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Oldies from seventies…

Oldies from seventies... dans Presse et Revues pilote-hebdo-n-671-revue-42754030_ml

1972, c’est encore la grande période de Pilote, celle d’avant la création de la nouvelle presse dissidente (L’Echo, Fluide, Métal…). Cette version hebdomadaire a permis à de nombreux lecteurs de découvrir de nouveaux jeunes dessinateurs qui deviendront pour beaucoup les maîtres de la BD d’aujourd’hui. A l’image de Bilal, qui signe la couverture et publie ici une de ses premières histoires de pure SF. Son graphisme est encore maladroit. Il se cherche encore (et toujours, d’ailleurs !) mais on y décèle les prémices d’une œuvre forte.

On trouve au sommaire de ce numéro 671 les planches de Vidal et Hoppe, Beketch et Loro, Beketch et Alexis, Vidal et Clave, ou Carthy qui, de part leur forme « fiche conseil », demeure sous forte influence « Madienne ». Coté bandes, que du bon : des histoires complètes avec Leconte, Bilal, Gibo, Fred, Greg ou Jean-Claude Gal… Et des prépublications avec Astérix (extrait du Devin), Forest ( Hypocrite), Lucky Luke (Chasseur de primes) ou Blueberry (Ballade pour un cercueil). Sans oublier les pages d’actualités de Jean Florac et Guy Vidal. Un numéro qui reste parfaitement lisible et tout à fait intéressant, même plus de quarante ans après sa sortie.

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A une époque (début des années 70) où ni Métal Hurlant ni Mad Movies n’existaient, les amateurs de fantastique avaient peu de chose à se mettre sous la dent ! Heureusement pour eux, il y avait Creepy, et son cousin Eerie. Deux revues traduites directement du matériau issu des EC Comics (Les Contes de la Crypte). D’où la présence dans ces pages de Wally Wood, Angelo Torres ou Richard Corben.

Ce recueil de trois numéros (les 18, 20 et 21. mais où est passé le 19 ?!), datant de 1973, alterne entre bandes dessinées déviantes en noir et blanc et articles de films fantastiques (de Universal, la Hammer ou les productions Corman) richement documentés. On y trouve de nombreuse images d’archives des (dorénavant) classiques du cinéma d’épouvante (Le bal des vampires, La créature du lac noir, Westworld, Dracula, La nuit des morts-vivants, etc.), ainsi que des chroniques sur les fanzines et revues de l’époque (ils parlent de Mad Movies en ces termes : « Le meilleur fanzine français consacré au cinéma fantastique dont la qualité s’accroit au fil des numéros »).

Creepy et Eerie sont actuellement réédités par le label Delirium des éditions ça & là.

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Première mouture de l’Echo des Savannes, et de loin la meilleure, car uniquement consacrée à la bande dessinée. L’Echo de 1974 est encore géré par le trio infernal Mandryka, Gotlib et Brétécher, avant que ces deux dernier(e)s ne s’envolent pour d’autres folles aventures éditoriales…

Mandryka est absent de ce dixième numéro (mais bien sur crédité en tant que directeur de publication), qui comprend la présence du génial Alexis et son loufoque La publicité dans la joie, scénarisé par Gotlib. Le monstrueux Masse et son noir et blanc massif nous raconte Une soirée en famille digne de Kafka et Dali. Leconte qui, avant de se faire un nom en tant que réalisateur, était un dessinateur talentueux et prolifique (il a bossé pour Pilote, Mormoil, Fluide Glacial…) au style monolithique et absurde très personnel qui ma foi, vieilli plutôt bien. Gotlib lui, nous présente sa version hallucinante et déjantée de l’Exorciste, en pas moins de 16 pages. On sent qu’il se libère ici de toute ces années de frustrations et d’(auto-)censures accumulées au sein de Pilote et de Pif. Plus aucuns tabous de sa part, ça fornique, dégueule, sue, chie et trucide à tout va. Jubilatoire ! Brétécher ferme le bal avec l’histoire de Chandelle, une jeune frustrée qui porte bien son prénom.

Un numéro dix de l’Echo qui, dans sa forme (édito de Gotlib !) et son sommaire (excepté cette absence de rédactionnel), annonce le futur Fluide Glacial qui sortira l’année suivante, en 1975.

