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THE COTTAGE – Paul Andrew Williams (Angleterre, 2008)

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Le cinéma fantastique anglais se porte très bien depuis quelques années. Danny Boyle a brillamment renouvelé le genre avec son 28 jours plus tard, suivi du remarquable 28 semaines plus tard qu’il produit. Neil Marshall a transformé son premier essai avec le sympathique Dog Soldiers avant d’enfoncer le clou avec son flippant the Descent. Dans un registre plus humoristique, Edgar Wright et Simon Pegg nous ont servi ce qui demeure le film d’horreur le plus original et éclatant de ces 10 dernières années : Shaun of the Dead. Qui selon les auteurs, n’est pas un film d’horreur comique, mais une comédie, avec des zombis… The Cottage de Paul Andrew Williams s’inscrit pleinement dans cette mouvance des films « horrifico-comique ».

Cette histoire commence comme un polar, avec kidnapping et demande de rançon, pour basculer dans un délire grand guignolesque. Un minable malfrat, une petite frappe de seconde zone, décide de kidnapper la fille du caïd de la pègre locale, qui est aussi son patron. Pour ce faire, il fait appel à la complicité de son frère, et décide de se planquer dans le cottage familial. Bien évidemment, rien ne va se dérouler comme ils l’avaient prévu et tout dégénère lorsqu’ils croisent le chemin d’un fermier psychopathe… L’histoire, bourrée de rebondissement, est servie au poil par une brochette d’excellents acteurs, dont Andy Serkis et Reece Shearsmith qui jouent les frères, ainsi qu’une poignée de seconds rôles aux gueules improbables, plus irrésistibles les uns que les autres (chose que les anglais savent faire, cf Snatch).

Le réalisateur revisite le genre survival et, au lieu de se retrouver dans de grands espaces sauvages et désertiques (comme dans Délivrance, Massacre à la tronçonneuse ou la Colline a des yeux), les personnages sont ici pris en chasse dans la campagne anglaise, qui pour le coup, n’est pas si accueillante et calme que cela…Un très bon divertissement horrifique !

Tout le long du film, l’humour y est décoiffant. (…) On se régale vraiment (…) s’il ne réinvente rien, le film de Paul Andrew Williams est une pleine réussite et se boit comme du petit-lait. Eric Coubard – Brazil.

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Avatars et Coquecigrues – Alexis (éditions Audie, 1975)

 

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Alexis est un Géant. Un Monstre. Il sait absolument tout dessiner, avec une facilité hallucinante. Maitrisant une palette de style, allant de l’humoristique (très MAD), à un quasi hyperréalisme. Un trait expressif et dynamique. C’est un Maitre du noir et blanc pur, contrasté, tout en clairs obscures… Au détour de ses dessins, on ressent l’influence d’un Forest, d’un Breccia… Dessinateur de l’équipe Pilote, Alexis est un des créateurs de Fluide Glacial (dont il est l’éternel Directeur de conscience). Son influence est toujours bien présente dans les pages du magazine, avec des dessinateurs tels que Mo ou Julien Cdm.

Cet Avatars et Coquecigrues nous permet de prendre toute la mesure de la richesse du dessin d’Alexis. Et de son gout pour les univers fantastiques et absurdes. Il signe ici le scénario de ces courtes nouvelles dessinées, ce qui est assez râre dans sa production, lui qui a souvent collaboré avec les plus grands : Time is money avec Fred, Al Crane avec Lauzier, Cinémastock et Dans la joie jusqu’au cou avec Gotlib, Transperceneige avec Lob (il devait dessiner la série mais est mort avant de l’avoir terminée, c’est Rochette qui a pris la suite), Superdupont avec ces deux derniers…

A chaque fois, il a su parfaitement mettre en image les délires scénaristiques de ces amis et y intégrer subtillement son univers décalé. « Alexis n’était pas un simple exécutant. Tout en restant très fidèle aux indications, il savait apporter un petit détail indispensable qui renforce l’effet d’un gag ou qui ajoute à l’ambiance d’une histoire. Avec Superdupont, il s’amusait souvent à rajouter des gags de second plan qui enrichissaient l’aspect loufoque de la bande. » (Lob dans Les cahiers de la bande dessinée n°38 sur Alexis. On y découvre d’ailleurs les planches inédites du Transperceneige).

Alexis nous a quitté bien trop tôt (en 1977, il avait 31 ans) mais nous a laissé malgré tout une œuvre riche. Je ne me lasse pas de la (re)découvrir et commence seulement à me rendre compte de son ampleur… Un Génie je vous dis.

