Neuf mois nous raconte l’histoire d’un homme va être père, et perd pied. Il prend la route et arrive dans une ville du Far-West peuplée de bons hommes qui ressemblent tous étrangement à Sigmund Freud… Entre réalité angoissante et rêve déstabilisant, le héros ne sais plus où il en est. Une jolie parabole pour décrire l’angoisse de devenir père.
Nicolas Vadot possède un style « amateur » plutôt sympathique. Il dessine ses formes avec beaucoup de hachures, de « gribouillages » au crayon noir, associées à de belles couleurs pastelles, entre bleu épuré et rouge suffoquant…
Un tunnel qui évoque le passage vers un autre monde. Des requins volants qui représentent un danger sourd. Une mouche-guide, une panthère blanche… Neuf mois est une histoire qui joue avec les symboles. Je trouve cependant son propos naïf un peu trop léger (pourtant j’aime bien ça la naïveté !). Des Freud partout qui illustrent l’inconscient du héros, pourquoi pas. Mais la thérapie sous l’eau avec la femme de Freud, je trouve ça un peu « facile » (une mère qui pratique une analyse sous la mer ?!), pas assez « approfondi »… L’ennui avec les symboles, c’est qu’ils peuvent être aussi bien universels, que très personnels. Mais à sa décharge, il est très difficile de raconter ce que l’on peut ressentir quand on va être père.
Vadot nous propose un album de bonne facture, qui a le mérite de nous raconter quelque chose de très personnel, en évitant les écueils du genre autobiographique.
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