Revue hors norme des éditions Humeurs, L’horreur est humaine est un ouvrage collectif de dingues, qui repousse les limites du bon/mauvais goût en images.
David Sandlin
Bandes dessinées décalées et loufoques (Charlie Schlingo, Basil Wolverton, Peter Bagge, Robert Crumb, Charles Burns) ; des illustrations (pages de garde de Blanquet, les Cauchemars d’Yves Chaland, les portraits hachurés de Matthias Lehmann) ; les photographies tendance voyeurisme de Romain Scolombe ; des tableaux (les portraits excessivement réalistes d’Alexis Lemoine ou l’érotisme morbide d’Ohta Keiichi) ; des expérimentations de narration séquentielle (Ruppert et Mulot, Morgane Navarro, Tobias Schalken, l’itération iconique d’Ethan Persoff)…
Marko Turunen
Une succession d’auteurs aux horizons divers et variés (en genres, époques, origines ou disciplines) qui partagent cette affolante faculté à bousculer les conventions et mettre l’art du beau dessin et de la belle image dans ses retranchements, d’en exploser les codes. Que ce soit les tableaux naïfs et illuminés de David Sandlin, le trait vif et outrancier d’un Carlos Nine, la fantasy expressionniste de Marko Turunen (qui met en scène un Thor en colère car son pote Intrus ne lui a pas rendu son cd de Kate Bush!), le surréalisme panique d’une Medi Holtrop, les bandes expérimentales et quasi abstraites d’Elles Sont De Sortie, l’onirisme dérangeant de Ludovic Debeurme, les cruelles illustrations de Gustave Doré, les nues aquarelles et planches abstraites de Pyon, les strips existentialistes de Pascal Girard ou ceux limites déviants d’Olivier Texier…
Tobias Schalken
L’horreur est humaine interpelle, bouscule, choque, uppercute ses lecteurs. Sûr que cela ne plaira pas à ceux qui n’aiment que les jolis dessins et les histoires bien racontées…
Yves Chaland
Par contre les planches sont magnifiques. Bravo.