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http://www.bedetheque.com/auteur-841-BD-Alexis.html

Alexis sur BDZoom

WATCHMEN – Zack Snyder (2009) / THE DARK KNIGHT – Christopher Nolan (2008)

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Nés à la même époque, le Cinéma et la Bande Dessinée sont des Arts hybrides, au croisement de l’image, du texte (et du son pour le cinéma). Leur principale particularité est de proposer une narration par l’image. Ce qui les distingue, c’est le rapport au temps : un film impose au spectateur son rythme, un temps limité et bien défini. Alors que le lecteur détermine lui-même le rythme de lecture de l’œuvre. La Bande Dessinée a énormément apporté au Cinéma, tant sur le fond (des auteurs, des personnages, des univers…) que sur la forme (l’apport des comics est indiscutable pour l’évolution du cinéma animation). L’inverse se vérifie moins… Le passage du 9ème Art au 7ème Art est souvent délicat. Une chose est sure, de grandes bandes dessinées peuvent faire de grand films (le Persepolis de Satrapi en est un parfait exemple) mais aucun bon film n’a donné de bonne BD (c’est plus un produit de merchandising qu’une œuvre à part entière, merci Star Wars !)

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Jusqu’alors, la plupart des adaptations de comics ne m’ont jamais vraiment convaincu. Ce sont des films manichéens, bien gentils (voire carrément nunuche), s’adressant essentiellement à un public adolescent (X-men, Iron-man, Dardevil, Hulk, Les 4 fantastiques, ElektraLes films de super-héros sont-ils exclusivement réservé à un public jeune ou peuvent-ils aussi s’adresser à un public adulte ? Et si oui, peuvent-ils être de grands films ou seront-ils toujours cantonné au cinéma de genre ? 

Tim Burton, Sam Raimi et Guillermo Del Toro sont de véritables auteurs, possédant un univers particulier, riche. Lorsqu’ils se lancent dans une adaptation de comics, ils savent y intégrer leur « patte », leur esthétique, leurs obsessions. Les Batman de Burton, les Hellboy et le Blade 2 de Del Toro, ainsi que la trilogie de Spiderman de Raimi sont des réussites, car ces auteurs ont su transcender le matériau de base (tout en y restant fidèle) pour en faire une œuvre personnelle (et grand public, ce n’est pas incompatible). Le fait qu’ils aient travaillé en étroite collaboration avec les créateurs (Del Toro avec Mignola et Raimi avec Stan Lee) a fortement contribué à la qualité de leurs adaptations.

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Un bon roman graphique ne fait pas automatiquement un bon film. Les adaptations des œuvres d’Alan Moore en sont de parfaits exemples. La ligue des Gentlemen est une catastrophe. From Hell et V pour Vendetta sont divertissants, mais décevants comparativement aux œuvres de référence. Watchmen s’en sort mieux. C’est certainement la meilleure adaptation d’un comics de Moore. Le plus fidèlement retranscrit. Zack Snyder (qui a superbement adapté le 300 de Miller) a pris le temps d’aborder la psychologie complexe des protagonistes, d’installer l’intrigue sans la simplifier. Il n’a pas cherché à adapter le graphic novel de Moore pour tout public (ce n’est pas pour les enfants). Il n’est pas besoin non plus d’être un aficionado de l’œuvre originale pour adhérer à l’univers du film. Pour ma part, je ne l’ai pas encore lu mais j’ai vraiment apprécié le film. Des amis fans me garantissent qu’il n’y a aucune trahison, ni simplification de la part du réalisateur. Si tous les films de super-heros pouvaient être de ce calibre…

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Franck Miller a plus de chance. Ses œuvres s’adaptent parfaitement au 7ème Art. Homme d’images, ses graphic novels sont à la base plus visuels, plus cinématographiques que ceux de Moore (qui est un homme de lettres !). De plus, Miller s’investie d’avantage dans la production et la réalisation de ces adaptations, alors que Moore s’en désintéresse… Sin City ou 300 sont des réussites du genre (par contre, son adaptation du Spirit est apparemment décevante. A voir…). The Dark knight n’échappe pas à la règle. Le film de Nolan est un chef d’œuvre du genre (le casting est monstrueux !).

Globalement, l’univers de Batman se prête assez bien à une transposition cinématographique : des personnages haut en couleur et psychologiquement torturés, un univers réaliste et stylisé, pas de super pouvoirs (donc peu d’effet spéciaux)… Même si les versions de Tim Burton sont remarquables, ce Dark Knight est de loin la meilleure transposition des aventures de l’homme chauve-souris. Nolan a réalisé non pas un film fantastique (comme le sont tous les films de super-héros) mais un polar urbain, noir, très noir… Il me semble qu’avec le Sin City de Rodriguez (qui est aussi un polar hard-boiled !), ces deux films sont les plus aboutis, les plus subversifs, sans concessions, s’adressant uniquement à un public adulte (l’esthétique de Miller s’y prête à merveille). Et ils n’ont pas loupé leur cible !

