Le cinéma fantastique anglais se porte très bien depuis quelques années. Danny Boyle a brillamment renouvelé le genre avec son 28 jours plus tard, suivi du remarquable 28 semaines plus tard qu’il produit. Neil Marshall a transformé son premier essai avec le sympathique Dog Soldiers avant d’enfoncer le clou avec son flippant the Descent. Dans un registre plus humoristique, Edgar Wright et Simon Pegg nous ont servi ce qui demeure le film d’horreur le plus original et éclatant de ces 10 dernières années : Shaun of the Dead. Qui selon les auteurs, n’est pas un film d’horreur comique, mais une comédie, avec des zombis… The Cottage de Paul Andrew Williams s’inscrit pleinement dans cette mouvance des films « horrifico-comique ».
Cette histoire commence comme un polar, avec kidnapping et demande de rançon, pour basculer dans un délire grand guignolesque. Un minable malfrat, une petite frappe de seconde zone, décide de kidnapper la fille du caïd de la pègre locale, qui est aussi son patron. Pour ce faire, il fait appel à la complicité de son frère, et décide de se planquer dans le cottage familial. Bien évidemment, rien ne va se dérouler comme ils l’avaient prévu et tout dégénère lorsqu’ils croisent le chemin d’un fermier psychopathe… L’histoire, bourrée de rebondissement, est servie au poil par une brochette d’excellents acteurs, dont Andy Serkis et Reece Shearsmith qui jouent les frères, ainsi qu’une poignée de seconds rôles aux gueules improbables, plus irrésistibles les uns que les autres (chose que les anglais savent faire, cf Snatch).
Le réalisateur revisite le genre survival et, au lieu de se retrouver dans de grands espaces sauvages et désertiques (comme dans Délivrance, Massacre à la tronçonneuse ou la Colline a des yeux), les personnages sont ici pris en chasse dans la campagne anglaise, qui pour le coup, n’est pas si accueillante et calme que cela…Un très bon divertissement horrifique !
Tout le long du film, l’humour y est décoiffant. (…) On se régale vraiment (…) s’il ne réinvente rien, le film de Paul Andrew Williams est une pleine réussite et se boit comme du petit-lait. Eric Coubard – Brazil.
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