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Archives pour octobre 2014

Dix questions pour une bibliothèque #8 : Yves Frémion

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J’ai croisé Yves Frémion au festival de BD de Darnetal, où il était invité dans le cadre du « Print in black », un événementiel autour du Fanzine, co-organisé par le festival Normandiebulle, le cinéma Omnia, les studios Le Kalif, la librairie Le rêve de l’escalier… BD, cinéma, musique, littérature, poésie, politique, tous les genres et époques de l’auto-édition sont abordés avec pertinence et moult expositions.

Bonne initiative de la part des organisateurs, car s’il est un contemporain qui connaît le monde de la « small press » sous tous ses aspects (en tant qu’éditeur et chroniqueur), c’est bien Frémion. Père du mythique Petit Miquet qui n’a as peur des gros, Maître d’œuvre de la non moins célèbre Gazette de Fluide Glacial, durant plus de trente ans (sans oublier de nombreuses autres chroniques, faisant de lui un pilier porteur du journal). Il se consacre maintenant à son travail d’archiviste au sein du Centre International de l’Imagerie Populaire, du Dessin Imprimé et du Patrimoine sur Papier, et assure la fonction de rédacteur de la publication de l’organe Papiers Nickelés.

Je me procure enfin des numéros de Papiers Nickelés, qui ne sont pas facile à trouver. Le mieux est de s’y abonner. Je choisi le n°7 consacré à Alexis et le n°9 à Bosc, dans lesquels on trouve quelques inédits. C’est l’une des démarches de l’équipe, retrouver, recenser et présenter des raretés d’artistes, dont parfois même les ayant droits ignoraient l’existence ou croyaient perdus. Ainsi, dans le numéro 36, ils ont exhumés des dessins humoristiques de Marcel Duchamp. Une vraie mine d’or cette revue, nous permettant de riches découvertes.  

Frémion et ses ami-e-s mettent en lumière tout un patrimoine qui ne doit pas sombrer dans l’oubli. Une démarche louable et salutaire. De fait, Yves Frémion est un conservateur, un accumulateur qui, lorsque je lui soumet mon questionnaire sur sa bibliothèque, m’explique qu’elle occupe une maison entière et qu’il y a même des gens qui lui demande pour la visiter…

C’est en quelques secondes qu’il répond à mon questionnaire sur papier. Réponses brèves mais précises. Merci Monsieur.

1) Quelle place prend ta bibliothèque chez toi ? 2) Quelle est sa configuration (en un seul bloc, en plusieurs parties, dans différentes pièces…) ?

En un seul bloc : une maison de trois niveaux sur 3×70 m²

3) Possèdes-tu un classement particulier ? En changes-tu souvent ?

Oui ; et non

4) Que contient-elle essentiellement ? Littérature, Art, Histoire, science, fiction, science-fiction, fantastique, auto, biographique, bande dessinée, essai, roman..?

Oui, et +

5) Quelle est la proportion entre livres avec images et sans images ?

2/3 + 1/3

6) Tes ouvrages sont-ils rangés à l’horizontale ou la verticale ?

Verticale

7) Et tes nouvelles acquisitions ? Les ranges-tu à part ou trouvent-elles de suite leur place définitive ?

Place définitive, quand elles sont entrées dans mes fiches

8) Dans quelle proportion lis-tu tout ce que tu achètes ?

Tout sauf livres achetés pour seuls illustrations

9) Es-tu globalement satisfait de ta bibliothèque ? Qu’y manquerait-il ?

+ ou – 1 milliard de volumes

10) Comment la vois-tu évoluer ?

Éternellement – on va m’y enterrer -

Questions bonus : Quel(s) ouvrage(s) prêterais-tu volontiers ?

Aucun ! Ça va pas ?

Et celui/ceux que tu conserves jalousement ?

Tous.

[Entretien réalisé en live le 27 septembre à Darnetal]

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L’équipe de Papiers Nickelés

90 films cultes à l’usage des personnes pressées – Henrik Lange et Thomas Wengelewski (Çà & Là, 2010)

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Pas simple de raconter un film en trois cases. C’est pourtant le pari réussi d’Henrik Lange qui, après s’être attaqué au 90 livres cultes à l’usage des personnes pressées, s’attelle cette fois ci (avec l’aide de Thomas Wengelewski) aux films cultes. Le choix de ces 90 films est bien sûr subjectif. On y trouve de grands classiques de l’age d’or Hollywoodien (King Kong, Lawrence d’Arabie, Autant en emporte le vent…), du cinéma d’auteurs (Cinema Paradiso, Citizen Kane,Le Septième Sceau,…), des films de genre (Evil Dead, New York 1997, Brazil, Blade Runner, Psychose, Delivrance…). Bien qu’inévitablement incomplète, la liste est dans l’ensemble correcte. Niveau films français, on trouve Barbarella, Delicatessen, Les vacances de Monsieur Hulot et Le grand Bleu… Plutôt représentatif de la diversité du 7ème Art made in France.

