains morceaux m’évoquent Paul Simon). Leur musique festive et enjouée est parfaite pour la scène. Leur bonne humeur et leur humour également. Une heure bien sympathique !

Ensuite, The Wombats. On n’a pas trop suivi leur prestation, pour cause de soif et de pose pipi. Cela dit, on n’a pas eu l’impression de louper quelque chose. Leur rock new wave très premier degré manque d’humour et d’originalité (comparés à vampire weekend).
On a aussi cherché un coin pour se reposer les jambes mais la grande place devient de plus en plus petite… Ca se rempli à vue d’œil…
S’en suit The Do. J’aime pas trop leur disque et bien que leur prestation était plutôt bonne (belles vocalises de la chanteuse), j’avais hâte qu’ils en finissent. Dur de passer juste avant Sigur Ros et Radiohead…

Le Main Square Festival est beaucoup moins confortable que le Rock en Seine. Les pavés ne remplacent pas une bonne pelouse. A partir de The Do, on s’est enchaîner au moins 5 heures d’affilé sans pouvoir s’asseoir, et encore moins étendre nos jambes. Dur ! On a plus 20 ans… M’enfin, on s’en moquait, car même si on en avait plein les bottes, on s’en est pris plein les ouies et les mirettes !

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Ah ! Sigur Ros ! Je les apprécie depuis leur premier album, qui a collé une claque à tous les amateurs de noisy-rock-planant. Un univers musical original, riche, contrasté.
Très classieux, ils arrivent sur scène avec des tenues plutôt « glam-chic-baroque ». Ils commencent avec le superbe « svefn-g-englar » le premier morceau du premier album. Le ton est donné !

Le chanteur guitariste joue avec un archer sur quasiment tous les morceaux. Et ce n’est pas un effet de scène, mais bien un instrument à part entière, qui créé ces grandes envolées graves, un son de réacteur sonic ! Et quelle voix ! Jón Þór Birgisson est un chanteur lyrique, maîtrisant à merveille ses vocalises de fausset. Il chante parfois le micro sur le front, ou à travers le micro de sa guitare… La session rythmique est impressionnante, un groove constant, marchant au ralenti mais percutant ! Le clavier-choriste (au look très IIIème république) contribue à cette dimension lyrique, harmonique.

Une prestation orchestrale, grâce à la présence d’un quatuor de violons et d’un brass-band. Ce qui transforme ce concert atmosphérique en une fanfare de type « Big Bazar ». Au moins 12 sur scène ! Assez déroutant par rapport à ce qu’on connaît de leurs premiers albums. Déroutant mais génial ! Cela apporte beaucoup de chaleur et de fantaisie. Leur set-list, 8 morceaux de 8-10 minutes en moyenne :
01 svefn-g-englar
02 sæglópur
03 við spilum endalaust
04 hoppípolla/með blóðnasir
05 inní mér syngur vitleysingur
06 hafsól
07 gobbledigook
08 popplagið

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Un superbe concert. Et en attendant Radiohead, je me dis qu’ils vont devoir faire très fort, tant Sigur Ros a placé la barre très haut ! Ils ont du se dire la même chose…
Ils arrivent sur scène tranquillement, Thom Yorke semble décontracté, souriant. D’entrée, ils nous collent la claque avec 15 Steps. Une claque qui durera 2h10 (de 22h à 00h10) !

01. 15 steps
Un petit « Bonsoir »
02. Airbag
03. There there
04. All I need
05. Where I End And You Begin
06. A wolf at the door
07. Nude
08. Pyramid song
09. Weird fishes / Arpeggi
10. Climbing up the walls
11. The Gloaming
12. Faust Arp (Jonny et thom solo : 2 faux départs et explosent de rire)
13. No surprises
« Vous êtes prêts ? »
14. Jigsaw falling into place
15. Reckoner
16. Exit music
Quelqu’un a gueulé au début de la chanson. Thom lui a expliqué qu’il ne l’entendait pas puis il lui a demandé de la fermer « Please shut up now ! »
17. Bodysnatchers
1er rappel :
18. Cymbal rush
19. Videotape
Thom dédicace la chanson aux gens qui regardent des fenêtres.
« Désolé pour le bruit, on peut venir boire un verre ? J’ai besoin d’un verre ! »
20. Paranoïd android
21. Dollars and cents
22. Idioteque
2nd rappel :
23. House of cards
24. The national anthem
25. Street spirit

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Le son est nickel, pas un instrument sur ou sous mixé. Les voix d’ Ed et de Thom sont impeccables, magnifiques. Pas une fausse note ! Thom est en grande forme. Alors qu’il peut lui arriver parfois de chanter « pas très juste » (comme en 2006 à St Cloud où il devait être fatigué), il nous sert ici une prestation époustouflante. Il fait ce qu’il veut, quand il veut, avec sa voix.

Mais là où il nous a sidéré, c’est par la qualité de son jeu de guitare. Sur presque tous les morceaux (à part quelques uns au piano) il a fait preuve d’une efficacité redoutable. Du coup, Jonny Greenwood n’a que peu pris sa guitare. Il est la plupart du temps courbé sur ses claviers et ses consoles. Il semble un peu en retrait mais il est bien présent. Tout l’habillage sonore de Radiohead, c’est bien lui !
Ed O’Brian est égal à lui-même, concentré, virtuose des ambiances noïsy, formidable seconde voix. Complément indispensable de Thom. Phil Selway, la colonne vertébrale du groupe, est plus subtil, « jazzy », de moins en moins « boite à rythme ». Colin Greenwood est de plus en plus en avant, dansant, sautant. Ses lignes de basse sont d’un équilibre parfait entre rythmique et mélodie. Bref, ils sont tous excellents, on les sent tous bien, impliqués à 200%, heureux d’être là.

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Le choix des morceaux est formidable ! Outre l’intégrale de « In Rainbows », ils ont joué certains que je n’aurai même pas espérer entendre ce soir : « Where I end and you begin », « A wolf at the door », « Clinbing up the walls », un morceau de Thom Torke « Cymbal rush » ou « Street spirit » !
J’ai eu à plusieurs moments l’impression qu’ils ne jouaient que pour moi !
Le visuel est superbe également, avec ces rideaux de néons plastiques sur lesquels sont projetés des images et des jeux de lumières. Un effet moderne et cheap.

Ce fut un concert intense, subtil, puissant… C’est vraiment le groupe parfait sur scène, toujours sur le fil, fort et fragile !
Encore un bon festival, à l’ organisation et la programmation de qualité ! A suivre…

Merci Google pour les photos…

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