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Alex – Kalesniko (Paquet, 2004)

Alex - Kalesniko (Paquet, 2004) dans Chroniques BD alex1-221x300

La bande dessinée canadienne est variée, riche, éclectique. Comme sa consœur la Belgique, le Canada est un carrefour culturel et linguistique foisonnant. Ce qui fait autant sa force que sa faiblesse (de la diversité à la division, il n’y a qu’un pas !).

J’ai un faible pour les gens qui assument leurs faiblesses. Julie Doucet, Joe Matt, Seth, Chester Brown, Guy Delisle, Catherine Genest ou Jimmy Beaulieu… Qu’ils soient francophones ou anglo-saxons, ces auteurs partagent tous une certaine manière de faire authentique et indépendante (ce que l’on retrouve aussi dans la production musicale, de Neil Young aux Broken Social Scène, d’Arcade Fire à Mac Demarco).

Les limites du Do it yourself sont les meilleures car elles mettent l’artiste face à ses nombreux retranchements, aussi bien créatifs, techniques qu’éditoriaux… (Je profite de la parenthèse pour promouvoir l’équipe du site 1 fanzine par jour qui ne tarit pas d’éloges envers la production fanzinesque canadienne !)!

C’est l’un des nombreux éléments qui m’a fait me plonger dans cet album de Kalesniko. Ainsi que son graphisme leste et ses planches contrastées.

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Au premier abord, on sent comme une filiation esthétique avec le manga. Traits fins, sensibles, généreux en tirets de mouvements. Des images contemplatives, des décors aux riches détails pour un rendu très épuré. Un rythme de narration plutôt lent qui donne toute sa place aux mouvements vifs (voire hystériques) des personnages. Des formes tout à la fois stylisées, caricaturales (Alex/Kalesniko se représente sous les traits d’un chien, le seul animal de l’histoire) et pourtant très vraies dans leurs intentions.

Kalesniko vient de l’animation et cela se ressent dans son découpage dynamique. Cependant, il s’affranchit pleinement de ses codes et nous propose un roman (autobio)graphique qui s’inscrit dans la pure tradition du genre.

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Alex, dessinateur de dessins animés en pleine dépression, retourne dans sa ville natale (Bandini, clin d’œil à John Fante) afin de retrouver l’inspiration, loin de sa folle vie de Los Angeles.

Cependant, son problème d’alcool et les souvenirs qui en émergent ne l’aideront pas. Arrivé à un moment charnière de sa vie (crise de la quarantaine), recroiser d’anciens camarades de collège, son meilleur pote de l’époque (entre lesquels un gouffre s’installe) ou son professeur (qui partage avec lui un goût excessif pour la picole) n’éveille en lui que rancœurs et regrets. Pourtant, lui a réussi, lui a accompli ses rêves. Il est allé vivre à Los Angeles pour travailler chez ‘Mickey Walt’.

Alex est un récit racontant les affres de la création. Impossibilité pour l’artiste non pas de se réinventer, mais à l’inverse, de conserver son style. Incapable qu’il est de reproduire ses petits lapins qui ont fait sa renommée au sein des prestigieux studios Disney. Sa vocation et sa production prennent une direction qui lui échappe totalement.

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Ses errances éthyliques l’amènent vers une création plus picturale. Il découvre au petit matin dans son appart, à son retour de beuverie, un tableau plutôt expressionniste représentant un panorama de sa ville, Bandini. Une toile peinte en plein délirium. Enfin, c’est ce qu’on peut supposer car Kalesniko nous laisse toute latitude pour deviner les choses. C’est ce que j’aime aussi dans cet album.

Ce récit est bien l’œuvre d’un nord américain. Alex ne recherche pas une quelconque légitimité artistique. Au contraire, il la rejette et n’a qu’une obsession : retrouver son savoir faire « mainstream ». Là où des auteurs européens (surtout français) défendraient une certaine vision romantique de l’Artiste (incompris, seul face à lui-même, sacrifiant tout pour son Œuvre), Alex lui, inverse les valeurs et considère que peindre une toile est une perte de temps, qui le détourne de son vrai travail artistique : dessiner des petits lapins.

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A la différence de son avatar, Kalesniko a su prendre un autre chemin. Faire de la bande dessinée « d’auteur indé  » est une démarche créative personnelle, aux antipodes du travail d’équipe de studio d’animation.

Kalesniko nous propose une réflexion subtile sur le trait, le sien et celui de son personnage (qui est plus épais). Une mise en abyme démiurgique qui confronte l’auteur à sa propre création, ici donc à sa propre condition.

