J’apprécie le gars Tellier depuis une dizaine d’année maintenant, découvert avec son morceau Black Douleur. J’aime chez lui cette faculté à faire original avec du vieux, cette manière de transcender ses influences (entre pop anglo-saxonne et variété française, arrangements organiques ou électroniques), ce génie de la mélodie…
Entouré de deux musiciens (un batteur et un clavier), Tellier arrive sur scène tel le gourou de l’alliance bleue qu’on attendait (les bras en croix) sur l’air de son désormais légendaire Pépito bleu. Concept oblige. Mais au bout de deux morceaux, il laisse tomber le masque de la mascarade pour se dévoiler tel qu’il est réellement : un artiste sensible et génial, à l’humour absurde et bon enfant.
Tellier ne cherche pas à se donner un genre, comme certains pourraient le penser. On sent que c’est un garçon honnête, au service de sa musique, nous avouant que son spectacle est encore en rodage. Il est heureux d’être ici sur scène, et nous l’exprime à plusieurs reprises. Lors des intermèdes, entre deux blagues bien placées, il nous offre des fleurs ou nous gratifie de pas de danse aussi gracieux que burlesques.
Une set-list (je ne crois pas en oublier) qui fait la part belle aux nouveaux morceaux, définitivement taillés pour la scène, mais qui n’oublie pas les incontournables chefs d’œuvres…
- Pépito Bleu
- Against The Law
- Sedulous
- My Poseidon
- Yes it’s possible
- Cochon Ville
- Fingers Of Steel
- League Chicanos
- Kilometer
- Sexual Sportswear
- Divine
- Russian Attractions
- La Ritournelle
- L’amour et la violence (1er rappel)
- Roche (2ème rappel)
Un concert magistral. Tellier et ses comparses sont impeccables, monstrueux de précision. Sébastien est un excellent vocaliste, impressionnant de maitrise et d’émotion, variant les tessitures comme personne. Un décor cheap, avec jeux de lumières stroboscopiques dignes d’une adaptation théâtrale amateur de rencontre du 3ème type.
Tantôt spectaculaire (sur les morceaux du dernier album), nous en balançant plein les oreilles avec sa Flying V sur de gros rythmes technos. Tantôt intimiste, interprétant ses anciens morceaux (La Ritournelle, L’amour et la Violence, Roche) parfois seul au piano.
Un concert un peu court (on en veut toujours plus !) mais intense. J’en suis ressorti avec la banane, ainsi qu’un sentiment mélangé de satisfaction et de tristesse, pour avoir passé un très bon moment avec une personne géniale, que je ne reverrai malheureusement pas de si tôt chez moi… Reviens-nous vite, maman !
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