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Archives pour décembre 2008

Pif Gadget (magazine)

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Magazine de mon enfance (dans les années 80), j’ai découvert et aimé la Bande Dessinée grâce à Tintin (la série, pas le journal) et surtout Pif Gadget ! Au début (je devais avoir 8-9 ans), j’adorais avant tout les bandes humoristiques de Pif et Hercule, Placid et Muzo, Pifou ou Léo. J’avais une préférence pour le dessinateur Mas. J’aimais moyennement Gai-luron, la jungle en folie, les séries de Cezard, Tabary, Poirier, Greg ou Kamb. Des auteurs et des séries que je considère depuis comme de purs chef-d’œuvres, mais à l’époque, j’avais du mal à accrocher à leur humour et leur style, pas assez rond et gentil pour moi.

Je n’ai pas connu la période des Pratt, Poïvet (Les Pionniers de l’Espérance) ou Alexis (Corsaire Julien) mais je n’aurais pas aimé c’est sur, car je n’ai jamais accroché le style réaliste des Rahan ou autre Docteur Justice… Ce sont maintenant des auteurs que j’adore ! C’est évidemment cette période (de 1969 à 1973) qui est la plus riche de l’histoire de Pif Gadget. N’oublions pas que Gotlib et Mandryka ont aussi fait parti de l’équipe ! Le Pif des années 80 était certes moins glorieux, suite aux départs de certains grands, mais la relève n’était pas si mal assurée que ça, grâce à la présence de Morris, De Groot & Turk, Margerin, Bercovici, Yannick, Di Rosa, Corteggiani, Juillard…

Cette revue m’a ouvert à toutes les richesses de la Bande Dessinée, en proposant des auteurs et des styles totalement différent : de l’humour bon enfant à l’humour sarcastique, de l’aventure historique à la science fiction, d’un style rond et coloré à un hyperréalisme en noir et blanc… Pouvoir découvrir des talents tels que Pratt, Gotlib, Alexis, Cezard ou Mattioli (avec son M le magicien), sans forcement les apprécier à leur juste valeur, était un luxe que peu de magazines pour la jeunesse proposaient à leurs lecteurs (il y avait Pilote bien sur).

Même si je ne l’achète pas, je trouve bien que Pif ait été relancé en 2004. Il tient encore la route au bout de 4 ans grâce, je pense, à la présence de bons auteurs et de séries qui ont fait les grandes heures du journal. Depuis quelques temps, j’arrive à me procurer d’anciens numéros (de cette grande période) et je prends une claque à chaque fois ! Tant d’auteurs de génie dans un même journal, c’est beau !

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Tout savoir, sur : Pif-Collection, BDoubliées 

STRIP-TEASE – Joe Matt (2004 Seuil)

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Dans la grande traditions des cartoonists underground américains (Crumb en tête), Joe Matt nous raconte sa vie de gentil loser sous forme d’un journal intime dessiné… Ses déboires sentimentaux, son (in)adaptation au Canada, sa collectionnite aigue de livres et de View Masters, ses relations avec ses potes dessinateurs (dont le canadien Seth) et surtout, ses obsessions de la branlette et du porno.

Il ne nous épargne rien de ses névroses mais heureusement, il sait en rire et nous en faire rire. Son graphisme sympa, tout en noir et blanc est parfaitement maîtrisé. Ses mises en pages sont vraiment originales et dynamiques. On lit ce Strip-tease avec plaisir et même, une certaine jubilation de se dire qu’il y a plus loser que nous !

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Bandes Dessinées made in Normandie

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Mon libraire (« Le Rêve de l’escalier » rue Cauchoise à Rouen) a eu la bonne idée d’organiser une rencontre avec deux dessinateurs (et scénaristes) normands. J’ai eu droit à de belles dédicaces (et porte-folios) de Thierry Olivier sur Affreusement Votre et Histoires et Légendes Normandes (collectif). Il a un style sympa, influencé par la bonne héroic fantasy (Corben ou Buscema) et les EC comics (contes de la crypte). Et Christophe Depinay, avec son héros Bruce Conventry qui, selon l’auteur, est un Michel Vaillant qui a fait des conneries et cherche à les réparer. Son style réaliste est un peu moins ma tasse de thé, mais ces mises en pages et ses couleurs sont bien sympa.

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On a donc parlé BD bien sur, de leurs projets et aussi de la difficulté d’être auteur de Bande Dessinée, de se faire éditer et pouvoir en vivre… Ils m’expliquent qu’ils s’y sont mis tardivement (à la trentaine). Christophe Depinay fait ça en amateur, en plus de son boulot. Thierry Olivier en vit un peu mieux. Il dessine actuellement la série Zembla et collabore quelques fois au journal Pif Gadget. Il met aussi en place des ateliers dessins avec des associations ou l’éducation nationale. Nous sommes d’accord sur le fait que la saturation du marché, les mauvaises politiques éditoriales ou le peu de bons magazines (servant de tremplin aux nouveaux auteurs) ne leur facilitent pas la tache… Olivier est édité par l’ ANBD (association normande de bande dessinée) ou par le département de l’Eure. Depinay est lui aux éditions Drivers (basé à Toulouse) spécialisés dans les ouvrages d’automobiles. C’est leur première bd au catalogue mais l’auteur ne sait pas s’il sortiront un deuxième album…

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Ce fut une rencontre bien sympathique. Ca me réconforte dans l’idée que le monde de la Bande Dessinée reste avant tout, un monde de passionnés !