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Piero – Baudoin (Le Seuil, 1998)

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Dans cet album, Baudoin nous raconte son enfance, sa complicité créative avec son petit frère, la genèse de sa vocation de dessinateur. Vivant heureux à la campagne, mais à l’écart de tout, les deux frangins se refugient dans le dessin, parfaite porte d’entrée au monde de l’imaginaire. Ils s’inventent des histoires, dans lesquelles ils croisent un extra-terrestre dont le vaisseau spatial ne fonctionne qu’avec des rêves pour carburant…

Cette émulation mutuelle les a amenés, sans s’en rendre compte, à devenir de bons dessinateurs. Seulement, ils ne pourront suivre tous les deux des études dans ce domaine et aussi surprenant que cela puisse être, c’est Piero et non Edmond qui ira aux Beaux Arts de Paris. Cependant, Piero lui transmettra tout son savoir. Mais la réalité aura raison des idéaux de Piero, qui rangera ses dessins dans ses cartons, définitivement (c’est tout de même lui qui a dessiné la couverture !).

« Si Piero arrêtait, qui allait continuer le rêve ? […] Moi, j’ai quitté la comptabilité pour dessiner… pour aller dans le rêve… pour continuer l’enfance… peut-être juste pour faire ce livre… » (Edmond Baudoin)

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Baudoin explique dans un bref passage sa découverte fondamentale de la trame. En scrutant une photo de journal à la loupe, il comprit que l’image n’est en fait qu’une succession de points noirs. Cette manière de représenter le réel – non plus par des traits et des lignes qui expliquent, mais uniquement par des taches – l’obsédera toute sa vie. « Depuis notre balcon, Piero continuait à voir le dessin des voitures. Je ne voyais plus que des taches et des reflets. » (Edmond Baudoin)

Qu’il produise des histoires aux formats courts ou longs, de l’intime ou de la fiction, du noir et blanc ou de la couleur, Baudoin ne triche jamais. C’est un sincère, un authentique, qui crée d’abord pour lui (par nécessité ?) plutôt que pour faire plaisir à ses lecteurs. Et c’est ce qui me plait chez lui.

Petit par son format, mais grand par sa sensibilité et sa générosité, Piero est une petite perle, que seul un artiste du calibre de Baudoin peut nous offrir.

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Edmond Baudoin

Découpé en tranches – Zep (éditions du Seuil, 2006)

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Zep a laissé de côté son Titeuf pour nous proposer des récits plus autobiographiques, dans lesquels il nous livre ses impressions sur sa vie. Il aborde les grands thèmes de l’existence (l’amour, la sexualité, la mort, la vie en société…) de son regard tendre et lucide, et fait preuve parfois d’émouvantes confidences (cf. les chapitres « deuil », « larmes » ou « pluie »).

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Zep est un observateur passif, qui appréhende le monde qui l’entoure en le retranscrivant dans ses dessins (au style « élastique » reconnaissable entre mille, inspiré de Franquin et Gotlib). Il aimerait être engagé mais ne s’en sent pas capable, n’a pas un physique d’athlète, n’ose pas jouer sur une superbe guitare car ne se sent pas à la hauteur de ses anciens propriétaires… Bref, on se rend compte que Zep est un garçon peu sûr de lui, qui trouvera la confiance nécessaire par le dessin. Même s’il ne se sent pas Artiste face aux soi-disant « vrais artistes » (cf. le chapitre « beaux Arts »). 

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Dans ce Découpé en tranches, Zep laisse libre court à ses fantasmes en imaginant, par exemple, quel super pouvoir il aimerait avoir. Il se confie aisément à propos de ses difficultés d’intégration (« j’ai l’impression d’être un extra terrestre fraichement débarqué »). Ce manque de confiance en soi contraste avec ce que l’on pourrait s’imaginer d’un auteur « bankable » comme lui. Il n’est ni prétentieux, ni imbu de lui même, seulement un humain qui doute beaucoup et qui, part le biais de cet ouvrage, assume ses failles. Dans l’esprit des Petits riens de Trondheim, cette forme d’autobiographie légère colle parfaitement bien au style et à l’humour de Zep. On en redemande…

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Mes 10 bandes dessinées préférées…

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L’hebdo Marianne sort un hors série consacrée à la bande dessinée. Début d’année et festival d’Angoulême obligent, la rédaction nous propose un traditionnel (et déjà vu) recensement des œuvres incontournables de la bande dessinée. Mais la grande originalité de ce hors-série, c’est d’avoir demandé à une bonne vingtaine d’auteurs influents (entre Gotlib, Pétillon, Moebius, Bilal, Fred, Blutch, Dupuy & Berberian, etc.) d’établir la liste de leurs 10 albums préférés.

