Affiche de EMEM
Le festival Normandiebulle a rouvert ses portes ce dernier weekend de septembre et ça fait plaisir. Une reprise en douceur, dans un contexte qui explique cette programmation presqu’exclusivement normande (à l’exception notable de la venue de Mézières). De fait, on constate la relative notoriété de la bande dessinée made in Normandie, avec Fred Duval et Emem, Steve Baker, Jean-Marie Minguez ou Julien Hugonnard-Bert. Cette bande dessinée conçue dans la pure tradition du genre n’est pas ma tasse de thé. Mais je reconnais les qualités et la sincérité de ces auteurs. J’ai donc fait le déplacement pour rencontrer Hughes Barthe, Emmanuel Lemaire et Jérôme Sirou. Des auteurs qui œuvrent dans un registre qui me conviens mieux.
Hughes Barthe (que je connaissais pour avoir animé des ateliers BD à la librairie Funanbulles de Rouen). J’avais bien aimé ses deux albums L’été 79 et L’automne 79 et me procure son dernier Hugo est gay. Un échange sympathique autour des auteurs nord-américains qui influencent son travail : les canadiens Seth, Chester Brown, Rabagliati ou Joe Matt, qui a sa préférence. Mais son auteur de prédilection, c’est Chris Ware… What else ?
Emmanuel Lemaire, dont j’ai déjà dit le bien que je pensais de son Rouen par cent chemins différents. Il a eu l’occasion de lire mon article et aux vues de sa réaction, j’en déduis ne pas avoir dit trop de conneries. Il m’explique qu’un journaliste lui avait reproché de ne pas reconnaitre Rouen dans son album. Il n’a pas compris que Lemaire a simplement dessiné SA ville et pas LA ville de tout le monde… J’aurai parié qu’il avait fait des études d’archi mais non. Il se considère comme un autodidacte, qui a tout de même pris des cours du soir aux Beaux Arts avec son ami Olivier.
Et enfin, Sirou. Jérôme de son prénom. Un auteur que j’affectionne depuis des lustres (d’abord dans les pages du Psiko, puis avec ses livres autoédités), mais que je rencontre pour la première fois. On a eu cette impression commune de se connaitre depuis longtemps (« on s’est déjà vu ?» me dit-il). En fait, j’ai déjà eu une dédicace de lui, mais faite par procuration. Et depuis le temps que je lis ses mésaventures, je peux dire que je le connais bien. Lui aussi a eu l’occasion de lire mes petits articles le concernant, et ça fait plaisir de savoir qu’il les a appréciés. 3 dédicaces, pour les 3 ouvrages qui me manquaient. Bref, cette rencontre a confirmé ce que je pensais de Sirou : c’est un gars authentiquement sympathique ! (je te confirme que je n’ai trouvé aucune réponse à tes jeux !).
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