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Le Chant de la Machine – Mathias Cousin & David Blot (Delcourt, 2000/2002)

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Vouloir dresser un inventaire de la musique électronique annonce un travail plus que pharaonique. En effet, même si cette musique est jeune (on va dire depuis les années 50) elle est d’une richesse telle qu’on est loin de pouvoir faire le tour de la question en deux albums de bande dessinée. Mais en fait, sous ce titre Le chant de la machine, les auteurs s’attachent plutôt à nous parler des musiques électroniques festives, faites pour danser. Ce que l’ont nomme de façon générique : la musique techno.

Comme ils nous l’expliquent, il faut remonter au moins jusqu’aux origines de la musique disco pour comprendre la musique techno, à la fois dans sa conception (l’apport des nouvelles machines en studio, créations des maxi et des remix) que dans sa consommation (en club, pour danser !) Et surtout l’apparition des DJs, qui changent la donne : ceux qui diffuse la musique et créent des enchainements deviennent également des artistes !

Il n’a pas été facile de faire éditer cette bd, tant le sujet et la forme (entre planches séquencées, dessins prenant toute la page et textes illustrés) étaient assez particuliers. Tracer l’historique de la musique techno, dans un format bd, mais sans héros récurent (si ce n’est la musique en elle-même) n’emballait pas les éditeurs, sauf Delcourt…

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Une bande dessinée journalistique (David Blot était à l’époque chroniqueur pour Nova ou les Inrocks), didactique et richement illustrée, malgré quelques inévitables oublis et raccourcis. Une enquête qui se joue du temps, qui nous propose des interviews de DJs maintenant disparus, des visites de lieux mythiques qui n’existent plus (le Loft, le Studio 54, le Palace…). Une somme d’information en 150 pages…

Le premier volume commence au début des années 70, avec la création des premiers clubs new-yorkais, pour finir fin des années 80 avec New Order à Ibiza. Le graphisme de Mathias Cousin (qui nous a quitté avant la sortie du deuxième volume) est très influencé par Robert Crumb avec ses rondeurs hachurées, un trait à la fois humoristique et réaliste. Le deuxième volume – qui commence au début des 90’s - est plus épuré au niveau du style, plus lâché. Avec quelques touches de couleur fluo, normal !

Nous ne sommes jamais allé à l’Hacienda, nous étions à peine nés quand le Loft ouvrait ses portes, et toujours pas majeurs quand le Garage fermait les siennes. Nous n’avons pratiquement rien connu, vécu, expériementé, de tout ce que nous allons vous conter parce que nous étions trop jeunes… « Le Chant de la Machine », récit en deux volumes, est d’abord un reportage, une enquête sur les débuts d’une musique qui allait dominer cette fin de siècle, la musique des computers froids et des corps chauds… La House Music… Mais c’est surtout une bande dessinée et une aventure, bref, autant d’invitations obligées à prendre des libertés par rapport à la réalité. (les auteurs)

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A ranger entre La Legende du Rock’n'Roll de Serge Clerc et les Lock Groove de JC Menu…

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