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Mutafukaz – Run (Ankama, 2006)

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Il n’est pas dans mon habitude d’écrire un article à charge. Je dirai même plus, je m‘y refuse par principes. C’est surtout une perte de temps, autant consacrer son énergie à présenter les bonnes choses. Cependant, dans le cadre de K.BD, nous avons décidé (pas moi je l’avoue, mais c’est ça la démocratie, ça ne va pas toujours dans le sens qu’on souhaite !) de parler du label 619 des éditions Ankama. Et parmi les albums retenus, ce Mutafukaz… Alors là, je ne vais pas laisser passer l’occasion d’exprimer ce que je pense de cet album, que des amis (mal intentionnés ?) m’ont offert à sa sortie. Si je déroge à cette règle fondamentale, c’est parce que Mutafukaz est pour moi le pire en matière de narration séquentielle. L’archétype même de la lecture insupportable. Et ce, pour au moins deux raisons :

1) Ce coté fusion qui manque cruellement de sens, lorsqu’il n’est qu’un fourre tout de références graphiques (street-art, manga, humoristique…), techniques (crayon, infographie, noir et blanc et couleurs…), culturelles (comics, gangsta rap, catch mexicain…) ou narratives (anticipation, fantastique, récit urbain…). Voire même jusqu’à la texture du papier qui change au fil des pages…

Je n’ai rien contre la fusion des genres – des artistes tels que Mike Patton, Beirut ou Tarantino le pratique admirablement (sans oublier les p’tits gars de feu Street Life Stories) – mais là, c’est l’overdose ! A la manière de la musique des Black eyed peas ou autres Rihanna, on passe du coq à l’âne toute les trente secondes, dans un effet de surenchère sans aucune logique, si ce n’est celle de l’auteur qui se fait plaisir à y intégrer ses influences mal digérées. Ça manque cruellement de propos pour justifier le tout.

2) Run vient de l’animation (et du multimédia) et n’a qu’une envie, y retourner. Il compte d’ailleurs adapter ce Mutafukaz. Voilà qui nous éclaire sur la nature de cette série. Il faut voir cet album comme un story-board, l’ébauche d’un projet cinématographique à venir. C’est à mon sens ce qu’il y a de plus réducteur : considérer la bande dessinée comme une étape intermédiaire, qui n’est voué qu’à donner l’idée d’un produit audio visuel fini. Une insupportable conception selon laquelle, la bande dessinée serait au cinéma ce que le dessin serait à la peinture : un plan, une ébauche, un brouillon… Et bien non, la bande dessinée et le dessin méritent meilleures considérations !

Pur produit de consommation, pré-formaté, bien de son époque. Un album qui me donne mal aux yeux, si bien qu’il m’est impossible de suivre correctement les pérégrinations des deux personnages principaux, parasité je suis par cette surenchère d’effets outranciers et inutiles. C’est d’autant plus dommage quand on voit la première mouture qu’a dessiné Run en premières pages, la cohérence esthétique me convenait mieux…

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Oldies from seventies…

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1972, c’est encore la grande période de Pilote, celle d’avant la création de la nouvelle presse dissidente (L’Echo, Fluide, Métal…). Cette version hebdomadaire a permis à de nombreux lecteurs de découvrir de nouveaux jeunes dessinateurs qui deviendront pour beaucoup les maîtres de la BD d’aujourd’hui. A l’image de Bilal, qui signe la couverture et publie ici une de ses premières histoires de pure SF. Son graphisme est encore maladroit. Il se cherche encore (et toujours, d’ailleurs !) mais on y décèle les prémices d’une œuvre forte.

On trouve au sommaire de ce numéro 671 les planches de Vidal et Hoppe, Beketch et Loro, Beketch et Alexis, Vidal et Clave, ou Carthy qui, de part leur forme « fiche conseil », demeure sous forte influence « Madienne ». Coté bandes, que du bon : des histoires complètes avec Leconte, Bilal, Gibo, Fred, Greg ou Jean-Claude Gal… Et des prépublications avec Astérix (extrait du Devin), Forest ( Hypocrite), Lucky Luke (Chasseur de primes) ou Blueberry (Ballade pour un cercueil). Sans oublier les pages d’actualités de Jean Florac et Guy Vidal. Un numéro qui reste parfaitement lisible et tout à fait intéressant, même plus de quarante ans après sa sortie.

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A une époque (début des années 70) où ni Métal Hurlant ni Mad Movies n’existaient, les amateurs de fantastique avaient peu de chose à se mettre sous la dent ! Heureusement pour eux, il y avait Creepy, et son cousin Eerie. Deux revues traduites directement du matériau issu des EC Comics (Les Contes de la Crypte). D’où la présence dans ces pages de Wally Wood, Angelo Torres ou Richard Corben.

