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Archives pour décembre 2012

DOMINIQUE A – Théâtre Charles Dullin (20 Octobre 2012, Grand Quevilly)

DOMINIQUE A - Théâtre Charles Dullin (20 Octobre 2012, Grand Quevilly) dans Plein de Live

Un des événements culturels marquants de cette année. Dominique A est un artiste essentiel, aussi incontournable que discret, qu’il faut avoir vu au moins une fois en concert.

Dans une configuration rock classique, comprenant un batteur (Sébastien Buffet), un bassiste (Jeff Hallam), un guitariste (Thomas Poli), un clavier (David Euverte) et lui-même (chant et guitare, qu’il n’a pas changé durant tout le concert), Dominique A et ses amis nous ont gratifiés de plus de deux heures d’un concert d’une classe folle. Généreux (Dominique est à l’aise, concentré tout en sachant blaguer avec nous), virtuoses (le bassiste est incroyable, jonglant avec la même dextérité entre une Gretch, une Fender et une contrebasse), intimiste, bruitiste, poétique… Un concert riche en émotions.

Cette formation rock lui permet de revisiter ses anciennes chansons et ainsi leur apporter un souffle nouveau. Bien sur, des morceaux tels que Le courage des Oiseaux, 22 bar, Pour la Peau ou Le Sens se suffisent à eux-mêmes. Mais c’est en cela que Dominique est un grand, il ne rejoue jamais ses chansons de la même manière. Eternel insatisfait ou chercheur d’absolu ? Il semble constamment retravailler ses chansons, les triturer jusqu’à l’os, chercher ce qu’elles auraient encore à dévoiler. C’est surtout significatif au chant, tant Dominique bouscule la mélodie, jusqu’à la limite du reconnaissable, s’amusant avec le rythme des phrases, les changements de tempo.

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Dominique est un adepte du sampler, jouant en premier lieu une phrase rythmique, qu’il enregistre et passe en boucle, puis y superpose des accords mélodiques. Un procédé qu’il utilise presque comme un instrument à part entière, tant il arrive à en dégager bien plus qu’une simple somme d’accords.

La set-list, qui revisite parfaitement sa discographie :

- Plaine des sables

- Contre un arbre

- Sarah, Bristol

- L’amour

- Le sens

- Le commerce de l’eau

- Les menteurs (chanson en colère !)

- Vers le bleu

- Ce geste absent (un slow !)

- Dobranoc

- Le courage des oiseaux (celle par qui tout à commencé !)

- Bowling

- Close West

- Par l’Ouest

- Parfois j’entends des cris

- Hasta que el cuerpo aguante

- Rendez nous la lumière

- Le métier de faussaire

- L’horizon

1er Rappel :

- Les hommes entre eux

- Hôtel Congress

- Pour la peau

- Twenty-two bar (Jeff remplaçant Françoise Breut)

- Par les lueurs

2ème rappel

- En secret

- Le convoi

- Les hauts quartiers de peine

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Au fil de cette formidable prestation, j’ai un déclic ! Pour comparer à ce qui peut l’être, je dirai que Dominique A est le chainon manquant entre Léo Ferré et Sonic Youth. Un mariage quelque peu contre nature, mais ô combien cohérent et évident chez lui (ce sont des références qu’il cite volontiers). Alliance magique entre la fragilité des mélodies et de l’interprétation, la force d’évocation des mots et la puissance des ambiances noïsy répétitives.

Force et fragilité, tels sont les deux pôles entre lesquels Dominique avance en funambule depuis plus de vingt ans. Pour notre plus grand bonheur ! Merci Messieurs !

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Comment Certains Vivent

Lectures connes…

Plutôt que de dresser la liste de mes bande dessinées coups-de-coeur, je préfère parler des lectures les plus connes que j’ai eu le loisir de découvrir cette année. Petite précision : j’entend par connes, des bd absurdes, des albums à l’humour crétin, des histoires débiles, mais toujours marrantes ou éclatantes. Comme j’en trouve tous les mois dans les revues Fluide Glacial et Psikopat, les références en la matière !

