La revue de la bande dessinée moderne consacre son numéro annuel à nos indispensables libraires. Vous savez, ces personnes un peu étranges qui vivent entourés de plusieurs tonnes de papiers imprimés, ne sortant de derrière leur comptoir que pour recevoir de nouvelles livraisons (quasi quotidiennes). Une espèce en voie de disparition, qui nous est pourtant nécessaire. En effet, comment pourrions nous nous y retrouver dans cette pléthorique production de petit mickeys (ou livres sans images, quelle drôle d’idée). Nous avons besoin de ces êtres grincheux, vivant la moitié de leur temps reclus dans l’obscurité de leurs réserves, n’en sortant que pour prodiguer de précieux conseils à des clients exigeants ou indécis (chiants, quoi). Sans oublier la participation à (voire l’organisation de) divers festivals ou manifestations ponctuelles. Un maillon indispensable de la chaîne du livre, un acteur culturel essentiel.
Anouk Ricard
Cet échange entre libraires indépendants (n’appartenant pas à un quelconque groupe de divertissement culturel) est bien pensé, loin de la forme classique du « questions-réponses ». Plutôt le compte rendu de la discussion ouverte entre cinq passionnés, bien plus ancrés dans la réalité que ne pourrait le laisser penser leur profession (la tête dans les livres, mais les pieds sur terre !). Sont abordés les thèmes de la transmission (et la formation des apprentis), de l’accompagnement du lecteur-client (de l’influence du libraire dans le cheminement du lecteur), de la situation éditoriale actuelle, de l’éternel débat « indé contre mainstream », de la concurrence de la vente en ligne… Comme à l’accoutumé, une belle brochette d’auteurs est invité à s’exprimer sur le sujet (on retrouve Baladi, Fabcaro, Terreur graphique, Ambre, B-gnet, Fafé, Gilles Rochier…)
Nicolas André
Extrait de l’édito de June « Julien » Misserey, ex-libraire responsable de cette thématique : « Des collègues, il y en a de très bons, et d’autres qui feraient d’aussi bonnes ventes de chaussettes ou de yaourts, mais c’est un autre débat. Pour ce numéro de Jade tourné vers les libraires et vers leurs librairies, mon idée est d’essayer d’échanger avec des gens que je sais être assez francs dans leurs propos (et dans leur manière d’envisager le métier), tout en essayant de ne pas partir dans les considérations passablement auto-centrées ; je doute que nous y soyons totalement arrivés, mais j’aime à croire que lorsqu’on est attaché au livre, à la lecture, alors peut-être que l’on peut apprécier d’en savoir un peu plus sur ces satanés bonhommes qui sont réputés pour faire la gueule lorsqu’on leur demande un conseil concernant un bouquin qu’ils n’aiment pas. Les fumiers. »
Tony Papin
Depuis quelques temps grosse galère car impossible de te laisser de comm sans créer une page sur Unblog, bref, je viens donc de m’éxécuter pour pouvoir continuer à commenter chez toi Super article, bravo !
Etonnant ça. Je t’assure que je n’ai aucune part dans l’affaire Unblog
Merci pour tes commantaires toujours bien sympatoches !!
j’adore lire ton blog, j’aime la Bd et j’aime beaucoup ton érudition. Un grand bravo à toi.
Merci pour le compliment, ça fait plaisir !