Archives pour la catégorie Evenements culturels

2023, fin du Rêve…

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Le rêve de l’escalier va fermer ses portes définitivement ce 31 janvier. Triste nouvelle. Cette librairie d’occasion était connue bien au-delà de la cité rouennaise. Son rayonnement dépassait les frontières, de nombreux touristes (européens, nord-américains…) connaissaient l’adresse. Le Rêve est même jumelé avec une librairie japonaise.

Mais c’est bien à nous, fidèles clients réguliers, qu’elle va manquer notre librairie préférée. J’y ai déniché une tonne (au moins, le papier pèse lourd !) de superbes ouvrages. Surtout des bandes dessinées et des romans graphiques. Des livres de poche aux livres d’Art, des vinyles, CD et autres DVD. Des goodies en tout genre, de superbes affiches…

J’y ai fait des découvertes inimaginables, des rencontres d’artistes incroyables (dessinateurs, écrivains, musiciens…). Avec cette magie quasi constante d’y trouver à chaque fois la perle, l’ouvrage introuvable, inconnu, celui qui tombe pile au bon moment. Je ne vais pas dresser l’inventaire de ce que j’ai trouvé chez Michael. Ça correspond, à la louche, à un bon tiers de ma bibliothèque.

Enormément de bons souvenirs sont rattachés à cette adresse. De nombreuses rencontres, des concerts improbables, des échanges passionnants et passionnés, associées à de nombreux verres également. La belle vie quoi !

Une page se tourne. Mais ne soyons pas tristes. Ce fut une belle tranche de vie de 16 ans que nous avons vécu grâce à Michael. Et il y en aura d’autres. Sous une autre forme, mais j’en suis sûr !

Bonne route camarade et merci pour tout ! A très bientôt.

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Festival BD Normandiebulle (Darnetal, 2021)

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Affiche de EMEM

Le festival Normandiebulle a rouvert ses portes ce dernier weekend de septembre et ça fait plaisir. Une reprise en douceur, dans un contexte qui explique cette programmation presqu’exclusivement normande (à l’exception notable de la venue de Mézières). De fait, on constate la relative notoriété de la bande dessinée made in Normandie, avec Fred Duval et Emem, Steve Baker, Jean-Marie Minguez ou Julien Hugonnard-Bert. Cette bande dessinée conçue dans la pure tradition du genre n’est pas ma tasse de thé. Mais je reconnais les qualités et la sincérité de ces auteurs. J’ai donc fait le déplacement pour rencontrer Hughes Barthe, Emmanuel Lemaire et Jérôme Sirou. Des auteurs qui œuvrent dans un registre qui me conviens mieux.

Hughes Barthe (que je connaissais pour avoir animé des ateliers BD à la librairie Funanbulles de Rouen). J’avais bien aimé ses deux albums  L’été 79 et L’automne 79 et me procure son dernier Hugo est gay. Un échange sympathique autour des auteurs nord-américains qui influencent son travail : les canadiens Seth, Chester Brown, Rabagliati ou Joe Matt, qui a sa préférence. Mais son auteur de prédilection, c’est Chris Ware… What else ?

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Emmanuel Lemaire, dont j’ai déjà dit le bien que je pensais de son Rouen par cent chemins différents. Il a eu l’occasion de lire mon article et aux vues de sa réaction, j’en déduis ne pas avoir dit trop de conneries. Il m’explique qu’un journaliste lui avait reproché de ne pas reconnaitre Rouen dans son album. Il n’a pas compris que Lemaire a simplement dessiné SA ville et pas LA ville de tout le monde… J’aurai parié qu’il avait fait des études d’archi mais non. Il se considère comme un autodidacte, qui a tout de même pris des cours du soir aux Beaux Arts avec son ami Olivier.

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Et enfin, Sirou. Jérôme de son prénom. Un auteur que j’affectionne depuis des lustres (d’abord dans les pages du Psiko, puis avec ses livres autoédités), mais que je rencontre pour la première fois. On a eu cette impression commune de se connaitre depuis longtemps (« on s’est déjà vu ?» me dit-il). En fait, j’ai déjà eu une dédicace de lui, mais faite par procuration. Et depuis le temps que je lis ses mésaventures, je peux dire que je le connais bien. Lui aussi a eu l’occasion de lire mes petits articles le concernant, et ça fait plaisir de savoir qu’il les a appréciés. 3 dédicaces, pour les 3 ouvrages qui me manquaient. Bref, cette rencontre a confirmé ce que je pensais de Sirou : c’est un gars authentiquement sympathique ! (je te confirme que je n’ai trouvé aucune réponse à tes jeux !).

