Publié 31 octobre 2008
dans Presse et Revues
N°1, par Moebius
L’année de la BD est une revue qui nous présente un panorama complet des productions de l’édition BD. Seulement dix numéro sont sorti depuis sa création en 1981. En plus d’un aspect comptable très intéressant (par exemple, 626 albums sont sortis en 1981. A comparer avec les plus de 3000 de l’année 2007 !), cette revue est une mine, nous dressant un panorama complet de l’actualité de l’année. On y trouve des articles et analyses sur les revues et magazines, des critiques l’albums, des dossiers et des interviews d’auteurs ou d’éditeurs.
Les 3 premiers numéros sont sortis chez Temps Futurs (de 1981 à 1984), les 4 suivants chez Glénat (de 1984 à 1988) par l’équipe des Cahiers de la BD. Puis, après une longue période d’ absence, L‘année de la BD est réapparue en 2002 pour 3 numéros, aux éditions Soleil. Mais depuis 2004, plus rien… Je vous conseille vivement de vous en procurer si vous en trouvez sur le marché de l’occasion, c’est un formidable témoignage !
N°5, par Franquin
bedetheque
Publié 31 octobre 2008
dans Presse et Revues
Couverture de Blutch (n°14/2008)
Comme son nom l’indique, Neuvième Art nous propose une information critique et des réflexions de fond sur la Bande Dessinée. 9e Art (les cahiers du musée de la bande dessinée) est la revue du Centre National de la Bande Dessinée et de l’Image (CNBDI) d’Angoulême.
Publiée depuis plus de 10 ans, cette revue annuelle est pilotée par un comité de rédaction resté stable depuis le début, qui compte dix spécialistes, critiques et historiens de la bande dessinée. Sauf dans le dernier numéro où on peut déplorer l’absence de Thierry Groensteen ou Thierry smolderen.
On trouve dans le 13ème numéro (282 pages dont 64 en couleur) des dossiers complets sur Pétillon (Interview et études relatives à l’auteur de L’Enquête corse et de L’Affaire du voile, créateur de Jack Palmer, dessinateur au Canard enchaîné, scénariste de Got (Le Baron noir), Rochette et Cestac). Trondheim (Un dossier complet sur le Président du Festival d’Angoulême 2007, membre de l’Oubapo, créateur de Lapinot et de Donjon). Druillet (Le créateur de Lone Sloane prépare son retour avec la parution en 2007 du très attendu Delirius 2 (scénario Benjamin Legrand). Propos d’atelier avec un grand de la BD). L’école du New Yorker (Retour sur une revue prestigieuse, qui a récemment publié l’intégrale des dessins parus dans ses pages). BD & philo (Un tour d’horizon des liens qu’un certain nombre de créateurs entretiennent avec les textes ou le questionnement philosophiques). Questions de mise en page (Description et évaluation des grandes écoles de mise en page qu’a connues la bande dessinée des années 1900 à nos jours).
Extrait de l’éditorial par Jean Pierre Mercier, le rédac’ chef du n°14 : » le présent numero fait la part belle à des auteurs ou des aventures éditoriales qui ont marqué les années 70 / 80 ( Francis masse, Futuropolis raconté par Florence Cestac, José Munoz, lauréat 2007 du Grand prix de la ville d’Angoulême qui fit ses premiers pas dans Charlie Mensuel ), se penche également sur l’un des artistes les plus passionnants et intransigeants de la période actuelle : Blutch. Il inaugure également une nouvelle rubrique ( l’éphéméride ) et s’ouvre au cinéma d’animation (avec un point sur le desin animé japonais) annonçant d’autres changements dans les numeros à venir ».
Trondheim (n°13/2007)
Publié 31 octobre 2008
dans Chroniques BD
J’ai trouvé cet album de Tintin en foire à tout pour 1 euros ! Bon, il n’est pas en très bon état (il manque quelques pages) mais c’est un rêve de tintinophile que de dénicher cette perle de 1947. C’est la version intermédiaire entre celle en noir et blanc et l’actuelle.
Cet album a connu trois versions. Une première, éditée par casterman en 1938, comportait 124 planches en noir et blanc. La deuxième fut éditée en 1943 au moment du passage à la couleur et aux 62 pages. Il n’y a pas de changement par rapport à la version originale (2 pages noir et blanc = 1 page couleur). La 3ème version, celle que tous ceux de ma génération connaissent, fut totalement redessinée en 1965 sur la demande de l’éditeur anglais.