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Les auteurs mettent l’exercice de la synthèse dans ses retranchement. Ils prennent d’inévitables raccourcis qui ne sont pas dénués d’humour. Par exemple, ils leur est impossible de parler de Fight Club, puisse que la première règle du Fight Club est de ne pas parler du Fight Club ! L’art du raccourci, quand il est parfaitement maîtrisé, peut être une des formes de l’Absurde les plus efficaces. Et c’est le cas ici. Les auteurs sont suédois, ça explique cette approche nonsensique et distanciée. Il est bien entendu conseillé d’avoir vu le film avant d’en lire le résumé (attention aux spoilers !)…

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Chronique K.BD – Les nouvelles aventures du chat botté

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Les contes sont bons ce mois-ci sur K.BD. Nous verrons que de nombreux auteurs ont revisité par la bande ces contes et fables qui constituent notre ADN culturel. Nancy Peña imagine la suite du Chat Botté de Perrault et convoque la Fontaine et Rabelais pour une adaptation haletante et insolente. Avec l’aide du matou, l’auteure s’amuse des codes narratifs de la neuvième chose, tout en conservant le ton satirique et merveilleux propre aux contes de Perrault…
Une synthèse de Miss Mo’.

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Lire l’article

Top, Or…

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C’est vrai qu’il est régulièrement réédité le bougre. Et à chaque fois, j’ai l’impression d’une nouvelle rencontre. Normal me direz vous, puisse qu’il est multiple et a œuvré dans d’innombrables champs. On en découvre encore. Un dingue indomptable, qui ne supporte aucunes barrières. Qui grave les mots et les formes avec la même désinvolture. Qui laisse dans le marbre les traces de son incompréhension du monde. Qui sublime l’horreur pour mieux la dénoncer…

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Les éditions Wombat continuent leur superbe travail de réédition des œuvres de Roland. Après La plus belle paire de seins du monde en début d’année, ils s’attellent cette fois ci à un aspect peu connu de l’artiste : auteur de bande dessinée. Strips panique regroupe toutes ses histoires par la bande (dont l’intégrale de La vérité sur Max Lampin), qu’il a semé tout au long de sa prolifique carrière (de 1962 à 1996). Étonnant pour quelqu’un qui, de son propre aveux, n’a jamais vraiment été attiré par la neuvième chose. Ses histoires ont plutôt la forme des illustrés d’antan (texte en cartouche sous le dessin ou format strip des quotidiens presse) que des planches BD modernes. A l’exception notable de P’tite Mort, diffusée dans le premier numéro du Psikopat. Comme s’il associait le neuvième art à ses lectures d’enfances, et ne le considérait pas comme un mode d’expression important. Dommage pour les fans comme moué, ils nous restent à imaginer ce qu’aurait pu donner un roman graphique de Topor…

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Autre aspect plus connu, mais qui méritait bien une anthologie d’au moins 360 pages, c’est le Topor dessinateur de presse. Depuis son premier dessin publié en couverture de la revue Bizarre en 1958, puis dès 1961 dans Hara-Kiri, on sait le Roland fidèle à cette discipline, dans laquelle il est rapidement devenu un maître de l’humour noir et surréaliste. Un espace très codifié (lien avec l’actualité, parfaite lisibilité…) qu’il pervertit de l’intérieur en y injectant une forte dose d’obsessions et fantasmes. De grands « coups de poings dans la gueule » comme le dit Jacques Vallet en préface. Un magnifique ouvrage des Cahiers Dessinés.

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Le romancier et critique littéraire Salim Jay dit Merci Roland Topor. Merci à l’ami, à l’homme, à l’artiste. Un récit de prime abord décousu, reposant sur une succession de souvenirs et de thèmes sans rapport apparent (Topor face à Dieu, la Belgique, la philosophie, Godard et Duras, le Mexique…) mais qui dans le fond, dresse un panorama plutôt complet de l’artiste. Souvenirs de lecture des œuvres de Roland, souvenirs de personnes l’ayant rencontré ou écrit sur lui, Salin Jay convoque un casting aussi improbable que celui des Mémoires d’un vieux con, dressant ainsi ce qu’on pourrait nommer un « réseau Topor ». Salim ne cache pas son admiration (partagée) et rétabli quelques contre-vérités, le tout dans un style tendre et franc. Une écriture confidente qui rend la lecture passionnante.

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