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R.I.P. Marcel Gotlib

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Bon, ça commence à bien faire ! Après Siné, c’est au tour de Gotlib de nous faire faux bond. 2016 est une sale année pour les maitres de l’humour dessiné. Nous voilà à nouveau orphelin. Alors oui, Gotlib est immortel et son oeuvre rayonnera pendant très longtemps. Et même si je ne l’ai jamais rencontré, et qu’il avait pris sa retraite depuis fort longtemps, ça fait drôle de savoir qu’on entendra plus sa gouaille légendaire et qu’on ne verra plus sa trogne d’éternel bambin dans les roman-photos des hors-série de Fluide. Merci pour tout m’sieur !

« Je pense à la mort, c’est toujours là, toujours présent, avec cette révolte de ne pas savoir ce qu’on est venu foutre là, pourquoi on doit se barrer sans rien savoir… C’est ce que dit tout le temps Woody Allen : le grand drame de l’homme, c’est qu’il a conscience de cette absurdité« . (Gotlib in Ma vie-en-vrac)

Festival BD Normandiebulle (Darnetal, 2016)

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Quand j’ai vu l’affiche de cette 21ème édition du normandiebulle (Bouzard invité d’honneur), je me suis dis que je n’allais pas avoir le temps de rencontrer tous les auteurs qui me plaisent. La bonne bayday n’est qu’une question de goût et mazette, la liste des auteurs présents que j’affectionne est incroyablement longue…

J’avoue surtout être impressionné à l’idée de les rencontrer. Qu’ai-je à leur dire, si ce n’est que j’aime beaucoup ce qu’ils font. Je sais que pour nombre d’entre elles-eux, l’exercice de la dédicace est hypocrite. Ce que je comprend. Croiser cette masse informe qui, le temps d’une gribouille, prend la figure d’un individu totalement inconnu – qui de par le fait d’avoir lu et acheté votre livre, se croit permis de vous taper sur l’épaule et vous demander de dessiner pour lui – a de quoi fatiguer les plus chevronnés (bien sur, c’est l’idée que je m’en fait et les auteurs ne pensent sûrement pas tous comme ça).

J’ai su prendre mon courage à deux mains et affronter ces gladiateurs de la chose dessinée. Et me rendre rapidement compte que ces artistes sont tous sincèrement disponibles. Une belle moisson de rencontres et de dédicaces, même si j’en ai loupé quelques unes… Un très bon cru 2016.

Dans l’ordre : Lisa Mansel (HP), Felder et Besseron (Snack), Florence Cestac (La véritable histoire de Futuropolis), Bouzard (Autobiography of Me Too), Gilles Rochier (TMLP).

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L’humour bête et méchant bande toujours…

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Sale période pour les bêtes et les méchants. Après le forfait de Siné pour cause de crevaison, c’est le bien nommé « café bête et méchant » qui ferme ses portes, faute d’avoir trouvé un plus large public. A croire que les amateurs de cet humour « coup de pieds au cul » se font plus rares, à l’image de ses créateurs… La réalité est bien plus conne. Un mauvais timing. Le patron Christophe Bétémé à déposé le nom de son troquet le 5 janvier 2015 et a ouvert ses portes rue de Montreuil (dans le 11ème, pas loin de Charonne) fin octobre… Autant dire la poisse. Pourtant, les ingrédients étaient parfaits.

Christophe est un passionné généreux et grand collectionneur de tout ce qui concerne Hara-kiri, Charlie Hebdo et leurs nombreux satellites. Et leurs auteurs bien évidemment. Une somme incroyable (il a TOUS les numéros!), qu’il te met à disposition (si t’es sage) avec, ça va de soi, un bon verre (d’Anosteké Prestige, par exemple). J’ai pu ainsi tenir dans mes petites mains frêles et moites le premier numéro d’Hara-kiri, le premier Charlie hebdo, des numéros de Zero ou Cordées avec Cavanna comme rédacteur en chef, le Hitler = SS de Gourio et Villemin en hors série original, un almanach avec des dessins et mises en pages de Sépia/Cavanna…

Bref, le Café Bête et Méchant restera pour ceux qui l’auront connu un lieu unique et incontournable qui ne sentait pas la poussière et la nostalgie, mais la bonne bouffe (le gars Christophe sait mijoter) et le bon vin (on y trouve logiquement les vins de Gérard Descrambe et avons goulayé une excellente « chochotte du boulon »). Un lieu vivant, faisant la part belle aux expositions et concerts, servant aussi de décors pour un court métrage. Surtout, on y fait de belle rencontre, une clientèle aux petits oignons avec les camarades Delfeil de Ton, Gébé et Topor fils, JC Menu, Pacome thiellement, Yves Frémion, etc… J’ai eu pour ma part l’occasion de rencontrer la petite Virginie. Oui, celle de Cavanna. Elle est tout à fait comme il la décrit dans Lune de Miel. Une belle rencontre. Merci Christophe.

L’humour bête et méchant est immortel. Suffit de voir les belles rééditions (chez Les Cahiers Dessinés ou Wombat) qui foisonnent : Topor, Gébé, Delfeil, Choron, Fournier, le Lune de Miel encore dispo… Et le Siné Mensuel qui continue le combat ! On a encore de quoi s’en mettre plein la gueule !

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