En comparant avec la 3ème, tout a été redessiné dans les moindres détails mais les plans et les cadrages sont exactement les mêmes. Superbe, c’était un de mes Graal à trouver !
Un exemple de réactualisation de l’album. La pub pour de l’alcool est interdite dans les illustrés (loi pour la jeunesse du 16 juillet 1949), même avec une faute d’orthographe…
Publié 29 octobre 2008
dans Chroniques BD
Will Eisner est un maître incontesté du comics américain, d’une part, en fondant le studio Eisner-Iger d’ où sortiront des dessinateurs comme Bob Kane, Lou Fine ou Jack Kirby et, d’autre part, en créant the Spirit dès 1940.
Dans les années 60-70, il publie peu de bandes dessinées et se consacre surtout à l’illustration éducative ou publicitaire, ainsi qu’à la pédagogie en tant que professeur à l’école des Arts visuels de New York.
Mais c’est véritablement dans les années 70 qu’il deviendra ce maître intouchable du 9ème Art, lorsqu’il décidera de raconter le Bronx de son enfance dans son chef d’oeuvre Un contrat avec dieu. Cet ouvrage a été publié aux Humanoïdes Associés sous le titre Un bail avec Dieu en 1982, puis Le Contrat chez Glénat en 1994. Ces deux éditions sont aujourd’hui complètement épuisées.
Cette bande dessinée marque une date historique dans le genre, car c’est véritablement le premier roman graphique (Graphic novel) qui, pour les américains, provoque une véritable prise de conscience des potentialités du média. Il ne s’agit plus ici de super-héros ou de contre-culture (comme en proposait l’underground des années 60), mais d’une forme littéraire enfin arrivée à maturité. (Wikipedia)
Au croisement de la littérature, la bande déssinée et l’illustration, le roman graphique n’ en est pour autant pas un hybride. Eisner a créé un genre nouveau de narration, qui influencera plusieurs générations d’ auteurs dans le monde (comme certains auteurs de l’Association).
Will Eisner nous offre dans ce pacte avec Dieu, une parfaite description des conditions de vie singulières des immigrés du Bronx dans les années 50. Ainsi que de belles reflexions sur la spiritualité, l’amitié, la famille, la solidarité, les sentiments… Réconfortant par les temps qui courrent.
Publié 29 octobre 2008
dans Plein les mirettes
Remarquable livre de Patrick Brion qui recense l’intégralité des dessins animés produits par la Metro-Goldwyn-Mayer. Soit un total de 359 titres, qui vont de « The discontented canary » de Rudolf Ising (1934) à « The phantom tollbooth » de Chuck Jones & Abe Levitow, qui a la particularité d’être le seul et unique long métrage de la firme (1970).
Principale rivale des éditions Disney et de la Warner Bros, la MGM aura surtout révolutionné le court métrage d’animation d’humour. Grâce à la présence d’auteurs de génie tels que Tex Avery, Chuck Jones, William Hanna ou Joseph Barbera. Ces derniers (ainsi que beaucoup d’autres) ont posé les jalons du running-gag, de l’humour absurde et surréaliste, de la chute… Il suffit de voir une série telle que « Oggy et les cafards » pour y reconnaitre l’influence évidente des DA de la Metro…
Extrait du storyboard original de DEPUTY DROOPY (Tex AVERY – 1955)
L’auteur a effectué ici un travail admirable, avec des fiches techniques très présices et de formidables illustrations. Voici ces intentions : « De 1934 à 1970, la Metro-Goldwyn-Mayer produira plus de 350 dessins animés, sans compter diverses scènes isolées dans des longs métrages de fiction.
Mon propos est en suivant la chronologie de cette très vaste production de cartoons de replacer historiquement les oeuvres de Tex AVERY et de William HANNA et Joseph BARBERA sur lesquelles j’avais travaillé précédemment et de s’attacher à toute la période HARMAN-ISING sur laquelle il n’existe que quelques brefs articles.
Parallèlement au studio de Walt DISNEY et aux nombreux dessins animés
de la WARNER BROS., la Metro-Goldwyn-Mayer a témoigné dans le domaine
de l’animation d’une très surprenante originalité.
Je vous invite à la (re)découvrir… » source
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