D’une manière générale, la bande dessinée de Ruppert & Mulot a, plastiquement parlant, plus à voir avec la photographie qu’avec la peinture. Leurs histoires sont structurés en une succession de cases, d’instantanés, qui créent un effet visuel cinématographique. Ils utilisent la décomposition des mouvements et jouent avec les ellipses (tout ce qui peut se passer entre un plan et un autre) pour nous raconter des histoires plutôt… originales.
Dans ce Gogo Club, Ruppert et Mulot ont, dans une première partie, opéré un casting parmi le public d’une dédicace. Cette première partie qui joue avec l’idée d’autobiographie (en retranscrivant mot pour mot le dialogue entre les auteurs et le dédicacé) engendre une seconde partie de fiction, où les personnes retenues dans le casting jouent des rôles dans un vaudeville glauque et cruel. Entre expérimentation OuBaPienne et performance ‘live’, Ruppert et Mulot inventent un langage, mais aussi une tactique : la bande dessinée comme sport de combat. (source)
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