Cela fait quelques temps maintenant que je suis assez régulièrement les aventures de ces gladiateurs des temps modernes. Le catch n’est pas un sport, mais un spectacle, un divertissement sportif comme disent nos amis canadiens. Dans la grande tradition de l’entertaintment à l’américaine, le catch est à la fois du cirque, du sport de combat, du Grand Guignol, de la cascade, de la gymnastique, de la chorégraphie, du cinéma, du business… C’est pourquoi il n’y a pas vraiment d’arbitrage. Les arbitres font partie intégrante du spectacle. Les coups ne sont pas réellement portés (quoique…), mais les risques sont bien réels. Il faut faire preuve d’une grande abnégation, donner de son corps pour faire le spectacle. En fait, celui qui porte le coup prend beaucoup plus de risques que celui qui l’encaisse…
Le film The Wrestler nous montre très bien les coulisses de cette discipline. Aronofsky filme les combats au plus prêt des corps (à la différence des matchs filmés pour la télévision). C’est là qu’on se rend compte de la violence des chocs, des coups… En coulisses, on découvre comment les catcheurs préparent les combats : ils se mettent d’accord seulement 5 minutes avant le match. Leurs expériences font qu’ils déterminent rapidement un scénario et se lancent… The Wrestler raconte l’histoire de Randy « The Ram » Robinson, un catcheur vieillissant qui, suite à un accident cardiaque, doit absolument arrêter son activité. Il tente de rentrer dans le rang et avoir une vie normal, mais ses déceptions sentimentales (avec sa fille, son amie…) lui brisent bien plus le cœur que son attaque. The Ram se rend compte qu’il ne peut rien faire d’autre que catcher. Le ring est toute sa vie, et il en mourra ! Tous ce qu’on a pu dire sur Mickey Rourke est vrai : il est bouleversant, impressionnant ! C’est un film une telle intensité qu’on le garde avec soi, longtemps après l’avoir vu…
Show vu à Rouen cette année…
Assister à un spectacle de catch américain est quand même une expérience bien sympathique. Dans un Zénith bondé, le ring parait assez petit au centre de la salle (dans la fosse !). Mais en fait, la visibilité est nickel (en plus, on était situé dans l’axe, en plein milieu). La distance fait qu’on ne voit pas trop les imperfections, les hésitations des lutteurs. Le spectacle est bien rodé, avec un enchaînement de divers combats : les vétérans, par équipe, un combat féminin, les mini luchadores (pour ne pas dire les nains…). En Main Event, on a eu le droit à la présence d’un des champions de la WWE (la plus importante fédération) : Rob Van Dam ! Un acrobate qui saute partout, tout le temps ! Un vrai showman ! D’ailleurs, pour la petite histoire : à la fin du spectacle, on sort de la salle et on cherche à récupérer l’appareil photo de l’ami Haelith. Il se l’est fait confisqué à l’entrée du Zénith. Il doit le reprendre à la fin. On se ballade donc dans le grand hall d’entrée afin de repérer le stand et sans le vouloir, on se retrouve devant la sortie des artistes. Et là, qui voit-on sortir des loges ? Rob Van Dam ! Il allait en direction du stand dédicace, seul, avec juste un garde du corps devant lui (en même temps, vu son gabarit, personne n’osera venir le provoquer…). Comme il arrive vers nous, je lui tend la main et lui dit qu’il est « great ! ». Il hésite une demi-seconde, puis me sert la main en me remerciant d’un geste de la tête… Quand je pense que d’autres vont payer pour l’approcher, alors qu’il nous a serré la main comme ça, pour rien ! Il aurait pu nous envoyer bouler, mais non ! Ces mecs là respectent vraiment leur public.
Rob Van Dam, il m’a serré la main, comme ça !
Au final, ce fut une soirée vraiment sympa, avec une ambiance bon enfant (beaucoup de papa et leur fiston dans la salle). Malgré le coté « baston », le catch est un spectacle familial, qui plait à toutes les générations. Populaire, dans le vrai sens du terme…
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