Archives pour avril 2011

Le Fantôme – Benoît Guillaume (L’Association, 2011)

Le Fantôme - Benoît Guillaume (L'Association, 2011) dans Chroniques BD scancouv

J’ai découvert et apprécié sur le champ Benoit Guillaume dans les pages du Lapin ressuscité. J’aime son noir et blanc sale, son trait d’apparence maladroit qui tombe juste où il faut pour m’émouvoir, empreint d’une certaine mélancolie. Cette impression de « fait à la va-vite » relève en fait d’une grande maitrise, d’une réelle pratique du dessin (il fait aussi dans l’animation). Il faut beaucoup de rigueur et d’assiduité dans son travail pour aboutir à un style aussi leste.

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Sa série Jogging parue dans les numéros 38, 39 et 41 de Lapin, nous raconte l’histoire de deux photographes plutôt amateurs qui travaillent pour un mariage lors duquel la mariée s’enfuit. Dans le numéro 42, il nous décrit la France vue du TGV. Une bande dans laquelle l’urgence de son trait fait écho à la vitesse du train et rend parfaitement cette vision floue que l’on a lorsqu’on regarde le paysage défiler à toute allure. Dans le 43, il nous présente Les abords de Rouen, ou plutôt la zone industrielle de la rive gauche, vue de la place du passager d’une voiture fonçant sur la voie rapide. Une vision sans concessions mais bien réelle de ma ville, aux antipodes de la carte postale. On peut également découvrir d’autres de ses bandes sur l’excellent Grandpapier.

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Dans cette Mimolette, Guillaume nous raconte l’histoire de Mathieu, un fantôme qui après avoir assisté à son enterrement erre sur les traces de son ancienne vie. Il rencontre d’autres fantômes attablés dans un hangar qui semblent attendre que l’éternité ne passe. Comme le lui dit sa guide (un fantôme qui se dévoue pour lui expliquer les choses), il n’a plus de consistance. Mais en avait-il de son vivant ? Toujours est-il qu’il se retrouve à devoir hanter l’appartement de ses voisins, un couple de lutteurs bruyants. Hanter dans le sens habiter discrètement, en rasant les murs, plutôt que montrer la preuve de son existence à ses nouveaux colocataires. L’avantage de cette situation est qu’il peut se réfugier dans son ancien chez-lui, qui a été repris par un étudiant en sociologie avec lequel il se sent bien. On se demande si cette vie de fantôme change beaucoup de chose pour Mathieu. Personne ne le voit, mais l’a-t-on déjà remarqué ? De fait, il supporte volontiers sa nouvelle « vie », malgré son impossibilité de pouvoir tenir un livre (mon chien stupide de John Fante en l’occurrence).

Benoit guillaume est un maitre du gris, des gris. Sa gamme n’aborde jamais les extrêmes, ses noirs charbonneux laissent transparaitre le blanc de la feuille. Il joue beaucoup avec la matière dessinée, le contraste entre trait gras et sec, les effets de transparence. On ressent son geste à chaque coup de crayon. Pour résumer, à la différence de son personnage, son dessin ne manque pas de consistance.

son site et son blog

15 jours avant la fin du monde – LL de Mars (6 pieds sous terre, 2005)

15 jours avant la fin du monde - LL de Mars   (6 pieds sous terre, 2005) dans Chroniques BD 15joursavantlafindumond

15 jours avant la fin du monde est une bande dessinée plutôt originale, venant d’un artiste polymorphe qui ne l’est pas moins : photographe, écrivain, musicien, dessinateur, poète, éditeur, chroniqueur… (voir sa bio)

On assiste durant toute cette histoire à la séance de musculation des deux personnages principaux. Deux quadra habillés de la même manière (t-shirt « marcel » noir, short et baskets blanches) que l’on distingue uniquement par la calvitie un peu plus avancé de l’un sur l’autre. A part ce léger signe distinctif, ces futurs vieux-beaux sont identiques et interchangeables, passant d’un exercice à l’autre (rameur, altères…) et d’un sujet de conversation à l’autre (la famille, le racisme, la télévision…) avec la même dextérité.

Deux clones qui enchainent des propos réactionnaires (voire fascisant), qu’on a plutôt l’habitude d’entendre au bar « chez francisque » de Lindingre et Larcenet que dans une salle de fitness (en même temps je ne sais pas, je n’y ai jamais mis les pieds). Car pour résumer, selon eux : « tous des cons sauf nous ». Leur femme, leurs enfants, leurs collègues de boulot ou les étrangers (mais ils ne sont pas racistes, bien entendu), tous sont des incapables qui dans le fond ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont de les côtoyer…

Les repères spatio-temporels sont totalement brouiller. Comme nous l’indique le titre, cette histoire se déroule sur 15 jours (chaque double-page est titrée par un J-x (de J-15 à J-1), alors qu’aucun signe du temps qui passe n’apparaît sur les personnages (qui gardent la même tenue). Toute cette discussion pourrait se dérouler dans la même journée. Aucun repère spatial non plus, pas de décors, ni même de cases (donc pas d’espaces inter-iconiques), les personnages semblent flotter dans l’espace de la page. Il y a cependant du séquentiel dans la narration, imposé par le rythme des dialogues.

