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MA ZONE – Autheman (1983 Dargaud)

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J’apprécie Autheman depuis quelques années grâce à sa chronique dans l’Echo des Savanes. J’aime chez lui son humour fin, engagé, tombant toujours juste. Un sens de l’observation (plus percutant qu’il pourrait le laisser paraître) lui permettant de passer au crible les travers de notre société. Un grand dessinateur humoristique, Autheman est avant tout un auteur de BD, faisant parti de l’équipe de Pilote. Il a sorti plusieurs albums dans les années 80, dont cet excellent « Ma Zone ».

Dans son format, cette Bande Dessinée n’en est pas tout à fait une. Enfin, pas que ça. Ce serait plutôt un recueil de textes illustrés. Mais la grande originalité vient de ce que les illustrations sont agencées de façon séquentielle, s’inscrivant dans la continuité de l’histoire. Il n’y a pas de redondance, les dessins ne reprennent pas les éléments décrits dans le texte, ils les complètent. Par exemple, dans la nouvelle « Petites Annonces », le narrateur dit : « Au programme qu’elle avait choisi sur le juke-box, j’ai vu tout de suite qu’on avait un bon feeling sur la musique ». Le dessin d’a coté nous montre une main appuyer sur le bouton de la chanson The Logical Song de Supertramp.

Cette approche renouvelle le mode de narration du médium. Dans son propos également car, raconter des petites histoires de petites gens n’était pas si commun que ça à l’époque, et annonce les grandes tendances de la BD actuelle (autobiographie, autofiction…

Autheman nous explique : « Un jour que nous partagions le zinc avec Yvan Audouard, mon illustre concitoyen me glissa ce précieux conseil : – Il faut travailler sur le motif! …être « motivé » si tu préfères – et en me montrant d’un mouvement de l’œil une nénette qui venait d’entrer… – Regarde son blue-jean! … Il raconte son histoire! Il y a de ces phrases qui vous éclairent soudain l’horizon comme un faisceau de phare à iode. Bon Dieu mais c’est bien sûr me dis-je ; colle ton imagination en chômage technique et raconte le voisinage ; et les zombies de ta chère bourgade deviendront des héros au musée de Mickey! Le lendemain, motivé comme jamais, je commençais « Ma Zone ».

HARA-KIRI (1960-1985)

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Couverture du numéro 1 par Fred

Le superbe ouvrage « Les belles images », le film « Choron Dernière », le hors série sur Cavanna, la création de Siné hebdo et sa chronique de Delfeil De Ton… Hara-Kiri n’aura jamais été autant d’actualité depuis sa disparition en 1985 !

Signe que notre époque de régression (des libertés individuelles, des mentalités…) et de répression (censures, « légiférations » à outrance…) nous incite à une certaine nostalgie et fait regretter la liberté de ton et les provocations des Cabu, Cavanna, Choron, Delfeil de Ton, Fred, Gébé, Reiser, Siné, Topor, Willem et autres Wolinski…

D’ailleurs, à la question : « est-ce qu’un journal comme Hara-Kiri pourrait sortir à notre époque ? », je pense que oui. Mais aussi inventif et subversif qu’il soit, il ne pourrait avoir le même impact. Tout se récupère de nos jours, même l’esprit provo-trash d’Hara-Kiri !

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Cavanna en couverture…

Choron a en partie raison lorsqu’il dit, sans fausse modestie, qu’ Hara-Kiri a contribué à Mai 68, dans la mesure où la génération «élevée» à Hara-Kiri depuis 1960 est celle-là même qui a fait Mai 68. Cela me parait juste. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les positions prises par la rédaction en faveur des Droits des Femmes (pilule, avortement) ou contre l’armée, les curés, les patrons, la société de consommation (en détournant la publicité), les politiques paternalistes (joli pléonasme, malheureusement encore d’actualité ).

Hara-Kiri bousculait les mentalités, provoquait les Autorités (politiques, religieuses…) et surtout, emmerdait la bourgeoisie bien pensante. Il n’a donc pas été épargné par les censeurs et le journal a failli disparaître à plusieurs reprises (1961, 1966…). Mais l’acharnement de la rédaction (Cavanna et Choron en tête) a permis au journal Bête et Méchant de tenir vingt-cinq ans (1960-85) !