Ce recueil de trois numéros (les 18, 20 et 21. mais où est passé le 19 ?!), datant de 1973, alterne entre bandes dessinées déviantes en noir et blanc et articles de films fantastiques (de Universal, la Hammer ou les productions Corman) richement documentés. On y trouve de nombreuse images d’archives des (dorénavant) classiques du cinéma d’épouvante (Le bal des vampires, La créature du lac noir, Westworld, Dracula, La nuit des morts-vivants, etc.), ainsi que des chroniques sur les fanzines et revues de l’époque (ils parlent de Mad Movies en ces termes : « Le meilleur fanzine français consacré au cinéma fantastique dont la qualité s’accroit au fil des numéros »).

Creepy et Eerie sont actuellement réédités par le label Delirium des éditions ça & là.

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Première mouture de l’Echo des Savannes, et de loin la meilleure, car uniquement consacrée à la bande dessinée. L’Echo de 1974 est encore géré par le trio infernal Mandryka, Gotlib et Brétécher, avant que ces deux dernier(e)s ne s’envolent pour d’autres folles aventures éditoriales…

Mandryka est absent de ce dixième numéro (mais bien sur crédité en tant que directeur de publication), qui comprend la présence du génial Alexis et son loufoque La publicité dans la joie, scénarisé par Gotlib. Le monstrueux Masse et son noir et blanc massif nous raconte Une soirée en famille digne de Kafka et Dali. Leconte qui, avant de se faire un nom en tant que réalisateur, était un dessinateur talentueux et prolifique (il a bossé pour Pilote, Mormoil, Fluide Glacial…) au style monolithique et absurde très personnel qui ma foi, vieilli plutôt bien. Gotlib lui, nous présente sa version hallucinante et déjantée de l’Exorciste, en pas moins de 16 pages. On sent qu’il se libère ici de toute ces années de frustrations et d’(auto-)censures accumulées au sein de Pilote et de Pif. Plus aucuns tabous de sa part, ça fornique, dégueule, sue, chie et trucide à tout va. Jubilatoire ! Brétécher ferme le bal avec l’histoire de Chandelle, une jeune frustrée qui porte bien son prénom.

Un numéro dix de l’Echo qui, dans sa forme (édito de Gotlib !) et son sommaire (excepté cette absence de rédactionnel), annonce le futur Fluide Glacial qui sortira l’année suivante, en 1975.

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Y a pas à dire, Métal Hurlant était ce qui se faisait de mieux en cette époque de la fin des années 70. Pour preuve, le nombre de revues et fanzines qui s’en sont inspirés, même encore aujourd’hui. Un journal copieux (comprenant de nombreux dossiers complets, riches analyses et chroniques érudites) et généreux (sur cent pages en moyenne, de nombreuses bandes et illustrations d’auteurs prestigieux). Cette générosité constante est une preuve que la passion et le respect de son lectorat, étaient les principaux moteurs de la rédaction. Cette envie de partager, de faire connaître, fait de Métal Hurlant un journal-passeur, le prospecteur d’une nouvelle génération d’auteurs… Un lieu incontournable pour les grands artistes internationaux de la BD et de la SF.

Ce 39ème numéro comprend la présence de beau monde : Cornillon, Voss et son Kar War, Hermann et son Jérémiah, Druillet, Lob, Charlier & Gir avec leur Blueberry (en couleur !), Chaland, Margerin, Moebius et son garage hermetik, Paul Gillon et ses naufragés du temps…

La ‘formule Métal’ est ici à son summum : alchimie parfaite entre les auteurs « classiques » (Druillet, Moebius, Voss…) et les « modernes » (Chaland, Margerin…), la pure science fiction et l’humour absurde, la ligne claire et un graphisme plus chargé. Une revue qui reste d’une insolente modernité.

 

Fanzine Zone…

A la manière de l’excellent site 1 fanzine par jour, je vais vous présenter quelques bons et incontournables fanzines BD sortis il y a quelques années, mais dénichés récemment… Les nouveautés, c’est bien, mais les vieilleries, c’est pas mal non plus !

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Créé et édité par le jeune Jacques Glénat en 1969, Schtroumpf fanzine est la troisième mouture de cet acte fondateur des éditions grenobloises. D’abord production « Do It Yourself », le fanzine devient en 1972 Schtroumpf – Les Cahiers de la bande dessinée, une revue mensuelle consacré à l’actualité de la bande dessinée dirigée par Henri Filippini (puis par Thierry Groensteen et Numa Sadoul) qui s’attache à la découverte d’un auteur classique ou contemporain. De 1976 et 1979, Glénat sort en parallèle Schtroumpf Fanzine, qui reprend l’esprit du fanzine originel.