Le graphisme de LL de Mars est à la fois brut par le trait et les contrastes, mais très précis dans les mouvements et attitudes des deux cons. Son humour froid comme l’acide convient parfaitement pour dénoncer sans faire du rentre dedans. C’est bien plus subtil que ça.

Ne pas pouvoir distinguer ces personnages illustre parfaitement cette notion de pensée unique dont souffre bon nombre de nos concitoyens. Les idées de ces personnages sont à l’image de leurs exercices de musculation : ce sont les mêmes pour tous, imposant le canon-type de ce à quoi chacun doit ressembler, et penser. Un esprit sain dans un corps sain… Ca fait peur. Heureusement que LL de Mars est là pour dénoncer cette absurdité.

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LL de Mars sur 6 pieds sous terre

LL de Mars sur Sitaudis.fr

SERRE …vice compris

Restons avec un dessinateur de génie en la personne de Claude Serre. Un génie sur tous les tableaux : du graphisme, du dessin humoristique, de l’art de raconter des histoires en un seul dessin, de l’humour noir, de la couleur… Ces dessins sont hors du temps, d’une maitrise technique irréprochable (gravures à l’encre noire ou couleurs aquarelles chaudes). Un dessinateur indispensable.

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Engagés sans en avoir l’air, les tableaux de Serre abordent des thèmes existentiels de société (la vie, la mort, l’amour, les vacances, la bouffe…) avec un humour absurde, souvent cruel, qui fait mouche à chaque fois ! Les festivités ont débuté en 1972 avec Humour noir et hommes en blanc, qui remporta fort justement le Prix de l’Humour Noir, pour finir avec le Dico des maux en 1997, puisqu’il nous a bêtement quittés en 1998…

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Site officiel

Vies à la ligne – Soluto (éditions Les Rêveurs, 2009)

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A contre courant de l’autobiographie, Soluto nous parle des autres. Des anciennes connaissances, des rencontres récentes, des membres de sa famille… Soit tout ce petit monde qui gravite autour de lui. De nous également, car on connaît ces personnes. Pas tout à fait les mêmes, mais pas étrangères non plus. Une ex-petite amie, de vieux potes de lycée, des cousins éloignés…On les a déjà rencontrées, croisées. C’est l’universalité des petits mondes. Le jeu de la mémoire et du temps qui passe…

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Sidonie fait son cirque…

Vies à la ligne allie subtilement le verbe et le trait. Les dessins nous en racontent bien plus sur les personnages que des mots. Précis et sensible, son trait quasi hyperréaliste cède parfois la place à des déformations proches de la caricature. Comme pour mieux illustrer une particularité physique, un trait de caractère, une situation particulière… Un procédé qu’il expérimente aussi dans certaines de ses peintures. Soluto joue avec ces déformations optiques (effets concaves et convexes) donnant l’impression de regarder ses toiles (ou ses dessins) à travers un miroir déformant ou une vitre mouillée et embuée.

 Vies à la ligne - Soluto (éditions Les Rêveurs, 2009) solutodform

Entre brefs portraits et courts récits, ses textes sont sans fioritures ni excès de style, usant d’un langage parlé (avec oublis de négation) et d’expressions familières. Soluto évite les écueils de l’approche « psychologisante », en instaurant une distance juste envers ces tranches de vies, et par là même, ses propres sentiments. Les relations aux autres sont souvent de l’ordre du conflit, une succession de batailles qui, gagnées ou perdues, laissent des traces, inévitablement. C’est le discours qui apparaît en filigrane de ces Vies à la ligne, et qui ne peut nous laisser indifférents, nous autres êtres sensibles…

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Tombe toujours, tu m’intéresses…

Je remercie Soluto pour sa sympathie et sa sincérité, qui a bien voulu répondre à mes quelques questions. Et m’autorise à diffuser le portrait de Max, qui aurait pu apparaitre dans ces Vies à la ligne

Mitchul : Comment s’est développé ce projet ? Avais-tu une idée précise du résultat ou cela s’est-il construit au fur et à mesure ?