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Cette équipe de doux dingues a inventé une nouvelle forme de dessin d’humour… Cavanna nous l’explique : « Mon Papa », pour Reiser, marquait encore une autre étape. Celle du passage du dessin unique, du classique « dessin-gag », avec ou sans légende, à la suite de dessins racontant une histoire. Pas vraiment la bande dessinée avec ses cases, ses bulles et son découpage-cinema, mais quelque chose de beaucoup plus leste, de beaucoup plus enlevé, et qui devint vite le genre maison. C’était, si l’on veut, une écriture dessinée, apparemment bâclée comme un croquis – apparemment! – et terriblement efficace. Gébé y excella, Cabu en fit un outil de reportage où dessins et texte écrit à la main s’entremêlaient. Wolinski devait y trouver le terrain de son épanouissement. (Bête et Méchant)

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Dessin de Topor…

Il n’a pas été facile de faire accepter ces dessinateurs aux goûts douteux, qui ne respectent pas les règles académiques du dessin d’humour. Cavanna nous décrit la réaction du responsable de la censure de 1961 : M. Paretty a repris la direction de l’entretien. Il ne prétend pas nous – passer moi le mot – castrer, encore moins nous dicter notre conduite, il se permet simplement de nous faire part de ce que, lui, à notre place, il ferait. Par exemple, ce dessinateur, là, comment l’appelez vous, oh, c’est d’un morbide ! Insupportable ! Intolérable !  On se regarde Choron et moi, on pense « Topor ? », on suggère : « Topor ?  - Non, celui-là, là. Fred. Voilà. Fred ! Cet individu est profondément malsain. Un malade, j’en suis sûr. Il se complait dans le noir, dans le laid [Fred, le joyeux Fred, l’adoré des enfants, celui du « petit cirque » et des « Aventures de Philémon », oui, oui, celui-là !]… Il vous cause le plus grand tort, croyez moi. Maintenant, n’est-ce pas, vous faite ce que vous voulez, moi, ce que je vous en dis… Et aussi ce Topor ! C’est déjà moins hideux, comme graphisme, mais je dois vous avouer que je n’y comprends rien. Mais alors, rien! Ca doit être un genre de surréaliste, mais sans le talent. Or le talent, messieurs, tout est là… Et celui qui signe Gébé ! Celui-là, on voit ce qu’il veut dire, mais c’est complètement idiot. Enfin, bon, si c’est votre conception de l’humour, cela vous regarde, moi je ne suis pas là pour jouer les critiques littéraires mais à titre de garde-fou, si vous me permettez… » (Bête et Méchant) 

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Premier numéro, couv’ de Wolinski

Malgré une gestion souvent catastrophique, la rédaction a lancé en 1969 Hara-Kiri Hebdo -qui deviendra l’année suivante Charlie Hebdo- afin de coller au plus prêt de l’actualité politique. Et Charlie Mensuel, spécialisé dans la Bande Dessinée, aussi bien les classiques du comic-strip (Peanuts, Andy Capp, Popeye…) que l’avant-garde européenne (Crepax, Masse, Pichard…). Delfeil de Ton nous raconte les raisons de la création de Charlie mensuel : « Ils avaient [en Italie] des canards de BD comme on n’en avait pas en France. Un genre m’intéressait, celui qu’avait inventé un mensuel qui s’appelait Linus. […] La trouvaille de ce type de journaux italiens était de superposer des strips quotidiens à raison de quatre par page sur une dizaine de pages, dans des mensuels, donc, de 60 à 100 pages format A4. Quelques cartoons pour agrémenter le tout, une poignée de textes, c’était simple comme bonjour. Pourquoi on n’en ferait pas autant en France, hein, Cavanna ? Ca ne serait pas tellement de boulot en plus. A chacun de mes retours d’Italie, j’en parlait à Bernier » (Siné Hebdo n°15). Voilà comment est né Charlie Mensuel, dont Delfeil de Ton, Wolinski et Willem furent les rédacteurs en chef. 