Une idée intéressante, qui m’a donné envie de faire de même, avec toute la subjectivité et les oublis que cela oblige… Exercice difficile que de devoir choisir mes dix bandes dessinées préférées parmi toutes celles que j’ai lu et apprécié. J’ai choisi ces dix en laissant parler mes émotions plutôt que mon intellect. Ne pas choisir une bd parce qu’elle est un chef d’œuvre, mais par rapport au plaisir que j’ai eu de la découvrir, de la lire et relire. C’est pourquoi par exemple, on y trouvera La grande fugue des frères Varenne plutôt que le Maus de Spiegelman… Bien sur, les deux peuvent parfois se côtoyer (tels que pour les Idées Noires du Maitre Franquin), mais j’ai dressé cette liste en fonction de mes coups de cœur.  

Un autre critère, qui m’a bien aidé pour établir cette liste, c’est d’évoquer des albums que je n’ai pas encore chroniqué sur ce blog. Partant du principe que je ne parle que de BDs que j’apprécie, cela aurait fait doublon pour certaine… Malgré cela, le choix reste difficile. Mais voilà, la liste est faite, sans ordre d’importance :

couverturebd2203332212.jpgSous le signe du capricorne (Hugo Pratt)

Le premier Corto Maltese que j’ai lu. J’y ai découvert la magie du noir et blanc pur, la beauté des contrastes forts. Un univers onirique et envoutant que je ne cesserai jamais d’aimer. Pratt est un génie de la narration, et un grand dessinateur (malgré ce que certains peuvent en dire…) Une œuvre qu’on adore ou qu’on déteste, mais qui ne laisse pas indifférent.

ideesnoirescou01.jpgIdées Noires (André Franquin)

Je me rappellerai toujours de mes impressions lorsque j’ai lu cet album pour la première fois. C’est poilant et flippant. Attirant et dégoutant. C’est surtout virtuose. Comment est-il possible que ce soit le même dessinateur que celui de notre gaffeur préféré. Depuis, je n’ai jamais pu lire Gaston de la même façon…

uneafairedefamillecouv.jpgUne affaire de famille (Will Eisner)

Eisner aime raconter des histoires simples. Des histoires qui touchent tout un chacun. Des histoires que l’on pourrait tous vivre. Loin de l’Aventure et des Super-héros, Une affaire de famille nous emmène dans l’intimité d’une famille, et touche à l’universalité des sentiments filiaux. Un chef d’œuvre… 

rubrique01.jpgRubrique à brac (Marcel Gotlib)

Il est pour moi évident que Gotlib figure dans mon panthéon. Un génie de l’humour ce type ! Mais que choisir de lui ?
La Rubrique à Brac bien sur ! Le chainon manquant entre les Dingodossiers d’avec Goscinny et ses œuvres fluidiennes. Un must de l’humour dessiné, que je relis toujours avec grand intérêt, tant j’en découvre encore à chaque fois…

ardeur03.jpgLa grande fugue (Alex et Daniel Varenne)

Ah ! Les frères Varenne ! J’avais acheté cet album par hasard, et j’avoue ne pas l’avoir apprécié à sa juste valeur. Mais avec le temps, j’ai adoré cette histoire post-apocalyptique. Graphiquement parlant, La grande fugue est mon préféré de la série des Ardeur. L’utilisation du noir et blanc et surtout ces gammes de gris, est remarquable. Peu de traits, la plupart des formes sont signifiées par les contrastes. Un choc esthétique.

letresorderackamlerouge.jpgLe trésor de Rackham le Rouge (Hergé)

Tintin, inévitablement. Mais quel album ? En y réfléchissant bien, le choix est ardu. Mais rapidement, l’histoire qui me vient à l’esprit, qui m’a le plus fait rêver, qui n’arrête pas de me surprendre au fil des pages, qui m’emmène à la fois au bout du monde et à proximité, qui m’a donné une définition claire de ce qu’est l’Aventure, c’est sans conteste Le trésor de Rakham le Rouge. 

grandduduchele29012005.jpgLe grand Duduche – il lui faudrait une bonne guerre (Cabu)

Tout est bon chez Cabu, et j’ai une tendresse particulière pour le Grand Duduche, cet album principalement. Alors que pour beaucoup, il demeure le dessinateur de notre enfance, son graphisme et les thèmes qu’il aborde ne sont pas accessible au premier adolescent venu. Il faut acquérir une certaine maturité pour apprécier son œuvre à sa juste valeur. Même si Duduche (et donc Cabu) est un éternel adolescent. C’est certainement pour ça que je les aime plus encore avec l’âge…

eda490e579aab148e97a800968d4014f224300.jpgJe montre tout (Georges Wolinski)