Soluto : Ce projet s’est développé assez rapidement avec les éditeurs, Nicolas Lebedel et Manu Larcenet, pour les Rêveurs… Je leur ai fait parvenir quelques dessins, ceux entre autres d’un portfolio paru sur l’excellent Coconino, avec l’idée qu’ils pourraient peut-être donner lieu à la publication d’un carnet ou d’un recueil d’images… L’idée leur paraissait légitimement un peu courte… Les dessins leur plaisaient mais ils voulaient quelque chose qui puisse permettre d’aller au-delà d’un ensemble à feuilleter… Comme j’avais déjà écrit des textes pour certaines images je les leur ai présentés… Ils les ont bien aimé. On s’est rapidement mis d’accord sur cette formule… Finalement l’idée était déjà dans le blog, même si les textes accompagnaient indifféremment des images à l’acrylique, des aquarelles, ou des crayons…  Le projet s’est noué autour des dessins à l’encre de chine…  J’ai peaufiné des textes, j’en ai fait d’autres pour accompagner des dessins qui n’en avaient pas. L’inverse a été aussi vrai puisque certains récits attendaient leurs images…

Par ailleurs nombre de textes et de dessins inédits ont été réalisés pour le livre et n’ont pas eu de prépublication sur le blog. Finalement je crois même qu’ils sont en majorité.

M : Ces personnages existent-ils tous ? Les as-tu tous rencontrés ? Quelle est la part de fiction dans ces portraits ?

S : En matière d’écriture et de dessin la question du vraisemblable m’importe plus que celles de la véracité et de la ressemblance. Je mens sans scrupule si le mensonge parle plus juste que le vrai. Ce qui n’empêche pas que beaucoup de ces personnages existent… Il en est certains que je côtoie encore. J’ai bien pris soin de dissimuler ce qui aurait pu les rendre trop identifiables. Souvent j’ai mis en avant des traits qui ne sont pas si marqués dans leurs quotidiens, ou je leur ai prêté des anecdotes qu’ils n’ont pas vécus — mais que d’autres, qui me sont indifférents, ont traversées… Rien de bien original ; écrire c’est déplacer, condenser, rassembler, faire des ponts, des liens improbables et c’est aussi, dans le même temps, trouver le ton, la musique, qui fera tenir le tout…   Quant aux histoires, elles ne sont pas vraies à proprement parler, mais elles piochent toutes dans la réalité…

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Les narines et les mains ouvertes…

M : De quelle manière as-tu développé cette interaction particulière entre le texte et le dessin ? Sachant que tes illustrations nous en disent tout autant (voire plus) sur les personnages que tes récits, qui ce concentrent sur l’anecdote, l’événement. T’appuis-tu sur le dessin pour écrire tes textes, ou l’inverse ?

S : C’est toute la question de la redondance que tu abordes par ta question… Quelles pouvaient être les marges communes entre ce que montraient les images et ce que racontait le texte ? Mais surtout, que pouvaient-elles montrer, sans risque de trahison, qui soit étranger au texte ? La représentation est toujours à double tranchants. Elle libère l’imaginaire autant qu’elle l’emprisonne.  Sans jamais  jouer le contrepied, j’essaie que les images décentrent un peu mon propos… Souvent, par un travail classique d’associations, l’histoire m’apparait confusément tandis que je réalise le dessin. L’un me raconte l’autre puis les deux se mélangent et vivent gentiment leurs vies. Ils évoluent pour leur propre compte avec un vague projet commun qui leur donne cohérence…

M : Travailles-tu d’après photo, de mémoire ou sur le vif ?

S : Je viens de la peinture, pas de l’illustration ni de la bande dessinée, et je me méfie terriblement des dessins de « chic », de mémoire et d’imagination…Je les trouve souvent, chez moi (mais hélas aussi chez d’autres) plein de tics… Il y a des facilités très difficiles à combattre. Je dessine moins fréquemment sur le vif, mais je fais beaucoup de photos et je travaille souvent d’après trois ou quatre documents d’un même esprit, d’un même personnage sous différents angles — quitte à les abandonner dès que le dessin trouve son envol… Ensuite, ce qui se passe m’échappe un peu. Quand j’ai trouvé l’angle, c’est un peu comme si ça roulait tout seul… C’est la petite transe que connaissent bien les dessinateurs, à laquelle on devient terriblement addict, et qu’on recherche systématiquement dès qu’on frotte un crayon sur du papier…

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Joël…

M : Aux niveaux littéraire et graphique, y-a-t-il des ouvrages ou des auteurs qui t’on influencés dans la réalisation de ce livre ?

S : Je ne sais pas, je ne pense pas… Avant d’arriver à ce livre, comme je ne suis pas un perdreau de l’année, j’ai eu mille fois l’occasion de faire mes exorcismes…. Il y a des artistes que je porte avec moi où que j’aille et quoi que je fasse. Je ne suis plus en lutte, ni en rivalité fantasmatique avec eux. Ils ont leur place et continuent sans doute de me travailler en profondeur. Je sais à peu près ce que je leur dois (presque tout à vrai dire) mais ils se répercutent dans mon travail de manière assez diffractée pour que je ne sache plus bien démêler comment ils s’expriment à travers moi… Et c’est très bien ainsi…

M : Sur quel(s) projet(s) travailles-tu en ce moment ?