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Schulz… Charlie… Brown…

Hara-Kiri, Charlie Hebdo et Charlie Mensuel étaient trois journaux complémentaires. Une armada à l’assaut de la presse française (et européenne) des années 60,70 et 80 (à laquelle il faut rajouter La semaine de Charlie, Charlie Matin, l’hebdo de la BD… Son influence est encore bien présente : Groland, Psikopat magazine, Siné Hebdo, l’Echo des Savanes, La Mouise (dernière parution du professeur)… Et bien entendu Charlie Hebdo. Même si l’esprit n’est plus vraiment le même depuis son retour en 1991 (les intentions de Val sont bien différentes de celles de Choron !) on y trouve encore des membres du canal historique, Cavanna, Cabu, Willem, Wolinski… Hara-Kiri est immortel !

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http://www.harakiri-choron.com/

http://www.caricaturesetcaricature.com/article-6339143.html

Pif Gadget (magazine)

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Magazine de mon enfance (dans les années 80), j’ai découvert et aimé la Bande Dessinée grâce à Tintin (la série, pas le journal) et surtout Pif Gadget ! Au début (je devais avoir 8-9 ans), j’adorais avant tout les bandes humoristiques de Pif et Hercule, Placid et Muzo, Pifou ou Léo. J’avais une préférence pour le dessinateur Mas. J’aimais moyennement Gai-luron, la jungle en folie, les séries de Cezard, Tabary, Poirier, Greg ou Kamb. Des auteurs et des séries que je considère depuis comme de purs chef-d’œuvres, mais à l’époque, j’avais du mal à accrocher à leur humour et leur style, pas assez rond et gentil pour moi.

Je n’ai pas connu la période des Pratt, Poïvet (Les Pionniers de l’Espérance) ou Alexis (Corsaire Julien) mais je n’aurais pas aimé c’est sur, car je n’ai jamais accroché le style réaliste des Rahan ou autre Docteur Justice… Ce sont maintenant des auteurs que j’adore ! C’est évidemment cette période (de 1969 à 1973) qui est la plus riche de l’histoire de Pif Gadget. N’oublions pas que Gotlib et Mandryka ont aussi fait parti de l’équipe ! Le Pif des années 80 était certes moins glorieux, suite aux départs de certains grands, mais la relève n’était pas si mal assurée que ça, grâce à la présence de Morris, De Groot & Turk, Margerin, Bercovici, Yannick, Di Rosa, Corteggiani, Juillard…

Cette revue m’a ouvert à toutes les richesses de la Bande Dessinée, en proposant des auteurs et des styles totalement différent : de l’humour bon enfant à l’humour sarcastique, de l’aventure historique à la science fiction, d’un style rond et coloré à un hyperréalisme en noir et blanc… Pouvoir découvrir des talents tels que Pratt, Gotlib, Alexis, Cezard ou Mattioli (avec son M le magicien), sans forcement les apprécier à leur juste valeur, était un luxe que peu de magazines pour la jeunesse proposaient à leurs lecteurs (il y avait Pilote bien sur).

Même si je ne l’achète pas, je trouve bien que Pif ait été relancé en 2004. Il tient encore la route au bout de 4 ans grâce, je pense, à la présence de bons auteurs et de séries qui ont fait les grandes heures du journal. Depuis quelques temps, j’arrive à me procurer d’anciens numéros (de cette grande période) et je prends une claque à chaque fois ! Tant d’auteurs de génie dans un même journal, c’est beau !

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Tout savoir, sur : Pif-Collection, BDoubliées 

DADA et les temps modernes

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Je vous propose un superbe texte écrit par Greg, le frère de l’ami Alibabos, doctorant en philosophie, à propos de l’affaire Pinoncelli contre la fontaîne de M. Duchamps.