Ce numéro 28 de mars 1979 est consacré à Max Cabanes, comprenant une interview et présentant de nombreuses planches de l’auteur. On y trouve également un article complet de Filippini sur une revue allemande de l’époque (Super As). De son coté, Antoine Roux nous propose une analyse pertinente d’une planche de Jerry Spring qui nous en apprend beaucoup sur le mode opératoire de Jijé. Le fanzine termine sur des chroniques d’albums du mois, rédigées par Filippini, Roux et Jean Léturgie. Il manque actuellement une revue de ce genre, en particulier la formule « Cahiers de la bande dessinée » qui pouvait se comparer aux cahiers du cinéma et ainsi apporter un vision critique essentielle au neuvième art…

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Fanzine de bande dessinée parisien sorti entre 1990 et 1995 (17 numéros), Le Goinfre se place principalement dans la tradition du Métal hurlant des origines. Soit Fantastique, SF et Humour. D’où la présence de Druillet dans le numéro 8 ou Caza dans le numéro 9. Le Goinfre a reçu l’Alph’Art Fanzine du Festival d’Angoulême en 1994.

Un fanzine qui fait la part belle aux planches d’auteurs maisons (Bajram, Joan, Liberge…) qui, bien que sympathiques, fleurent bon l’amateurisme. Le tout entrecoupé de la gazette de l’asile, du rédactionnel dressant un état des lieux de la production fanzine et bédé du moment. Sans oublier en pages centrales l’interview de l’invité ! Bref, Le Goinfre est un fanzine dont seront sorti de bon dessinateurs maintenant reconnus (Pedrosa, Christopher, Bajram…) et qui aura influencé bon nombres de jeunes maisons d’éditions « indépendantes », telles que les éditions Groinge (qui éditaient le Phaco ou Comix Club) ou La Cafetière.

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Fanzine bd des années 90 créé du côté de Toulouse, Black Out possède les caractéristiques habituelles de ce genre de publication : des planches (d’heroic fantasy, fantastiques ou absurdes) allant du plus amateur au plus pro (on y trouve le Kookarurra de Crisse), des chroniques d’albums et de revues faisant l’actualité, des nouvelles illustrées, des interviews de grands auteurs. Ce huitième numéro de janvier 1997 comprend un long entretien très bien mené avec le Maître Jean Giraud / Moebius et un plus court (mais non moins bien mené) avec Cromwell.

Collection Trois (éditions En Marge, 2012)

Collection Trois (éditions En Marge, 2012) dans Evenements culturels 788526collection

Le troisième numéro de Collection est enfin disponible, et c’est pour la troisième fois un très bon cru ! Au sommaire, que du beau monde. Aussi bien du côté des intervieweurs que des interviewés. La ligne de conduite de la rédaction, qui fait sa force et son originalité, ne change pas : ce sont des créateurs (membres de la rédaction ou invités pour l’occasion) qui échangent avec d’autres créateurs, tous partageant ce lien charnel avec le Dessin.
Chaque article est le compte rendu à peine retouché de l’échange (toujours convivial, souvent autour de bonnes bouteilles) entre le questionnant et le questionné. Des dialogues sans langues de bois, qui font mouche sur les motivations de l’artiste, son processus créatif, ses influences…
C’est peu dire que le propos est totalement désintéressé, donc parfaitement passionnant !

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Fabio Viscogliosi

Tout comme avec les deux précédents, il ressort à la lecture de ce généreux numéro (plus de 250 pages) une impression d’interconnexion entre les artistes présents, une volonté d’établir des ponts entre les différentes disciplines artistiques, les propos des uns faisant écho aux pratiques des autres.
A l’image de Fabio Viscoglioso (dont les derniers travaux ne sont pas sans évoquer Yuîchi Yokoyama, cf Collection 2) qui, lorsqu’il dit : « Je pense que les récits qu’on fabrique sont des mécanismes, des objets qu’on peut regarder se répéter à l’infini. Quand on lit une histoire, même s’il y a une linéarité de la lecture, notre oeil enregistre cet objet dans une vue globale. On pourra le reprendre et le regarder à l’infini. C’est un mouvement qui est là devant nous [...] On circule dans un puzzle biscornu», ses propos pourraient parfaitement convenir à la démarche de Lord Jon Ray (interviewé par Fibretigre) qui, en réalisant un dessin par jour durant une année complète, crée bien plus qu’une bête succession de dessin, mais un véritable ensemble de motifs se répondant les uns les autres, auxquels notre œil apportera du sens.

