On enterre bien les Dinky Toys – Bruno Léandri (François Bourin Editeur, 2012)

On enterre bien les Dinky Toys - Bruno Léandri (François Bourin Editeur, 2012) dinky

On enterre bien les Dinky Toys. Le titre parfait. Mystérieux et absurde. Métaphysique du dérisoire…

On ne présente plus Bruno Léandri, môssieur roman-photo de Fluide Glacial (formé à l’écurie Hara-Kiri), maître ès-chroniques du dérisoire, prolifique nouvelliste et romancier, dessinateur raté de génie…

Sous ce titre énigmatique, Léandri nous conte ses souvenirs de jeunesse. Mais plutôt que de livrer un récit introspectif, il nous confie ses nombreuses péripéties vécues avec ses meilleurs amis, actes fondateurs qui forgent les traits d’une personnalité et déterminent un parcours. Cependant, point de nostalgie d’un passé révolu, mais un manifeste sur les bons moments partagés qui enrichissent et donnent tout son sens à une vie.

Car l’amour, l’affection, la loyauté, la fidélité ne sont pas de vains mots chez Léandri. Récit sur l’amitié, c’est en faisant la connaissance de ses amis qu’on en apprend sur lui, sa personnalité, sa sensibilité. Gilbert, Alain, Christophe, Denis, Julien. Et Bruno… Leurs premières vacances sur la route en mobylettes, leurs premiers émois, leurs passions pour la musique concrète et Céline, leur séjour au States, son expérience de Mai 68 au lycée, son boulot au club med’ (où il rencontrera son pote Corbier)…  « Vus de loin, des jeunes déconneurs, bruyants et agités, comme tous les jeunes. Vus de près, tous des cas. Des types uniques, flamboyants, géniaux à hurler, drôles à pleurer, chiants à se manger les doigts. C’étaient mes copains, ce le sont toujours ». (extrait de la 4 de couv’)

Attention, On enterre bien les Dinky Toys n’est pas une bête biographie enchaînant les faits de manière chronologique. Ce récit est en fait une succession d’anecdotes qui se déroulent au fil de sa mémoire affective, tel souvenir semblant lui rappeler tel autre… Il jongle avec les époques, les situations, les amis, sans perdre le lecteur en route. Car ce qu’il nous raconte est drôle, parfois émouvant, quelque fois dramatique, et toujours passionnant. Son style direct, à la première personne, nous permet d’entrer pleinement avec lui dans son passé, de faire littéralement parti de cette bande. Ce qui fait de ce récit un témoignage « vu de l’intérieur » unique sur les années 60 et 70.

Bruno nous dévoile des choses intimes, mais pas cette intimité personnelle (du genre trauma d’enfance ou amour impossible…) qui peut mettre mal à l’aise et personnellement, me gonfler. Plutôt une intimité de groupe, partagée, privilège de quelques initiés, qui nous fait réagir à chaque confidence, du genre : « mais ça aussi je l’ai ressenti, ça aussi je l’ai vécu » ! Cela fait du bien par les temps qui courent et confirme ma manière de voir et vivre l’amitié. Car l’amitié ne s’achète, ni ne se décrète. Elle se construit dans la durée, se forge par le partage de moments essentiels. Et ça, ça n’a pas de prix !

Alors, qui enterre les Dinky Toys ? Quand, comment et pourquoi ? Je vous invite fortement à lire ce récit jusqu’au bout (vous ne pourrez pas faire autrement de toute façon). Vous aurez la réponse…

Merci Bruno.

dinkyleandri

On est une bande de jeunes…

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