LE CINEMA D’EPOUVANTE

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Suite du glossaire du Fantastique tiré de l’ouvrage de Pierre Tchernia : 80 Grands succes du Cinema Fantastique. Cette fois ci, il approfondit la question de l’Epouvante…

Horreur et Epouvante

Epouvante, terreur, et horreur sont des termes que l’on retrouve le plus fréquemment utilisés lorsqu’il s’agit d’indiquer au spectateur en puissance qu’est le lecteur de journaux (pavés publicitaires, classement par genres) ou le passant (affiches, frontons des cinémas) que le film qui se signale à son intention relève d’un genre bien particulier.

De tout les termes usités – abusivement, la plupart du temps et dans le but d’une surenchère évidente – épouvante semble être le vocable sous lequel on puisse ranger le plus grand nombre d’œuvres. N’oublions pas non plus le cortège des frayeurs, peur, effroi, angoisse, anxiété, inquiétude, appréhension, etc., toutes les demi-teintes de l’Epouvante.

Il est également évident que le coefficient personnel d’émotivité du spectateur, l’époque, le lieu, interviennent ici pour une large part dans son appréciation. Terreur (= frayeur extrême, cf. le dictionnaire) est plus faible qu’épouvante (= terreur vive et soudaine), mais horreur (= effroi causé par un spectacle affreux ou répugnant) est nettement trop fort et ne devrait, par conséquent, être employé qu’avec beaucoup de circonspection.

La fréquence avec laquelle le terme horreur est utilisé (un film d’horreur, le cinéma d’horreur) semble provenir de la traduction littérale – et abusive – de l’anglais horror (a horror picture, Horror movies). L’équivalent le plus juste d’horror dans notre langue serait plutôt celui de fantastique [cf. Carlos Clarens, in « Horror Movies » (1968) : « Je suis conscient de l'insuffisance de l'appellation Horror Films – ce terme implique inévitablement une notion de répulsion, de dégoût – mais il se trouve qu'il a été sanctionné par l'usage et que c'est le meilleur que l'on puisse trouver en anglais »]. Si bien que pour traduire, réellement cette fois, horreur en anglais, il faudrait utiliser, par exemple, des termes tels que gore (=sanglant, « a blood and gore picture ») qui surenchérit sur horror.

En résumé, on peut dire que « horror » est, pour les Anglo-Saxons, d’un emploi au moins aussi imprécis que « fantastique » pour les Francophones.

PERSEPOLIS – Marjane Satrapi (2007 l’Association)

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Je connais Satrapi grâce aux revues Lapin ou Ferraille illustré, mais je n’ai découvert que récemment son Persepolis. J’ai même vu son adaptation ciné avant de lire son roman graphique.

Que dire qui n’aurait déjà été dit sur cette œuvre ? Rien de nouveau, si ce n’est un vrai plaisir de lecture. Satrapi a certainement trouvé le médium idéal pour raconter son histoire. Un dessin en dit souvent plus que des long discours. Mais les mots sont parfois indispensables pour exprimer les choses… Le roman graphique est donc le meilleur moyen pour raconter son périple. Unique enfant de parents intellectuels et progressistes, Marjane nous raconte son enfance, ses relations avec ses parents ou sa grand mère, son exil en Autriche et son retour en Iran. Elle nous raconte aussi la montée de l’intégrisme et la prise de pouvoir du Shah, la mise en place du gouvernement islamiste et la perte des libertés individuelles qui en découlent, les arrestations et executions des opposants…

Le fait qu’elle nous raconte cela de son point de vue (qui change en fonction de son age) apporte une sensibilité au ton juste. Elle a su créer la distance nécessaire pour pouvoir raconter ces drames (familiaux et politiques) sans Pathos ni sensiblerie vulgaire. Son graphisme tout en rondeur contraste avec la maîtrise d’un noir et blanc strict. Ce style particulier, simplifié (et non simpliste) contribue à l’universalité de son propos et permet une identification forte du lecteur.

Son adaptation en DA avec son ami Winshluss est vraiment réussi. Bien évidemment, elle n’a pu tout retranscrire et a plutôt privilégié la dimension existentialiste et familiale de son récit. Le contexte politique y est donc moins développé, mais pas occulté pour autant. Il demeure le décor ambiant de sa vie en Iran.

JC Menu avait dit qu’il ne sortirait jamais d’intégrale (de Persepolis ou d’autres séries de son catalogue). Bien heureux qu’il y ait quand même cédé !

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