Je suis entièrement d’accord avec ses commentaires, j’y rajoute mes impressions…

« Le mercredi 25 janvier de cette année [2005], nous apprenons par voie de presse que Pinoncelli, artiste dadaïste à la longue carrière, a été condamné par la 28ème chambre du tribunal de grande instance de Paris à trois mois de prison avec sursis et 200 000 euros d’amende pour la «dépréciation » de l’urinoir de Marcel Duchamp. L’artiste a en effet donné un coup de marteau à l’objet.
Posons la question suivante : l’artiste a-t-il porté atteinte à l’œuvre d’art ? Notre réponse est sans appel : non. Bien plus, il l’a préservée.
En effet : Où se trouve l’art dans la fontaine de Mutt ? Sans doute pas dans l’objet, celui-ci est un urinoir quelconque, un objet fabriqué en série, en tout point identique à ceux que nous pourrions trouver dans des toilettes publiques. C’est un ready-made. L’art bien sûr réside dans le geste de Duchamp qui détourne l’objet de sa destination pour l’exposer dans un musée.
En touchant à l’objet, on n’enlève rien au geste. L’art se tient dans le concept.
Mais il faut bien sûr aller plus loin : quelle est la signification du geste de Marcel Duchamp ? En exposant un urinoir dans un musée, Duchamp nous provoque, suscite notre indignation, notre interrogation, c’est à dire nous éveille à nous même et à notre respect quasi religieux pour tout ce qui se trouve exposé, institué, fasciné que nous sommes par l’objet plutôt que par le geste, ordre industrieux, finalité de la fabrication, tout à son résultat, conception utile certes, sauf à la création.
Or qu’avons-nous fait ? Comme le montre dans sa cruelle évidence la réaction du tribunal ainsi que la côte de la Fontaine estimée à 2,8 millions d’euros, nous sommes retourné à l’objet, oublieux de l’idée.
C’est donc nous, société, représentés par l’institution juridique et culturelle (le centre G. Pompidou c’est porté partie civile dans cette affaire, niant par la même sa vocation à soutenir la création et l’art vivant, sa raison d’être) qui avons, bien avant le salutaire coup de marteau, détruit l’oeuvre de Marcel Duchamp.
Salutaire, au regard de ce qui vient d’être dit, c’est ainsi que nous qualifions le geste de Pinoncelli : en s’attaquant à l’objet, l’artiste nous renvoie au geste, au sien bien sûr mais avant tout à celui de Duchamp. Tel un restaurateur, il redonne vie à l’œuvre dans sa prime ferveur. Loin de « déprécier » l’œuvre, il l’apprécie à sa juste valeur, comme nous ne pouvions le faire, amnésique d’une évolution de l’art d’après guerre, tout à notre conformisme.
Car enfin, c’est de ce conformisme dont il faut parler. Voici les mots de la présidente de la chambre : «Avec orgueil, vous croyez pouvoir vous affranchir des règles de la société. Cet aspect de votre personnalité pose problème.» Ce véritable rappelle à l’ordre signe la mort de l’art et au-delà, nous le craignons, de toute politique vivante. Car à faire taire le bouffon, ce personnage qui dans la cour du roi est seul à pouvoir se moquer, c’est notre propre orgueil que nous célébrons : toute critique sera hérétique, toute mise en évidence de ce qui est de l’ordre du comportement, c’est-à-dire de l’automatisme préconscient et acritique, sera insupportable et passible du tribunal.
Disons le fortement : l’artiste n’est pas un délinquant, il est notre vigilance. L’incapacité dans laquelle nous sommes de distinguer un geste authentiquement artistique, héritier d’une histoire que nous nous devons de connaître et un pur et simple vandalisme, le peu d’intérêt que cette affaire suscite, montre si besoin est, le malaise dans lequel nous nous enfonçons et notre refus d’être dérangé dans ce naufrage.
J’en appelle donc à un sursaut de tous ceux encore capable d’apprécier la franchise de l’ami pour ce qu’elle est, à savoir une chance. »
Greg.

Je spécule, mais il me plait de penser que Duchamp lui-même aurait apprécié le geste de Pinoncelli. N’oublions pas que Marcel a collaboré à dada, en inventant le ready-made. Il a poussé l’idée de façon poétique en créant le ready-made malheureux : il demanda à sa soeur d’accrocher un manuel de géographie sur son balcon « de sorte que le vent en tourne les pages et choisisse les problèmes que le temps se chargerait de détruire ». Il n’intervient pas dans le processus créatif. Sa soeur et le vent créent l’oeuvre, le temps le détruit. Ceci nous montre bien que Duchamps se désintéresse de l’objet et du geste. Il est dans le concept pur. L’oeuvre ne lui appartient pas. Il n’a gardé aucune trace et ce ready-made qui n’a de fait jamais été exposé.