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Lord Jon Ray

La musique est omni-présente dans ce troisième numéro. Certains artistes ont en commun la pratique de la musique (Lord Jon Ray est claviériste, Fabio Viscoglioso écrit des chansons et fait référence au jazz, Moolinex a tâté du rap, Shoboshobo collectionne les vieux synthés et a fondé plusieurs groupes éphémères, etc. Pour d’autres, leurs œuvres ont une résonance particulière avec l’univers musical (David Shrigley qui a réalisé des clips pour Blur ou Bonny Prince Billy, Thomas Mailaender et Dominique Théate évoquent Renaud ainsi que l’image du chanteur de charme dans leurs travaux…)
Le cinéma n’est pas en reste, avec les fausses affiches de films ou les allusions à Kubrick par Laetitia Gendre (qui fait également un superbe travail autour des cibles de tir !), les références au cinéma héroic fantasy par Lord Jon Ray ou au cinéma d’horreur par Shoboshobo…

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Laetitia Gendre

Et la bande dessinée ? Benjamin Marra (interviewé par Bill Kartalopoulos, spécialiste des comics) est un auteur des plus singuliers, ses comics sont drôles et fantaisistes, mais aussi outranciers et hyperviolents. Moolinex raconte l’origine des Requins Marteaux (auquel il a activement participé) et les raisons de son arrêt de la bande dessinée. Fabio Viscogliosi (qui n’a pas écrit de bandes dessinées depuis longtemps mais n’exclu pas l’idée de revenir à la narration imagée) en a produit chez Cornelius (Roulette, en 1999) et chez l’Association (Da Capo, 2010)
De nombreuses installations, du travail photographique, des sculptures, de la vidéo, des assemblages dadaïstes (Duchamps est plusieurs fois évoqué), des carnets de dessins (Delphine Duprat, Moolinex)… une fois encore, Collection fait état de toute les diversités de l’Art contemporain, dont le dénominateur commun à tous ces artistes est la pratique du dessin.
Créer des rencontres, susciter la curiosité, l’envie de découvrir, Collection 3 y contribue parfaitement.

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Moolinex

Chronique K.BD – Sin City

Chronique K.BD - Sin City dans Chroniques K.BD 484290entetesincity2

L’aventure K.BD continu sur son rythme de croisière, avec pour ce mois de juin, l’exploration du thème de la vengeance… Ce dimanche, c’est le premier volume de Sin City qui est à l’honneur, avec une synthèse qui ne pouvait qu’être réalisée par Yvan, dont le blog s’intitule… Sin City !

Extrait :   « OliV’ est clairement impressionné par ce tome, qui pose avec force et brio la première pièce d’un monument déjà plusieurs fois récompensé aux Eisner Awards. Il est clairement sous le charme de cet art narratif qui accompagne idéalement un univers graphique mêlant magnifiquement le noir et le blanc. Que d’éloges également sur le site de Mo’, où les plus sceptiques sont encouragés à lire au minimum les quatre premiers tomes, alors que les amateurs se délecteront de la série complète. Mitchul parle carrément d’un choc esthétique, provoqué par cette hallucinante maitrise du procédé négatif-positif et par cette manière particulière de triturer le noir et blanc jusque dans ses retranchements et de signifier les formes par le contraste et non par le trait, flirtant ainsi avec l’abstraction. Il évoque également un Miller, qui a su remettre au goût du jour le genre « hard-boiled » avec une telle maestria que vingt ans après, on ne s’en remet toujours pas. Champi parle d’un petit bijou ciselé au rasoir graphique, prêt à exploser à chaque page. Il est également subjugué par le noir et blanc de Miller : ses ombres, ses lumières, ses regards esquissés dans la nuit, ses éclats qui fragmentent le monde et l’image, ces lignes qui composent et recomposent les cases avec la délicatesse de l’abstraction. Zorg est non seulement bluffé par le dessin et par ce découpage cinématographique tout bonnement génial, mais également par la prouesse de Miller, qui parvient à rendre le personnage de Marv sympathique aux yeux du lecteur. Il parle d’un grand Frank Miller et d’un comics qu’il n’a pas su lâcher avant la fin, accroché à la destinée de ce personnage qui ne connaît aucun répit tout au long des 200 pages et qui vous emmène vers un final éblouissant. Quant à moi, le nom de mon blog trahit mon admiration illimitée pour ce chef-d’œuvre du neuvième art et je vous invite également à découvrir l’adaptation cinématographiquement de Robert Rodriguez avec Mickey Rourke dans le rôle de Marv. Une suite doit d’ailleurs être tournée au courant de l’année 2012… Longue vie à Sin City ! »

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