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Miller et Marv…

LE CINEMA D’EPOUVANTE

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Suite du glossaire du Fantastique tiré de l’ouvrage de Pierre Tchernia : 80 Grands succes du Cinema Fantastique. Cette fois ci, il approfondit la question de l’Epouvante…

Horreur et Epouvante

Epouvante, terreur, et horreur sont des termes que l’on retrouve le plus fréquemment utilisés lorsqu’il s’agit d’indiquer au spectateur en puissance qu’est le lecteur de journaux (pavés publicitaires, classement par genres) ou le passant (affiches, frontons des cinémas) que le film qui se signale à son intention relève d’un genre bien particulier.

De tout les termes usités – abusivement, la plupart du temps et dans le but d’une surenchère évidente – épouvante semble être le vocable sous lequel on puisse ranger le plus grand nombre d’œuvres. N’oublions pas non plus le cortège des frayeurs, peur, effroi, angoisse, anxiété, inquiétude, appréhension, etc., toutes les demi-teintes de l’Epouvante.

Il est également évident que le coefficient personnel d’émotivité du spectateur, l’époque, le lieu, interviennent ici pour une large part dans son appréciation. Terreur (= frayeur extrême, cf. le dictionnaire) est plus faible qu’épouvante (= terreur vive et soudaine), mais horreur (= effroi causé par un spectacle affreux ou répugnant) est nettement trop fort et ne devrait, par conséquent, être employé qu’avec beaucoup de circonspection.

La fréquence avec laquelle le terme horreur est utilisé (un film d’horreur, le cinéma d’horreur) semble provenir de la traduction littérale – et abusive – de l’anglais horror (a horror picture, Horror movies). L’équivalent le plus juste d’horror dans notre langue serait plutôt celui de fantastique [cf. Carlos Clarens, in « Horror Movies » (1968) : « Je suis conscient de l'insuffisance de l'appellation Horror Films – ce terme implique inévitablement une notion de répulsion, de dégoût – mais il se trouve qu'il a été sanctionné par l'usage et que c'est le meilleur que l'on puisse trouver en anglais »]. Si bien que pour traduire, réellement cette fois, horreur en anglais, il faudrait utiliser, par exemple, des termes tels que gore (=sanglant, « a blood and gore picture ») qui surenchérit sur horror.

En résumé, on peut dire que « horror » est, pour les Anglo-Saxons, d’un emploi au moins aussi imprécis que « fantastique » pour les Francophones.

Métal Hurlant 1975-1987, La Machine à Rêver (2005 Denoel)

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Passionnant ouvrage de Gilles Poussin et Christian Marmonnier qui nous raconte les coulisses de la génèse de Metal Hurlant. Cette revue mythique n’a pu voir le jour que grâce à l’acharnement d’une bande d’allumés, passionnés de bandes dessinées et de science fiction, qui ont oser se lancer dans l’aventure de la presse « pour adultes ». Metal hurlant sort en 1975, sous la houlette de Dionnet, Druillet, Farkas et Moebius. Suivrons rapidement de nombreuses collaborations qui contriburons aux grandes heures de la revue (Manoeuvre, Clerc, Corben, etc.)

Ce livre ne nous dresse pas qu’un historique du journal, il laisse surtout la parole à tous les protagonistes et collaborateurs qui ont façonné Metal Hurlant. Chacun s’exprime sans langue de bois. On découvre donc qu’ils y avait des conflits d’intérêts, des clans… Ce qui rendait la tache de plus en plus difficile au rédacteur en chef Dionnet. Mais tant que la passion était toujours au rendez vous, le journal continuait de sortir, jusqu’en 1987…

Métal Hurlant 1975-1987, La Machine à Rêver », un livre de près de 300 pages, extrait : Janvier 1975, lancement de la fusée Métal Hurlant. Créé par une poignée de transfuges de Pilote, ce magazine de bandes dessinées devient le vecteur d’une révolution culturelle sous le règne de laquelle nous vivons encore.
Plusieurs générations d’Humanoïdes s’assemblent et jettent leurs passions – BD franco-belge, comics US, underground, cinéma-bis, littérature fantastique, le roman noir, érotisme SM, rock, mode, design – dans ce grand shaker pour produire un mélange au goût étrange, carburant de toute notre modernité. Pendant treize ans, à coups de numéros spéciaux et d’éditions étrangères, Métal propage sur la planète ses visions incendiaires.
Cette french touch soufflera jusqu’à Tokyo ou Hollywood, si bien que, trois décennies plus tard, Luc Besson, Ridley Scott, Tim Burton, Hayao Miyazaki, pour ne citer que ceux-là, peuvent se réclamer de l’influence de Métal Hurlant et de ses artistes. L’odyssée de Métal racontée par ses principaux acteurs, illustrée de photos et de documents inédits, suivie d’un scrapbook rassemblant plus de 600 images de légende extraites du magazine et de ses dérivés.
300 pages de pur bonheur pour comprendre comment La Machine à Rêver a modifié à jamais l’ADN de la BD, l’esthétique du XXe siècle finissant, et jeté les bases du XXIe, qui sera visuel ou ne sera pas.

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