Son détachement de l’oeuvre et du geste, son rapport au temps, à la déterioration par le temps (voir « le grand verre ») m’incite à penser que Duchamp aurait apprécier de reconsiderer « sa » fontaine comme un ready-made malheureux.

Marcel avait beaucoup d’humour et dada n’était qu’une vaste blague. Prenons son L.H.O.O.Q. (la joconde à moustache), Duchamp a « vandalisé » une carte postale de serie représentant une grande oeuvre d’Art. Et qu’a fait Pinoncelli ? Si ce n’est « vandaliser » un urinoir de serie représentant une grande oeuvre d’Art. Bien sur, son geste va plus loin que cette « mise en echos dadaïste » car comme l’écrit greg : « Tel un restaurateur, il redonne vie à l’œuvre dans sa prime ferveur. Loin de « déprécier » l’œuvre, il l’apprécie à sa juste valeur, comme nous ne pouvions le faire, amnésique d’une évolution de l’art d’après guerre, tout à notre conformisme ».

La Fontaine d’R Mutt a été jugée à l’époque comme un acte de vandalisme et de provocation par rapports aux « règles de l’Art ». Elle est maintenant considérée comme une oeuvre majeure du XXème siecle. Peut-être faudra-t-il plus de temps pour reconnaître la Fontaine de Pinoncelli ?

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Les nuits blanches du Grand Guignol – Agnes Pierron (2002 Seuil)

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Blood Feast de Herschell Gordon Lewis (1963) est considéré comme le premier film gore de l’histoire. Le premier à choquer les spectateurs en montrant de façon explicite des scènes violentes de sang et de chair mutilée. Susciter des sentiments de dégoût, de rejet, de peur viscérale est bien la volonté première de tout réalisateur de film gore. Faire cela au cinéma était nouveau à l’époque. Pourtant, le gore existe depuis très longtemps dans la littérature (voir la Bible), la peinture (Goya par exemple) ou même le théâtre.

Le gore a une fonction cathartique. Il sert d’exutoire à nos pulsions les plus inavouables. Alliant attirance et répulsion, le spectacle gore n’est pas malsain car nous savons qu’il n’est pas vrai (à la différence d’images de guerre qui sont absolument insoutenables). Le gore se regarde au second degré, c’est pourquoi il se marie à merveille avec l’humour, l’absurde (voir Braindead ou Evil Dead II).

L’origine directe du cinéma gore est française, c’est le théâtre du Grand Guignol ! Fondé en 1897 par Oscar Méténier et situé rue Chaptal à Paris 9e, ce théâtre était spécialisé dans le spectacle d’horreurs macabres et sanguinolentes. Le terme Grand Guignol signifie que les personnages sont joués par des acteurs, à la différence du Petit Guignol, dont les interprètes sont des marionnettes en bois. Si le Petit Guignol est pour les enfants, le Grand Guignol est bien sur réservé aux adultes.

Le Grand Guignol a connu un succès considérable durant l’entre-deux guerres, attirant les amateurs de sensations fortes qui venaient voir des pièces aux intrigues érotico-sadiques, criminelles et démentielles… Mais le public, marqué par les horreurs de la seconde guerre mondiale, bouda le théâtre qui dut fermer ses portes en 1963. L’année même où sort Blood Feast ! La relève est assurée !

Avec Les nuits blanches du Grand Guignol, Agnès Pierron nous raconte les coulisses de ce théâtre, ses créateurs, ses auteurs, ses spectateurs, ses affiches… Pour la première fois, des documents inédits et insolites sont rendus accessibles au public. Affiches, photographies, gravures, dessins, témoignages, n’ont pu être obtenus qu’à la suite d’enquêtes, de voyages, de rencontres. Ce livre, qui n’oublie pas la perspective historique et anthropologique, est d’abord le récit d’une aventure et d’une passion.

http://www.grandguignol.com/

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