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Y a pas à dire, Métal Hurlant était ce qui se faisait de mieux en cette époque de la fin des années 70. Pour preuve, le nombre de revues et fanzines qui s’en sont inspirés, même encore aujourd’hui. Un journal copieux (comprenant de nombreux dossiers complets, riches analyses et chroniques érudites) et généreux (sur cent pages en moyenne, de nombreuses bandes et illustrations d’auteurs prestigieux). Cette générosité constante est une preuve que la passion et le respect de son lectorat, étaient les principaux moteurs de la rédaction. Cette envie de partager, de faire connaître, fait de Métal Hurlant un journal-passeur, le prospecteur d’une nouvelle génération d’auteurs… Un lieu incontournable pour les grands artistes internationaux de la BD et de la SF.

Ce 39ème numéro comprend la présence de beau monde : Cornillon, Voss et son Kar War, Hermann et son Jérémiah, Druillet, Lob, Charlier & Gir avec leur Blueberry (en couleur !), Chaland, Margerin, Moebius et son garage hermetik, Paul Gillon et ses naufragés du temps…

La ‘formule Métal’ est ici à son summum : alchimie parfaite entre les auteurs « classiques » (Druillet, Moebius, Voss…) et les « modernes » (Chaland, Margerin…), la pure science fiction et l’humour absurde, la ligne claire et un graphisme plus chargé. Une revue qui reste d’une insolente modernité.

 

Fanzine Zone…

A la manière de l’excellent site 1 fanzine par jour, je vais vous présenter quelques bons et incontournables fanzines BD sortis il y a quelques années, mais dénichés récemment… Les nouveautés, c’est bien, mais les vieilleries, c’est pas mal non plus !

Fanzine Zone... dans Presse et Revues schtroumpffanzine-204x300

Créé et édité par le jeune Jacques Glénat en 1969, Schtroumpf fanzine est la troisième mouture de cet acte fondateur des éditions grenobloises. D’abord production « Do It Yourself », le fanzine devient en 1972 Schtroumpf – Les Cahiers de la bande dessinée, une revue mensuelle consacré à l’actualité de la bande dessinée dirigée par Henri Filippini (puis par Thierry Groensteen et Numa Sadoul) qui s’attache à la découverte d’un auteur classique ou contemporain. De 1976 et 1979, Glénat sort en parallèle Schtroumpf Fanzine, qui reprend l’esprit du fanzine originel.

Ce numéro 28 de mars 1979 est consacré à Max Cabanes, comprenant une interview et présentant de nombreuses planches de l’auteur. On y trouve également un article complet de Filippini sur une revue allemande de l’époque (Super As). De son coté, Antoine Roux nous propose une analyse pertinente d’une planche de Jerry Spring qui nous en apprend beaucoup sur le mode opératoire de Jijé. Le fanzine termine sur des chroniques d’albums du mois, rédigées par Filippini, Roux et Jean Léturgie. Il manque actuellement une revue de ce genre, en particulier la formule « Cahiers de la bande dessinée » qui pouvait se comparer aux cahiers du cinéma et ainsi apporter un vision critique essentielle au neuvième art…

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Fanzine de bande dessinée parisien sorti entre 1990 et 1995 (17 numéros), Le Goinfre se place principalement dans la tradition du Métal hurlant des origines. Soit Fantastique, SF et Humour. D’où la présence de Druillet dans le numéro 8 ou Caza dans le numéro 9. Le Goinfre a reçu l’Alph’Art Fanzine du Festival d’Angoulême en 1994.

Un fanzine qui fait la part belle aux planches d’auteurs maisons (Bajram, Joan, Liberge…) qui, bien que sympathiques, fleurent bon l’amateurisme. Le tout entrecoupé de la gazette de l’asile, du rédactionnel dressant un état des lieux de la production fanzine et bédé du moment. Sans oublier en pages centrales l’interview de l’invité ! Bref, Le Goinfre est un fanzine dont seront sorti de bon dessinateurs maintenant reconnus (Pedrosa, Christopher, Bajram…) et qui aura influencé bon nombres de jeunes maisons d’éditions « indépendantes », telles que les éditions Groinge (qui éditaient le Phaco ou Comix Club) ou La Cafetière.

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Fanzine bd des années 90 créé du côté de Toulouse, Black Out possède les caractéristiques habituelles de ce genre de publication : des planches (d’heroic fantasy, fantastiques ou absurdes) allant du plus amateur au plus pro (on y trouve le Kookarurra de Crisse), des chroniques d’albums et de revues faisant l’actualité, des nouvelles illustrées, des interviews de grands auteurs. Ce huitième numéro de janvier 1997 comprend un long entretien très bien mené avec le Maître Jean Giraud / Moebius et un plus court (mais non moins bien mené) avec Cromwell.

