Brèves de chroniques #4

The End of the Fucking World (L’employé du Moi, 2014)

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Avec cet album, Charles Forsman prolonge sa thématique de l’adolescence paumée, déjà abordée dans son Celebrated Summer. Sauf qu’ici, James est bien plus antipathique et sociopathe que ne l’est Wolf. Agressivité, mutilation, apathie, clochardisation, James est un jeune homme borderline, à deux doigts (!) de sombrer dans la psychopathie. Seul l’attachement pour Alyssa semble l’en empêcher, jusqu’à ce qu’elle prenne une part active dans ses passages à l’acte… Un road-movie fait de rencontres interlopes et d’actes criminels, qui ne pouvait que finir tragiquement… Récit sans concession, mise en scène minimaliste, dialogues laconiques, Forsman excelle dans l’art de raconter (sans jugements ni pathos) l’errance existentielle et la folie ordinaire d’une génération plus que perdue.

Punk Rock Jesus (Vertigo, 2013)

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« Dans un futur proche, la maison de production OPHIS tient le sujet de son prochain programme de télé-réalité : filmer la vie de Jesus Christ. Recréé génétiquement à partir des traces d’ADN du suaire de Turin, le clone du Messie grandit sous le regard avide des caméras et d’une Amérique subjuguée par ce qu’elle pense être la troisième Venue du Christ. Quelques années plus tard, l’expérience tourne court lorsque l’adolescent entre en révolte totale contre le système et devient le prophète d’une autre Amérique. » (quat’ de couv’). Dérives de la trashTV, fanatisme religieux, intégrisme politique, toute puissance scientifique, avec ce scénario improbable mais parfaitement maîtrisé, Sean Murphy dresse un portrait peu flatteur mais bien réel de l’actuel USA. Ça part dans tous les sens, avec une kyrielle de personnages et de rebondissements et pourtant, tout est cohérent. Ça tient la route et tous les éléments exposés (même suggérés) sont développés. Avec cette histoire improbable, Murphy nous propose une critique acerbe et jubilatoire de notre société, maladivement de consommation et du spectacle.

Franky et Nicole (Les Requins Marteaux, 2014)

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Franky Baloney, l’ancien rédacteur en chef de Ferraille Illustré reprend du service et s’associe avec Nicole de chez Cornelius pour nous proposer une nouvelle revue, logiquement appelée Franky et Nicole. Prônant la théorie du genre, chaque numéro changera de sexe et sortira en alternance chez l’un et l’autre. Ce premier opus venant des Requins, Cornelius devrait assurer la sortie du deuxième cet hiver. Cette revue n’est à priori pas destinée à la prépublication, mais compile des récits inédits, prévus pour l’occasion. On y retrouve de nombreux auteurs connus et reconnus (la liste est longue!) et d’autres beaucoup moins (la liste est assez longue aussi!). Bien sur, tous gravitent dans le milieu des indépendants. Plus petit et plus épais, Franky n’a rien à voir avec Ferraille. L’ensemble est plus disparate et manque cruellement d’éditorial. Mais dans le fond, le principal est de pouvoir lire de la bonne bédé, et Franky n’en manque pas !

2 commentaires à “Brèves de chroniques #4”


  1. 0 jémo 30 sept 2014 à 18:57

    bonjour
    je voulais savoir d’où était issus la magnifique illustre speed painting de NY en fond de votre blog
    merci

    Répondre

  2. 1 mitchul 30 sept 2014 à 23:21

    Alors, cette illustration est de Nicolas De Crecy. Je l’ai trouvé sur son site http://500dessins.blogspot.fr/
    Il en a fait d’autres admirables !

    Répondre

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