Stuart A. Staples
Premier concert de l’année, enfin. Et pas des moindre. Tindersticks ! Un groupe que je connais depuis leur superbe album Curtains (1997) et qui ne cesse de me plaire. Avec l’ami David, on est sorti de ce concert sur un petit nuage, illuminés. Le seul mot qui me vient pour qualifier leur prestation est : la classe ! La grande classe, dans tous les sens du terme. Classieux, tant dans leurs attitudes (ils sont tous tirés à 4 épingles) que par l’interprétation impeccable de leur chansons. Classique, dans la mesure où la présence d’un groupe rock dans le superbe Théâtre des Arts ne faisait pas tache du tout et nous démontre que le rock peut être aussi de la grande musique. L’univers musical des Tindersticks (avec ces arrangements de cordes et de cuivres) a tout à fait sa place dans un opéra. L’acoustique y est parfaite. J’ai ressenti beaucoup de frissons le long de l’échine…
La Classe, car Tindersticks nous a, en plus de nous émouvoir, donné une grande leçon de maitrise. Maitrise des instruments (ils sont tous multi-instrumentistes, jonglant entre guitares, basse, batterie, claviers, xylophone, violoncelle, saxos, tambourins, triangle…) ainsi que des voix (les chœurs – portés par les nouveaux musiciens – étaient parfaits et se complétaient admirablement avec le timbre grave de Stuart Staples). Maitrise aussi des variations d’intensités. La puissance du groupe vient de là, bien plus que du son en lui-même. Ils usent subtilement de l’art du fondu.
Neil Fraser
Malgré ce que l’on pourrait croire à l’écoute de leurs albums, Tindersticks n’est pas un groupe triste ou déprimant. Ils dégagent beaucoup d’émotions, de chaleur. On les sent touchés par nos sollicitations. Grand monsieur que Stuart Staples, humble, authentique, impliqué (et quel pas de danse !). Il chante moins basse que je ne l’aurai imaginé. Sur les quelques morceaux que je connaissais, il les a interprété un ton au dessus. Une orchestration aux petits oignons, entre harmonie et distorsion. Un mur du son sur certains morceaux (3 guitares, basse et violoncelle) mais toujours constructif, soutenant la mélodie. Pas de bruit pour rien. Au contraire, tout est à sa place, impeccable…
Dave Boulter
Un set représentatif de leur univers, dans lequel ils nous ont interprété de nombreuses chansons de leur dernier album, que j’ai découvert ici. Magnifiques.
3- Marbles
8- Marseilles Sunshine (de circonstance en ce 11 novembre)
10- Tyed
14- Harmony Around My Table (2ème rappel)
(les photos ne viennent pas de ce concert)
« Entouré de ses fidèles acolytes que sont Dave Boulter et Neil Fraser (clavier et guitare), Stuart A. Staples nous offre du nouveau dans l’univers Tindersticks. Falling Down the Moutain, leur dernier album (4 clefs Télérama), est un disque de folk-blues accessible à tous et surtout à ceux qui avaient lâché le groupe dans sa période trop sombre. Autour de sa voix de crooner toujours aussi envoûtante, Stuart A. Staples et son groupe nous offrent aujourd’hui un horizon élargi, magnifique et sans maniérisme où les chansons, d’une éminente classe, s’habillent d’arrangements raffinés et où la mélancolie prend la forme du bonheur.
Stuart Staples – chant, guitare // David Boulter – orgue, piano // Neil Fraser – guitare // Dan McKinna – basse, chœurs // Earl Harvin – batterie, chœurs // David Kitt – guitare, chœurs // Andy Nice – violoncelle, saxophone » (source)
http://www.tindersticks.co.uk/
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