Lectures connes... dans Chroniques BD mkm-covers

Sorti il y a deux ans, MKM est une histoire totalement loufoque, fruit des cerveaux déjantés de deux auteurs spécialistes des récits absurdes et abracadabrantesques : Mathsap (son supermurgman est inscrit au panthéon des héros débiles) et Lewis Trondheim (un expert en la matière). Sans oublier l’énigmatique Frantico (Trondheim, sort de ce corps !).
Tout commence au festival de bande dessinée de Lisbonne, auquel Mathsap et Frantico se sont donné rendez-vous. A une terrasse de café, ils font la connaissance d’un mystérieux personnage qui leur propose une idée intéressante de bande dessinée, qui permettrait de faire connaitre son sport « très faboulous » : le « Mega – krav – Maga », une sorte d’art martial très particulier. Les deux compères acceptent et se retrouvent alors embarqués (sans rien comprendre ni maitriser) dans une aventure de dingues.
Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans cette succession de séquences et de personnages, sachant que mathsap et Trondheim dessinent les planches en alternance, on passe d’un style à l’autre sans aucune cohérence, à la manière d’un cadavre exquis. Ils semblent inventer cette histoire de dingue au fil des pages. Mais on va au bout de ces deux volumes, se demandant par quelle pirouette scénaristique vont-ils s’en sortir. Très con !

 dans Chroniques BD

Tanxxx nous propose la suite de son Rock, Zombie ! Faire danser les morts, un titre qui annonce clairement la couleur. Survivante à l’invasion des zombies, Tanxxx tombe sur un gropuscule de jeunes punks (tous végétariens) qui ont trouvés le remède pour faire revivre les morts-vivants : leur faire écouter la musique qu’ils ont toujours aimé de leur vivant. Si les punks reviennent d’entre les morts grace aux Minutemen (qui jouent ici leurs propres rôles !), l’armée de son côté reveille un bataillon de banquiers beaufs à grands coups de Johnny !
Grosses références dans cet album, Tanxxx dresse la liste des artistes qu’elle a écouté durant sa réalisation. J’y retiendrai entre autres Tool, Kyuss, Cypress Hill, Beastie Boys, Fugazi, Morphine, Primus, Nick Cave and the Bad Seeds, Jeff Buckley, Nirvana ou At the Drive In…
Tanxxx est la reine de l’humour con et de l’autodérision. Le tout servi par un graphisme solide, vif et percutant, des mises en pages de dingues, parfaitement mises en valeur par les couleurs de Magali Arnal (qui elle, garantie avoir écouté du Kylie Minogue !). Pas étonnant que ce Faire danser les morts soit édité par Même pas Mal, maison spécialisée dans l’humour génialement con !

Devenir un vrai Mâle – grâce aux stars d’action du cinéma des années ’80. Avec un titre comme ça, ça annonce du lourd ! Co-réalisé à trois (il fallait au moins ça !), cet album alterne « bd testostéronés, jeux burnés et conseils musclés pour enfin devenir un vrai mâle ! » Tout est bien con, mais tout n’est pas bon ! Heureusement, il y a quelques perles, comme le Magnum Love by Very Dirty harry ou les fiches de Chuck Norris qui font toujours leur effet ! Petit cadeau de l’ami Swamps, adepte lui aussi des lectures connes !

Chronique K.BD – Akira

Chronique K.BD - Akira dans Chroniques K.BD entete-akira

Continuons notre périple vers la fin du monde avec une œuvre fondamentale, archétype du genre post-nuke (ou post-apocalyptique), un sous-genre de la science-fiction, racontant la vie de survivants à une catastrophe ayant détruit la civilisation. Premier manga à avoir connu le succès en France (en 1990), Akira a collé une claque à nous autres, amateurs de bande dessinée de SF. Pour ma part, j’y ai découvert la puissance d’évocation du médium.

Une synthèse by myself (et les camarades de K.BD).

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Siné Mensuel

Siné Mensuel dans Presse et Revues zone-de-sine-201px

Parce que Siné nous le demande dans sa zone… Mais surtout, parce que ce mensuel est indispensable pour lutter contre les mentalités molles et préfabriqués (la ‘fumeuse’ pensée unique !), je ne dirais qu’une chose : Achetez Siné Mensuel !! Offrez-le à vos amis, ou à vos ennemis !