Wolinski fait-il de la bande dessinée ? Eternelle question qui dans le fond, n’a pas de sens. C’est un dessinateur, qui nous raconte des histoires en dessin. Voilà tout ! Et quand il nous raconte sa vie de dessinateur, ça donne ce superbe Je montre tout. Wolinski tiens ses promesses, il livre tout. La grande originalité, qui fait la richesse et la rareté de cet ouvrage, c’est que Wolinski rencontre Wolinski. Il n’y a pas un, mais six personnages principaux (un Wolinski par décennie). Cette mise en abime est d’une richesse narrative incroyable.

giljourdan03.jpgLa voiture immergée (Maurice Tillieux)

Tillieux, c’est la classe. Lecture de mon enfance, je retiendrai en particulier ce troisième album de Gil Jourdan. Une virtuosité dans le dessin (quelles couleurs !), au service d’une ambiance polar année 50. Des personnages hauts en couleur, une angoisse sourde, de multiples dangers… Bref, pas besoin d’aller au bout du monde (ou avoir de supers pouvoirs) pour vivre l’Aventure. Gil Jourdan, c’est l’antithèse de Tintin. La voiture immergée, une histoire qui tient la route ! Comme dirait Libellule…

pinocchio.jpgPinocchio (Winshluss)

Un des auteurs les plus originaux de sa génération, pour un album qui ne ressemble à rien de connu jusqu’alors. Winshluss est un dessinateur « underground », dont le style n’est vraiment pas accessible. D’où cette remarquable performance que d’avoir réuni succès critique et public (mérités) avec cette adaptation trash à ne pas mettre entre toute les mains. Du grand Art…

Voici dans le désordre, la liste de mes autres albums préférés, déjà chroniqués dans ces pages :

Time is money (Alexis et Fred)

Arzack (Moebius)

Livret de Phamille (JC Menu)

Contes d’edgar Poe (Breccia)

Insomnie (Adrian Tomine)

La jonque fantôme vue de l’orchestre (Forest)

La vie est belle malgré tout (Seth)

Scène de la vie de banlieue (Caza)

Little Nemo (Winsor Mc Cay) 

Persepolis (Marjane Satrapi)

Ici Même (Forest et Tardi)

Mister Nostalgia (Crumb)

L’incal (Moebius et Jodorowsky)

Black Hole (Charles Burns)

INSOMNIE & 32 HISTOIRES – Adrian Tomine (Delcourt,2008 / Le Seuil, 2004)

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La bande dessinée made in US, ça n’est pas que du comics de super-héros. C’est aussi (et heureusement) une bd plus intimiste, plus proche de la notion d’auteur à l’européenne. Sans oublier l’importance de l’Underground ou du Graphic Novel, les bandes de Tomine paraissent influencées par la BD européenne, la ligne claire en particulier. Elles n’en restent pas moins ancrées dans la culture américaine : ses quartiers résidentiels, ses villes de banlieue avec ses fast-food, ses snacks, ses supermarchés, ses bagnoles…

Tomine s’attarde sur les difficultés relationnelles d’une génération en décalage par rapport au monde qui l’entoure. Proche de l’univers d’un Burns ou d’un Clowes, il nous emmène sans en avoir l’air, vers les territoires du polar, du sordide, du fantastique, sans jamais y entrer vraiment. Des situations toujours sur le fil du rasoir…

Ses nouvelles nous parlent de l’incommunicabilité entre les êtres, des problèmes d’intégration. Sans aucun jugement, il nous dresse des portraits de gens qui n’arrivent pas à exprimer leurs sentiments. Des gens à limite de la pathologie mentale et sociale, mais avant tout attachants, fragiles, humains…

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Insomie, est un recueil qui porte bien son nom. Ces histoires de trentenaires provinciaux se déroulent souvent la nuit. Il y aborde son thème de prédilection : la solitude de personnes incapables de s’intéresser aux autres…

32 Histoires regroupe toutes ses planches parues à l’époque dans son fanzine Optic Nerve. On y découvre un auteur en train de chercher (et trouver) son style. Un auteur adepte de l’auto-fiction, qui n’hésite pas à raconter certaines de ses histoires vécues sous les traits d’une femme.

Ses meilleures histoires sont les plus courtes. En une, deux ou trois pages maxi, il sait nous dépeindre une ambiance, nous décrire une situation. Un auteur qui implique le lecteur dans la narration, l’obligeant à combler les vides, à imaginer le début et la suite de l’histoire… Tout en impressions, en intuition, en finesse. A ce titre, sa nouvelle Traces est un véritable bijoux !

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Ses deux ouvrages nous permettent de constater que Tomine est depuis longtemps arrivé à maturité, maîtrisant pleinement son mode d’expression, aussi bien au niveau du style (entre expressionnisme et manga) que de la narration. Un auteur remarquable…

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