En faisant du rangement dans ma bibliothèque, j’ai retrouvé cet album de Poustiquet que je possède depuis toujours. Je m’apprête alors à le relire avec une certaine déception nostalgique – comme on peut le ressentir lorsqu’on redécouvre avec un regard adulte une œuvre appréciée durant sa jeunesse – et je dois avouer avoir été agréablement surpris par la qualité de cette série. Surpris de constater que j’avais encore en mémoire bon nombre des gags de cet album, regroupés en sept thématiques. Cette série en apparence gentille et bon enfant recèle des perles d’humour noir ou légèrement salace dont je ne saisissais pas alors, toute la portée.
Poustiquet est l’archétype du français moyen, dans toute sa diversité et ses contradictions : marié mais coureur de jupons, chasseur mais aussi défenseur des animaux, souvent pochetron, parfois feignant, musicien excentrique, bandits de petits chemins, intermittent du spectacle ou adepte des congés payés… Ces strips publiés à l’époque dans le quotidien normand Paris-Normandie tiennent encore bien la route et relèvent, sans en avoir l’air, d’un esprit satirique.
Bindle possède un graphisme propre au dessin de presse, vif et direct. Une précision dans les détails, les décors, une maitrise du gag en strip, avec un sens de la chute souvent absurde et con…
Roland Vagnier signe Bindle, onomatopée qui faisait résonner les corridors de son lycée. Après des études d’architecture interrompues par la guerre, il travaille à la libération dans la presse parisienne en fournissant des dessins d’humour. En 1947, Paris Normandie l’engage comme dessinateur de presse.
Le 16 octobre 1949, il crée Poustiquet. Celui-ci sera publié tous les jours jusqu’au départ de son créateur en 1975 (plus de 7000 bandes et quelques rééditions sur la fin). Poustiquet fut distribué par Opera Mundi et visita ainsi d’autres quotidiens régionaux ou même étrangers, du Brésil en Israël. (Pressibus)
Poustiquet ne restera pas dans les annales de la bande dessinée. Mais cet album est devenu pour moi une madeleine au goût plutôt savoureux…
Que de souvenirs !!
Je l’ai lu, feuilletée, je ne sais combien de fois chez toi.
La biz mon ami.
Heureux d’avoir de tes nouvelles mon ami ! En effet, tout comme notre amitié, je possède cet album depuis des lustres…
Bizatoi aussi mon Bruce !
Quel délice que Poustiquet. Le plaisir de lire le journal pour « rire un brin »
mériterait une réedition sans blaguer !
Bien d’accord avec toi poulain ! Après, on peut encore le trouver d’occasion…