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Je laisse la parole à Siné himself : « S.O.S. (Save Our Souls). Amis, amies, potes, potes, copains, copines, camarades, camarades, lecteurs, lectrices… je ne vous le cacherai pas plus longtemps : on est dans la merde ! Je ne parle pas de mon cancer qui n’arrange pas vraiment la situation ! J’ai réussi à boucler les trois derniers numéros depuis mon lit d’hôpital, mais ça risque de ne pas durer ! Il va bien falloir que je décroche un de ces quatre et je n’aimerai pas que ce mensuel me suive dans l’au-delà ! Vous non plus je pense ! L’équipe, parfaitement rodée et en qui j’ai toute confiance, est tout à fait capable d’assurer la pérennité du bébé mais encore faut-il que nous trouvions rapidement 5000 lecteurs de plus. Ça ne parraît pas la mer à boire, mais même boire une simple tasse nous serait fatal ! Défoncez-vous à donf, remuez-vous le joufflu, utilisez le téléphone arabe (halal ou pas, il va beaucoup plus vite que tous les autres moyens de communication). Ce serait trop con de lâcher la rampe maintenant alors que que toutes les forces du mal réunies n’ont jamais réussi à avoir notre peau ! Merci ! »

Longue vie à Siné !

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« Défoncez-vous à donf… »

Nouvelles du Front

Akira (L’Autoroute) – Katsuhiro Otomo (Glénat, 1990)

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Premier manga à avoir connu le succès en France, Akira a collé une claque à nous autres, amateurs de bande dessinée de science fiction. Pour ma part, j’y ai découvert toute la puissance d’évocation du médium.

Otomo a su transcender le traumatisme de la bombe nucléaire en une histoire totalement délirante mais ô combien cohérente, à forte teneur émotionnelle. Y apparait en toile de fond le contexte politique et social du Japon des années 80, ses angoisses héritées d’Hiroshima et Nagasaki, la fuite en avant dans le développement des nouvelles technologies. La thématique principale du récit est proche des concepts de Biomécanique ou de « Nouvelle Chaire » chères à Giger et Cronenberg. Sans oublier l’esthétique steampunk du film Tetsuo de  Shinya Tsukamoto. Katsuhiro Otomo dénonce les dérives du transhumanisme, qui tend à désincarner l’humain, le transformant en une mécanique incontrôlable… C’est la morale de cette histoire : se prendre pour Dieu et vouloir maitriser ce qui nous échappe n’est jamais sans conséquences. L’Histoire nous l’a démontré à maintes reprises…

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Arrêtons-nous sur la scène d’ouverture, qui annonce les grands axes du récit à venir : Les rapports entre Kaneda et Tetsuo. Le premier, chef incontesté de la bande, est le modèle du second, le frêle petit du groupe, qui subit l’infantilisation de ses camarades, de Kaneda en particulier ; Le choc, l’explosion de la collision, sur le site même de la première déflagration nucléaire, qui sera le point de départ des transformations et mutations de Tetsuo ; L’apparition énigmatique et la disparition spectrale du numéro 26, première rencontre avec un membre de la famille des mutants, et premier élément surnaturel d’une histoire qui en regorgera ; L’intervention pour le moins obscure des militaires, qui arrivent avec un temps d’avance sur les autorités « officielles ». Ce qui corrobore cette idée de complot…

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Dans ce premier volume, apparaissent tous les tenants (Kaneda et Tetsuo, le colonel et ses sbires, Kay et son frère Ryu, Takashi, Masaru et Kiyoko, même Akira est évoqué…) et aboutissants (la quête d’une surhumanité, le despotisme des militaires, l’impuissance des scientifiques à contrôler leurs créations…) de cette histoire de dingue, qui annoncent de purs moments de délires narratifs et esthétiques. Influencé par les dessinateurs occidentaux (Moebius surtout), Otomo fait preuve d’une virtuosité graphique remarquable de dynamisme et de précision. Un sens du rythme dans ses séquences et mises en pages plutôt éloigné du manga traditionnel. Ce qui explique surement son succès auprès des lecteurs occidentaux de l’époque, pas encore habitués au vocabulaire du manga (peu d’ellipses, surabondance de tirets de mouvements…) et à sa lecture inversée.

Un chef d’œuvre qui n’a rien perdu de son intensité.

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