S : Un beau projet d’album en collaboration avec un auteur que j’apprécie beaucoup vient de nous claquer dans les pattes ! La maison d’édition avec qui l’on était en affaire sacrifie son département jeunesse… On espère que ce projet va rebondir ailleurs… Dans un autre registre je suis toujours en lien avec les Rêveurs… On évoque la perspective de refaire un bouquin ensemble…

Sinon je suis en train de finir un recueil de nouvelles (sans images !) pour un éditeur de littérature générale… On se renifle, les manuscrits font des allers retours, ça se précise…  Je prépare aussi une expo pour avril 2012 et je me recentre sur l’atelier où une grosse commande de matériel vient d’arriver… Je piaffe d’impatience…

M : Et la bande dessinée ? Comptes-tu y venir un jour ?

S : La bande dessinée, dans sa forme classique, sans doute pas… Mais le roman graphique me taquine ! Chaque chose en son temps… J’y viens… J’y viens…

[entretien réalisé par courrier électronique entre le 1er et le 3 Avril 2011]

Max

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Max a toujours de la sciure dans sa moustache. Il est menuisier en retraite, parait-il… Au bout du deuxième perniflard il dit qu’il va me filer un coup de main pour poser les placards dans la chambre de ma fille. On prend des rendez-vous, je l’attends, il vient pas… Il a l’air à chaque fois tellement catastrophé que j’ose pas l’engueuler. Mais ma gamine, qui ne sait rien de sa tronche de Gepetto contrarié, elle grognonne ! Déjà qu’elle est pas contente que maintenant je traîne un peu dans les bistrots, le soir, après le gratin… Elle, elle me dit que si j’avais commandé la pose en même temps, chez Casto, ça serait fait! Je peux quand même pas lui avouer que j’ai tiré ces foutus planches et cent vingt-cinq mètres de cuivre sur un chantier avec Lulu. Ça ferait encore des histoires. C’est qu’elle est pas commode ma fille ! Elle a le même caractère que sa mère…

Oh sa mère… Le tableau… Je supportais plus…

J’y ai foutu le chaud Roger dans les pattes, à ma grosse. Il était pas contre. Tu penses… Depuis qu’il est veuf, c’est pas souvent qu’il quimpe… On s’était arrangé tous les deux, mis d’accord sur le prix du service. Hé ! Entre nous, il se la pète le Roger, ses charmes valent pas le montant qu’il exige. Si j’ai banqué cher, c’est pour conclure vite… Je leur suis tombé sur le poil, entre deux dépannages, un midi, prétextant un yaourt pour compléter ma galtouse! Ah, fallait les voir ! Ma pauvre Maryse qui débordait de sa nuisette en satinette et mon Roger qui lui roulait des saucisses, le valseur à mi-cuisse… Ajoutez en bande son le canapé du salon qui grinçait rythmiquement ! Un régal d’amateur de cocasse ! Bon, passons… J’ai fait mon numéro ! « Salope!» que je gueulais, les bras en l’air… Et tandis qu’elle ramassait son string noir (pauvre Maryse…) pour battre en retraite dans la chambre à coucher, je faisais les deux pouces triomphants à mon cabot de Roger qui se marrait comme une baleine… « J’ai cru que t’allais jamais arriver » qu’il m’a dit à l’étouffée en remontant son falzar. On a beau avoir cinquante piges, on est restés gamins…

Trois jours après, penaude, elle avait foutu le camp. On s’emploie pendant des années à dégouter son conjoint sans succès alors qu’il suffit d’une combine amusante pour vous en débarrasser… Ce que c’est, tout de même, d’avoir de l’imagination… Où j’en étais ?…  Oui, ma fille… Je pensais qu’elle prendrait fait et cause pour sa vieille, moi, et qu’elle lui emboiterait la tangente… Ben, pas du tout ! Elle a pas digéré l’incartade de sa mère ! Veut plus la voir ! Elle s’impose une mission : rester avec moi pour pas que je me laisse abattre. Elle interprète mes apéros du soir comme des « tentatives d’automédications antidépressives » (elle ferait bien d’arrêter la fac de psycho, ça lui prend le chou !)…

Et en plus elle m’emmerde pour que je lui monte ses placards !!!  

Va falloir que je monte une bricole pour m’en débarrasser… Je crois qu’il est grand temps que je l’aide à conclure son œdipe…

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Auto-Soluto

Je vous incite fortement à en prendre plein les mirettes sur son site et sur son blog…

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