Les 7 fondateurs de l’Association (Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, David B., Mattt Konture, Patrice Killoffer, Stanislas et Mokeït, ce dernier s’en retirant peu après) avaient déjà, fin des années 80, tous collaboré au sein du fanzine de Menu, Le lynx à tifs , ainsi qu’au projet Labo de Robial, aux éditions Futuropolis.
Forts de ces expériences, ils décident de lancer leur propre maison d’édition. Mais l’Association est aussi née en réaction à la situation du monde de l’édition bd de la fin des années 80. Comme l’explique JC Menu : « Créer l’Association, c’était plus un besoin qu’une envie. Si l’on avait pu publier ce que l’on voulait comme on le souhaitait dans le contexte de l’époque, on aurait pas été confronté à la nécessité de créer notre propre structure. Il a fallu montrer que les auteurs pouvaient se prendre en main eux-mêmes, et durer ainsi. Que c’était possible de vraiment changer les choses » (JC Menu in Guide Fnac de la BD).
La maison d’édition est créée en mai 1990. Depuis, son catalogue ne cesse de grandir. Se distinguant par la diversité et l’originalité de ses projets et de ses revues (de Comix 2000 à L’Éprouvette ), la qualité formelle de ses ouvrages (les matériaux comme la mise en page ou les couvertures sont pensés avec soin), elle a contribué à faire connaître, outre ses fondateurs, des auteurs majeurs de la fin du 20ème siècle tels que Joann Sfar ou Marjane Satrapi. Elle a également réédité Massimo Mattioli, Gébé ou Jean-Claude Forest et a publié les meilleures œuvres d’Edmond Baudoin depuis 1995. C’est l’éditeur le plus influent de ces vingt dernières années (wikipedia).
Il paraissait évident pour les fondateurs de lancer rapidement une revue, principale vitrine de leurs productions. Lapin est donc née en 1992 (en hommage à Lapot, le personnage de Menu qui inspira Lapinot à Trondheim).
Elle en est actuellement à sa troisième formule : « La Première, trimestrielle, suspendue en 1999 à son n° 25, privilégiait les longs récits et les papiers différents. La Seconde, « quinquannuelle » (du n° 26 au n° 32), avait renouvelé la Bestiole en privilégiant les récits courts et les feuilletons, tout en quadrichromie. La Troisième, inaugurée en 2002 avec le n° 33, est la synthèse aboutie des deux, réaffirmant la vocation de Laboratoire expérimental et international de la revue. (Format 16,5 x 24,5) » . (Catalogue de l’Association 2008)
Lapin est une revue de Bande Dessinée qui, à part l’édito, ne contient quasiment pas de textes. Uniquement de la BD. Pour ce qui est du texte, la présentation d’artistes ou la critique d’œuvres, il faut se rabattre sur l’Eprouvette . Ces deux là sont complémentaires.
Au fil de ces diverses formules, la revue s’est ouverte à d’autres auteurs : la nouvelle garde française (Sattouf, Ruppert & Mulot, Mathsap, Duhoo, Lecroart, Doucet, Placid, etc.) et étrangère (Mahler, Zograf, Hagelberg, etc. ), ainsi que des anciens (Gébé, Mattioli, etc.)…
Lapin (et donc l’Asso) entretient de plus en plus cette vocation de découvreur de talents internationaux et de rééditeur de grands Classiques.
Le dernier numéro (35) datant de septembre 2006 (et vu que la 3ème formule sort à intervalle régulier de 2 ans), on peut espérer une sortie prochaine du n° 36, qui est annoncé dans « Les Nouvelles de l’Hydre », le bulletin semestriel de l’Association…
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