Le Vaisseau de pierre – Bilal & Christin (Les Humanoïdes Associés, 1976)

Le Vaisseau de pierre - Bilal & Christin (Les Humanoïdes Associés, 1976) dans Chroniques BD bilal-le-vaisseau-de-pierre

Duo emblématique de la bande dessinée, Christin et Bilal nous proposent depuis leur première collaboration (La croisières des oubliés), une œuvre riche et foisonnante, qui a fortement contribué à rendre la bande dessinée plus « mature », attirant, de part ses thèmes, un lectorat peu habitué aux petits mickeys.

Le vaisseau de pierre, leur deuxième album, possède déjà toutes les caractéristiques de leur œuvre commune. Un récit de science fiction inscrit dans une réalité historique et sociale. Entre légende celtique, conte écologique et réalité économique, Le vaisseau de pierre est un cri de révolte contre la modernité galopante qui fait table rase des cultures ancestrales.

Des promoteurs immobiliers peu scrupuleux décident de transformer une région séculaire en un complexe hôtelier. Pour ce faire, ils doivent déloger la population d’un village portuaire breton et démonter pierre par pierre le château millénaire qui surplombe la région. Mais c’est sans compter sur la résistance des habitants (le vieux Joseph en particulier) soutenus par l’ankou, le sorcier vivant au château…

Comme toujours chez Christin, passé, présent et futur sont intimement liés. Les faits présents s’inscrivent dans la continuité de ceux passés, qui auront des répercussions sur l’avenir… Le vaisseau de pierre est un manifeste sur les origines, la mémoire, la transmission… Eternels recommencements de la civilisation…

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Questionnement philosophique sur la lutte des plus faibles pour leur survie, les guerres de territoire, les conflits d’intérêts… Bien que la dimension politique soit sous jacente (au profit du fantastique), elle annonce le diptyque Les phalanges de l’ordre noir/Partie de chasse à venir…

Le graphisme du jeune Bilal est chargé, accumulant les modelés hachurés. Un procédé qu’il maitrise parfaitement (et abandonnera au fil du temps pour un style plus épuré). Ses couleurs sont glauques, le contraste ocre-orangé et bleu-gris verdâtre domine. Ce qui apporte une teneur minérale à l’ensemble, qui sied parfaitement à l’histoire. Ces personnages sont aussi durs que la roche bretonne.

Au fil du temps, Bilal s’est détaché des codes « bd » (découpage linéaire de l’action, très « cinématographique », son autre domaine de prédilection) pour développer un vocabulaire narratif plus personnel, entre séquences et illustrations. A l’instar d’un Masse, un Rochette ou un Barbier, Bilal est un plasticien exigent, qui aborde chaque case comme un tableau se suffisant à lui même, certes inscrit dans une continuité, mais possédant son propre équilibre de composition.

Cette œuvre de jeunesse possède la maturité suffisante pour conserver sa puissance évocatrice. Ce deuxième essai demeure un coup de maitre, tant il ne donne pas l’impression d’être le fruit de son époque, mais au contraire, une œuvre intemporelle.

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Tintin au Congo – Hergé (Casterman, 1937)

Tintin au Congo - Hergé (Casterman, 1937) dans Chroniques BD tintincon

Bon, au delà des bruyantes polémiques, que reste-t-il de cette deuxième aventure de Tintin en ce 21ème siècle ?

1) Un témoignage des mentalités et des mœurs de son temps, à savoir la petite bourgeoisie bruxelloise, royaliste, colonialiste et conservatrice des années 20.  Le mot nègre est régulièrement employé dans la version de 1931. Bien qu’il n’avait pas la même connotation à l’époque, j’avoue avoir du mal à chaque fois que je lis ce terme péjoratif et dégradant. Tout comme l’est la posture paternaliste et condéscendante de Tintin envers ces « pauvres » congolais (ah, le coup du chapeau coupé en deux !). Hergé a eu beau atténuer les clichés colonialiste de l’album en le redessinant en 1946, rien n’y fait. Cela transparait à chaque case.

2) Un récit d’aventure confondant de naïveté, voire limite crétin à certains moments. Une fiction qui prend énormément de libertés avec la réalité du continent africain. Une accumulation de scènes incohérentes, reposant sur une chance insolente, qui amène nos deux héros à s’en sortir à chaque fois, contre toute logique narrative (voir le passage où les singes les aident en jettent des noix de coco contre le méchant).
Un univers qui se veut réaliste, mais qui n’est qu’un déroulement d’événements fantaisistes, une successions d’absconses situations  (quand Tintin se déguise en singe ou en girafe). Sans parler de cette manie pour le moins agaçante qu’ont Tintin et Milou à faire des commentaires sur ce qu’ils vivent, au moment même où ils le vivent (par exemple, quand Milou tombe à l’eau et le requin attaque Tintin).

