Dans ce petit recueil, Bosc revisite le kamasoutra à l’aide de fleurs humanisées. Un des maitres de l’humour noir semble se réconcilier ici avec les choses de la vie. Sauf qu’à bien y regarder, la catastrophe n’est jamais très loin : écartèlement, pendaison, usage de fouet, certaines poses sont drôlement risquées. Il est d’ailleurs précisé en nota bene que : « l’auteur n’est pas responsable des accidents qui pourraient survenir aux lecteurs ».
La superposition de ces formes longilignes flirte avec l’abstraction. Tout est suggéré mais pourtant très explicite. Il se dégage une belle poésie de ce trait sensible, léger, de cette économie de moyen qui permet à Bosc de toucher à l’essentiel : la fragilité de l’amour. Je découvre grâce à ce petit ouvrage de belle facture, mettant parfaitement en valeur ses dessins, que Bosc est un dessinateur de grande classe.
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