3) L’œuvre de jeunesse d’un futur géant de la bande dessiné, qui essuie les plâtres de sa pratique de la narration séquentielle (en cela, la version originale est bien plus intéressante). Ce qui distingue Hergé de ses contemporains, et ce dont témoigne cet album, c’est l’utilisation des phylactères et la suppression des cartouches en dessous des dessins. Un procédé pour le moins nouveaux à l’époque, qui fera école. Autre particularité du jeune Hergé, c’est cette constante impression de mouvement. Très influencé par le cinéma, il n’hésite pas à décomposer les gestes de ses personnages de manière quasi chronophotographique, ce qui apportent un rythme soutenu à ses planches (voir la scène de combat en haut de la falaise).

4) Tintin est un des premiers héros à vivre des histoires « réalistes ». La plupart des séries contemporaines développaient des univers fantaisistes ou fantastiques (Little Nemo, Krazy Kat, Mandrake, Zig et Puce, Bibi Fricotin…) Le fait de choisir un héros reporter, allant à la découverte de pays exotiques, inscrivait les aventures de Tintin dans une réalité géographique et historique. D’un point de vue naïf et caricatural dans les premiers albums, c’est à partir du Lotus Bleu qu’Hergé effectuera un travail documentaire conséquent, qui apporta une réelle authenticité aux situations décrites, jamais démentie jusqu’à sa dernière aventure.

Pour conclure, je citerai Benoit Peeters dans Tintin et le monde d’Hergé : « Paradoxalement d’ailleurs, c’est peut-être dans ce côté stéréotypé que réside aujourd’hui le principal attrait de Tintin au Congo. Des missionnaires aux chasses aux lions, des mines de diamants aux crocodiles, l’album constitue un fort bon répertoire des clichés colonialistes. Et l’on finit par se dire que, si le livre n’a rien d’une peinture très authentique du Congo de l’époque, il constitue par contre un excellent document sur l’imaginaire africain qui occupait alors les esprits européens ».

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The Gift (Intuitions) – Sam Raimi (2000)

The Gift (Intuitions) - Sam Raimi (2000) dans Chroniques Ciné Gaff2072069424

Après avoir confectionné sa dingue trilogie Evil Dead ou l’excellent Darkman, Sam Raimi marque un virage à 180° avec son film Un plan simple. Un polar rural – très inspiré par le Fargo de ses amis les frères Coen – qui tient bien la route grâce en particulier à une réalisation sobre (un événement pour Raimi !) et un casting aux petits oignons (formidables Bill Paxton et Billy Bob Stanton).

Dans la lignée de ce « Plan simple », il sort en 2000 The Gift (Intuitions), une histoire également ancrée dans la réalité, décrivant d’un regard humain mais sans concessions la vie d’une petite bourgade de l’Amérique profonde, où les traditions séculaires se confrontent à la modernité des mœurs.

Une jeune veuve, Annie Wilson, vit avec ses trois garçons dans une bourgade de Géorgie. Pour survivre, elle tire les cartes à de nombreux habitants de sa ville. Bien qu’elle soit reconnue et appréciée, son activité n’est pas du goût de tout le monde, en particulier le mari d’une de ses amies (incarné par un hallucinant Kenue Reeves dans un rôle à contre-emploi), qui accumule les menaces à son encontre. Suite à une prémonition qui s’avérera juste, elle aidera la police locale à enquêter sur la disparition inquiétante d’une jeune fille de notable… Fausses pistes et faux semblants seront au rendez-vous de ce thriller qui flirt plus du côté de la chronique sociale que du polar horrifique.

Raimi renoue ici avec le fantastique, mais plus de cette manière outrancière qui a fait sa renommée. Le surnaturel est ici représenté par le don d’Annie Wilson (magnifique Cate Blanchett), une cartomancienne qui joue plutôt le rôle de confidente, voire de psychologue, que de voyante auprès de ses congénères. Cet aspect est très finement abordé, car les superstitions persistent dans ces petites villes de campagne. Ainsi que les sentiments de solitude et d’isolement affectif…

A mille lieux de son cinéma spectaculaire, très référencé « comics » (Mort sur le Grill, Mort ou vif, Spider Man…), cette histoire, traité de manière réaliste, repose sur la force des personnages et la finesse de jeu des acteurs (impressionnant Giovani Ribisi dans le rôle du très perturbé Buddy). Il nous démontre ici qu’il est un authentique directeur d’acteur. Mon film préféré de Sam Raimi.

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